Devenue cercliste l’été dernier en provenance de Colombelles, Julie Préaudat a remplacé Soukaïna Benachou sur l’aile gauche du CPB Hand, formant la doublette avec Mathilde Le Maire. Elle revient sur son intégration chez les « Vert et Noir » et sur un début d’année 2025 canon.
Après une première partie de saison mitigée, l’équipe est repartie pied au plancher après la trêve. Comment l’expliques-tu ?
L’équipe n’avait pas beaucoup bougé les saisons précédentes et il a eu pas mal de changements cette année, donc je pense qu’il fallait le temps que ça prenne. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé sur les derniers matchs que nous avons disputés. Il y a une super entente entre nous et ça fait du bien de voir que ça prend sur le terrain. Il y a beaucoup moins de pertes de balles, nous défendons fort et nous retrouvons la cohésion que nous avons en dehors.
Je pense aussi que la trêve nous a fait du bien après une première partie de saison assez lourde, notamment sur le plan physique pendant l’intersaison. Contre Roz Hand’Du 29, le match était serré, mais nous ne nous sommes pas relâchées, tout en gardant nos sourires. En Normandie, j’avais l’habitude des derbies contre Rouen et ça fait du bien de retrouver ce genre d’ambiance ici. Pour ma part, je commence à prendre mes repères et il y a vraiment cette envie de se battre toutes ensemble. J’espère que cette nouvelle dynamique en 2025 va nous permettre de poursuivre dans cette voie.
Tu arrives de Colombelles, dans la banlieue de Caen, où tu as évolué pendant cinq ans. Pourquoi avoir rejoint le CPB ?
J’avais envie de changer de club et de ville. De plus, ce sont deux clubs qui se ressemblent et qui, d’ailleurs, s’entendent très bien. Dès ma quatrième saison à Colombelles, je m’étais dit que ce serait un bon club pour la suite, mais je devais d’abord finir mon Master en alternance communication-marketing. L’année passée, j’avais déjà pris contact avec le club et je suis venue voir plusieurs matchs à Géniaux. Je connaissais aussi Adèle Blanchard face à qui j’avais déjà joué lorsque nos pôles espoirs s’affrontaient. Cela a facilité mon intégration et les filles ont tout de suite été très accueillantes. Au CPB, personne n’est mis à l’écart.
« Mon numéro au CPB ? C’est l’addition des mois de naissance de mes proches »
Avant cela, tu as également connu la D2F. Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Ma mère faisait du hand et mon père était coach dans le club dans lequel j’ai commencé, à Val de Reuil Louviers. J’ai intégré le pôle espoirs de Normandie lors de ma dernière saison là-bas, puis j’ai fait un an à Lisieux. Après ces deux années au pôle, j’ai rejoint le centre de formation du Havre. J’ai commencé avec la N2 puis j’ai fait quatre ou cinq matchs en D2F. C’était déjà un milieu assez professionnel et il y avait pas mal de pression, notamment parce que j’étais une jeune du centre de formation et que j’avais envie de bien faire.
Malheureusement, par la suite, je me suis fait une rupture totale des ligaments et ce, face à mon ancien club ! C’est à Lomme-Lille que j’ai vraiment découvert la deuxième division. Nous sommes montées lors de ma première année là-bas, avant de découvrir pleinement la D2F lors de ma deuxième saison. En tant que promu, l’approche était forcément un peu différente.
Était-ce un choix de te stabiliser en Nationale 1 ?
Oui, je souhaitais me rapprocher de mes amis et de ma famille. Et puis la N1, c’est du haut niveau, tout en laissant de la place aux à-côtés. Ça m’a plu de jouer en D2F quand j’étais plus jeune, mais aujourd’hui, je m’épanouis à ce niveau et cet équilibre est important. Quand j’étais à Lille, nous étions tout en haut de la France et nous partions parfois tout le week-end, en dormant sur place les soirs de match, et en rentrant tardivement. À Rennes, j’ai changé d’environnement, mais je ne suis pas loin de chez moi.
Au CPB Hand, tu portes le numéro 47. A-t-il une signification particulière ?
Tout à fait, c’est l’addition des mois de naissance de mes proches. Ceux de mes parents, de mes grands-parents, de mon oncle et de ma tante, et enfin, de mon cousin maternel. Je me suis arrêtée là car sinon, le numéro aurait grimpé (rires).
Ce n’est pas trop dur d’être Normande en Bretagne ?
Avec mes parents, nous partions souvent en vacances en Bretagne, donc je ne suis pas dépaysée. Sincèrement, j’aime bien les deux, mais je sais juste que le Mont Saint-Michel est Normand (rires). Même si je n’ai pas pu encore tout visiter, j’aime bien la ville de Rennes, c’est un peu plus grand que Caen.
Actuellement, après avoir obtenu mon Master, je cherche du travail et comme j’ai changé de ville, j’ai aussi changé de réseau. Mais au CPB, tout le monde s’informe de nos situations. Les présidents me partagent des offres, le coach aussi, et les bénévoles essaient de faire marcher leur réseau. On se sent vraiment bien ici et il y a tout pour y rester et s’épanouir.