D’abord le dauphin au classement, Orléans, dompté à l’issue d’un très beau combat puis le rival « territorial » avec un derby comme terrain pour la confirmation : qu’on se le dise, le club rennais en forme du moment est le REC Rugby, qui enfile comme des perles les victoires et les satifactions : « Ce match, c’est un derby, bien sûr, mais sans l’animosité négative qui existe parfois, introduit Vincent Bréhonnet, coach des arrières.
Avant de poursuivre, sur la « rivalité » parfois un poil exagérée entre les deux formations : » Les deux clubs mènent un projet de développement, préparent le futur. Sur le terrain, la courte distance entre nos deux villes donnent un plus à cette confrontation mais rien qui soit animosité ou autre sentiment négatif.
L’envie simplement de l’emporter contre le voisin. Le match s’est d’ailleurs déroulé dans un très bon état d’esprit, très proprement de part et d’autres. »
Alex Fau concrétise la domination Réciste
Voilà pour le décorum d’une rencontre entre le promu ambitieux nantais et le leader du championnat, désireux d’asseoir son statut. La première période donne clairement le ton et le REC n’est pas venu pour plaisanter ! Bien décidé à être protagoniste et a tenir son destin en mains, le XV breton est conquérant, plutot sûr de son fait. Très vite, les intentions vont se concrétiser au tableau d’affichage.
D’entrée de jeu, Alexandre Fau sur maul, applati derrière ligne nantaise, ouvre le score et met les siens sur orbite. Benjamin Noble transforme et le REC est lancé (0-7, 2′). Dans sa conquête, le collectif rennais est très déterminé. La pénalité transformé par les locaux ne change rien, le rouleau-compresseur réciste est en route. Benjamin Noble à la 12′, redonne sept points d’avance (3-10, 12′).
Le Stade Nantais réduit aux pénalités
Les Elephants ne lâchent pas pour autant même si sevrés de possiblités de marquer un essai. Les pénalités permettent de rester au contact, avec deux nouvelles réussites (15′ et 18′) pour ramener le Stade Nantais à un point (9-10). Menacés, les Rennais ne tremblent et ne doutent pas.
On prend alors les mêmes et on recommence, avec un nouveau ballon porté et conclut par Alexandre Fau sur maul, avec Benjamin Noble à la transformation ( 9-17, 26′).
Hors de question, alors, de laisser les Nantais recoller et Edwin Verité y va de son essai, dix minutes plus tard. A la transformation, Benjamin Noble est clinique et à la pause, le REC est nettement devant (9-24).
Clément Cavalière enchaîne, Lalarme fatal !
Au retour des vestiaires, les joueurs de Kévin Courties ne lâchent pas leur emprise sur les débats. Inarrêtable depuis plusieurs semaines, Clément Cavalière s’offre son onzième essai de la saison s’il vous plait, à la 50′. Pas de transformation, cette fois, mais des Nantais KO désireux alors de limiter la casse face à des Récistes bien décidés à prendre le bonus offensif.
Hélas, un peu d’indiscipline et la double sanction sur essai de pénalité pour les Elephants, accompagné de deux jaunes côté rennais, conduisent à une fin de match plus compliquée que prévue.
Avec Clément Lepresle et Yannick Foigne sur la touche pendant dix minutes, le REC plie, logiquement, et Nantes revient dans la partie.
Un nouvel essai concédé amène le score à 23-29 et voit les visiteurs à portée d’une mauvaise surprise sur le Money-Time. Heureusement, comme souvent cette saison, la botte de Quentin Lalarme est fatale aux Nantais et sa pénalité à la 73′ redonne neuf unités d’avance précieuses et définitives.
Malgré la poussée des supporters et joueurs locaux, plus rien n’est marqué et le REC garde précieusement ses quatre points, malheureusement non bonifiés (29-32).
Confirmer contre Aubenas au Vélodrome, puis à Vienne
Qu’importe, l’essentiel était de confirmer et de conserver une place de leader qui sied à merveille aux Rennais : » Nous nous sommes fixés sur ce bloc l’objectif d’atteindre douze points, nous avons fait un peu plus de la moitié du chemin, explique Vincent Bréhonnet.
Nous allons recevoir Aubenas la semaine prochaine avant d’aller à Vienne. L’équipe avait montré de grosses valeurs de combat contre Orléans et nous savions qu’il en faudrait aussi à Nantes.
Il y en a eu, mais pas que, avec aussi du jeu, notamment durant la première heure, avant nos deux cartons jaunes. Même réduits à 13, les garçons ont fait preuve de personnalité, d’intelligence en gérant parfaitement certains moments.
Ce groupe a progressé et continue de progresser, semaine après semaine et a confiance en ses capacités, prend ses responsabilités. «
Alors que le Servette a eu toutes les peines du monde à contenir le Stade Métropolitain (31-30), Orléans se frottera à Aubenas ce dimanche pendant que les Rennais resteront tranquillement au chaud installés au sommet du classement. Avec la satisfaction d’un devoir clairement accompli !