Que de chemin parcouru et quelle nouvelle, néanmoins espérée par le rugby breton ! Meilleur marqueur d’essai du Top 14 avec dix réalisations en neuf matchs, l’ailier Gaël Dréan, 24 ans, va franchir une nouvelle étape de son ascension XXL et sera dans le groupe des 42 retenus par Fabien Galthié en vue du prochain Tournoi des six Nations, comme révélé par le Midi Olympique.
Le Lorientais, passé par Lorient (2008-2019), Plouzané (2019-2020) puis dans les rangs du REC Rugby, où sa vitesse et son panache ont fait des étincelles pendant deux saisons, touche au rêve, lui qui était déjà tout heureux d’évoluer en Fédérale Une avec le REC lorsque nous l’avions interviewé.
Une vraie promotion pour le rugby breton…et le REC Rugby !
Avec son style si caractéristique, fait de puissance (1.84 pour 84 kgs) mais surtout d’une vitesse hors-normes, alliées désormais à un sens du jeu en progrès constants sous les ordres de Pierre Mignoni, son entraîneur au RC Toulon, voilà celui resté premier supporter du REC, présent au Vélodrome dès qu’il le peut, sur le point d’endosser le maillot Bleu frappé du coq pour la première fois.
Gaël Dréan, champion de France de Fédérale Une avec le club breton, devient évidemment de fait le premier joueur passé par le REC Rugby appelé en équipe de France, mettant ainsi en valeur le travail du club breton sur la post-formation avec un joueur aux qualités évidemment déjà là à son arrivée, mais développées et améliorées par le staff alors en place, Kévin Courties en tête : « Je suis super content pour lui car il n’a pas triché pour en arriver là. Il croque son parcours rugby avec plaisir, passion et enthousiasme.
Il rayonne cette année, ce n’est que du plus, et j’espère que ça va se poursuivre pour lui. Ce qui fait sa force et ce qu’il doit maintenir, et ce n’est pas tant l’aspect vitesse que tout le monde connaît, c’est son attraction pour la ligne d’essai et son investissement sur et en dehors du terrain pour ses partenaires de jeu. Ça a toujours été l’une de ses caractéristiques fortes chez Gaël. »
On devait se voir en février mais là, c’est foutu !
Pour son ancien coéquipier, Lucas Ollion, la fierté est là au regard du parcours accompli par son « pote » : « C’est un truc de ouf de le voir convoqué avec les Bleus mais d’un autre côté, je ne suis pas étonné. Il accumule les grosses performances depuis un bon moment ! Nous sommes toujours en contact et il savait déjà qu’il était dans la pré-liste des 56. Les 42, il ne me l’avait pas dit et la blessure de Romain Buros lui permet de rentrer dans le groupe. C’est un gros bosseur, qui a encore une énorme marge de progression, il le mérite. »
Sur la capacité de son ancien ailier à faire sa place, le demi de mêlée rennais est optimiste : « Il a la qualité physique pour être déjà ce niveau là et il va continuer de bosser pour avoir une sélection. C’est une belle histoire, comme Anthony Bouthier ou Gabin Villière, passés par le monde amateur avant d’arriver en Bleu. S’il est est resté lui-même ?
Bien sûr, tranquille, simple, il ne se prend pas la tête ou pour un autre. Dès qu’il monte en Bretagne, on se voit. Là, nous devions nous voir en février mais du coup, je crois que c’est foutu (rires) ! Il risque d’être un peu occupé du côté de Marcoussis. J’espère que ça se passera bien pour lui mais il n’y a pas de raisons et je vais suivre ça de près ! »
Des Bleus encore plus suivis depuis la Bretagne…
Désormais dans la cour des grands, Gaël Dréan voit devant lui se profiler un nouveau défi : entrer sur la pelouse en « Bleu » pour faire d’un rêve lointain il y a quelques années une réalité aujourd’hui, mais aussi un bel exemple d’abnégation et d’opportunités saisies à bras-le-corps, sans passer par le chemin habituel.
En février, pour ce nouveau Tournoi des Six Nations, les Bleus pourront compter sur un bastion breton de l’Ovalie à considérer de plus en plus sérieusement, avec un fer de lance très prometteur !