S’il n’a pas obtenu la montée tant désirée en mai dernier, tombant en demi-finales contre Langon, le REC Rugby n’en a pas moins fourni une année civile 2024 très impressionnante au niveau des chiffres. Parmi ceux-ci, un retient l’attention, avec une seule défaite en douze matchs à domicile ! Une stat parmi d’autres donnant du poids aux ambitions récistes pour 2025, à confirmer d’entrée de jeu !
Le 13 janvier dernier, soit près d’un an jour pour jour… Le REC Rugby, dans un choc au sommet, baissait pavillon sur ses terres face au promu qui ira au bout et montera en Nationale, Salles. Une transformation, au bout du bout, signée Cellier pour arracher la victoire, 15-17 et climatisé un Vélodrome déjà bien frais avec un mercure à peine au-dessus de zéro. Frustration, puis réaction, dans la durée. Car depuis ce revers, en 2024, le REC Rugby a tout simplement tout gagné !
Si tout ne fut pas toujours facile ou parfait, à l’image de succès étriqué au bout du suspense ou sous tension comme face à Dijon, Rumilly et le Servette cette saison ou encore Arcachon et Niort la saison passée, ils sont quelques-uns à être repartis avec des bleus aux corps et à l’âme, les valises pleines. Nantes (31-7), Vienne (35-6), le Stade Métropolitain (40-20) ou Nîmes cette saison (34-16), Saint-Jean-de-Luz et Marmande l’an passé.
L’appui d’un public toujours plus fidèle et mobilisé, l’apport sur le dernier match d’une fanfare d’étudiants pour mettre une ambiance très bruyante au printemps dernier mais aussi, une maîtrise émotionnelle accrue à domicile de la part des joueurs et du staff, voici les ingrédients d’un Vélodrome redevenu très compliqué à jouer pour tout adversaire.
Meilleure défense de Nationale 2
Couplez le tout à l’envie d’affirmer la Bretagne rugbystique à ceux qui en douteraient encore par le XV rennais et voilà un atout de poids pour le REC au moment d’aborder la phase retour, avec l’ambition de prolonger cette belle série au-delà d’un an, ce dès la réception du dauphin Orléans ! Comme l’an passé, un duel au sommet, dans le froid, pour attaquer la nouvelle année. Avec, cette fois-ci, une autre issue souhaitée, afin de redonner le La d’entrée de jeu…
Pour dominer Orléans, le REC pourra encore s’appuyer sur sa solidarité, mise à l’épreuve avec de nombreuses blessures que la trêve a pu permettre de résorber en partie. Sa défense, la meilleure de Nationale 2 avec 170 points concédés (Orléans, avec 185 points, est 2e à ce classement…) sera évidemment aussi un atout primordial, tout comme la botte de Quentin Lalarme. Le numéro 10 réciste confirme sa très belle première saison rennaise, avec 2 essais, 22 transformations, 13 pénalités et un drop, soit la bagatelle de 96 points !
Clément Cavalière et Quentin Lalarme, machines à points du REC
S’il n’est pas dans le Top 10 en la matière de N2, le demi-centre réciste en est tout proche tandis que l’un de ses coéquipiers sur sa gauche, est en revanche sur la plus haute marche du podium. Arrivé cet été en Bretagne, Clément Cavalière n’a pas attendu longtemps pour prendre ses marques. Rapide, puissant, véloce et parfaitement intégré au collectif et à l’état d’esprit du groupe de Kévin Courties, l’ancien de Périgueux fait feu de tout bois et régale, empilant les essais, au point d’être à ce jour meilleur marqueur du championnat, avec 8 essais et 40 points cumulés pour les siens.
Une très belle performance que le garçon, perfectionniste, entend confirmer et améliorer comme il le confiait dans nos colonnes le mois dernier. Entre un public au diapason, une maîtrise et une maturité venant justifier l’étiquette de favori collée sur le dos des Rennais, et des individualités décisives, y compris sur le plan défensif où Alexandre Fau et le pack avant ne laissent que peu de miettes aux adversaires, le REC est armé pour foncer à coup sûr vers les phases finales, la place au classement restant à conforter et probablement sur le podium.
Restera ensuite à faire le travail jusqu’au bout et à ne rien céder aux Play-Offs, pour valider un retour en Nationale espéré et souhaité de tous, aujourd’hui amplement mérité sur la régularité. Même si, dans le monde de l’Ovalie, celle-ci n’est hélas pas gage de succès final. Alors plus une seconde à perdre et comme dirait le poète Vincent Moscato, « on y retourne au mastic » !
