Basket – Nationale 1 : L’URB rechute lourdement à Angers (90-64)

L'URB battue à Angers.
Les "Noir et Blanc" ont sombré en seconde période à Angers. @Crédit photo : JRS

Capable du meilleur comme du pire depuis le début de saison, l’Union Rennes Basket a récidivé, cette fois-ci pour le pire, en concédant un lourd revers à Angers, relégué de Pro B l’an passé et mal engagé au classement mais néanmoins sur le retour de la grande forme. Après Poissy et le Pôle France, l’URB a donc cependant de nouveau perdu face à l’un des trois derniers du championnat, une bien mauvaise habitude qui pourrait coûter cher dans la quête de la poule haute. Encore dans le match à la pause, les « Noir et Blanc » ont surtout payé un troisième quart-temps cauchemardesque et ne parviennent toujours pas à repasser dans le positif.

Pourtant, après le derby remporté à Vitré, rien ne laisser augurer d’un tel naufrage, en tout cas vu de l’extérieur : « Je ne suis pas surpris vu la semaine d’entrainement que nous avons faite. Dès mardi, je les ai prévenus que si nous n’en remettions pas plus, nous allions en prendre 20 à Angers. Je le répète semaine après semaine, mais c’est la jeunesse du groupe. Je suis frustré, mais en même temps c’est logique et nous sommes à notre place. Il faudra un peu plus d’humilité après les grosses performances et arrêter d’aller à Poissy ou à Angers la fleur au fusil. Dans un derby, c’est facile de mettre de l’intensité », regrette Bastien Demeuré.

Même si les locaux prennent les commandes de la rencontre et gardent un petit matelas d’avance en première période, Rennes est dans le match. Ce qui n’empêche pas le technicien breton de vite rappeler ses hommes à l’ordre : « Je prends un temps mort très rapidement, car je sens que nous ne sommes pas dedans. Sur la première période, nous ne sommes pas loin, mais on survit », précise-t-il.

24-6 pour Angers dans le troisième quart-temps

La bataille fait rage dans la raquette, avec notamment un match dans le match entre Victor Manuel Serrano et Cheick Sekou Condé. Aux points comme aux rebonds, les deux hommes se rendent coup pour coup. Si l’adresse à trois points est encore en rodage, l’autre pivot rennais Moustafa Haidara y va de son tir primé, suffisamment rare pour être signalé. Tout reste à faire à la pause avec seulement quatre unités d’avance pour Angers (41-37).

Souvent estampillé comme un moment clé, le troisième quart-temps va être fatal aux « Noir et Blanc ». Angers avale les rebonds offensifs et enfile les points dans la raquette, tandis que le passage en zone tenté par Bastien Demeuré ne paie pas avec une adresse retrouvée de la part des locaux : « Ça devient compliqué quand tu prends plus de 20 points sur rebonds offensifs. Sans rebond, tu ne peux pas produire de jeu rapide et nous avons ensuite dû faire sans meneur de jeu. Il y a un peu l’aspect offensif, mais c’est surtout défensivement que ça a pêché. Nous nous sommes désunis et il n’y a pas eu de réaction collective ».

Déjà privée de son capitaine Lucas Fontaine blessé, l’URB doit ensuite composer sans son autre meneur Kameronn Selebangue, expulsé après deux fautes anti-sportives. De +4 à +22 en l’espace de dix minutes et un dernier quart-temps sans grand intérêt. Bastien Demeuré connaît déjà l’issue et décide de faire tourner. Cheick Sekou Condé est préservé, tandis que Maxime Pointel et Ismaël Cadiau rentrent en jeu. Ce dernier en profite pour se distinguer et termine meilleur marqueur du match (16 points).

Deux gros morceaux pour finir l’année

L’écart est néanmoins trop important et la dernière action est révélatrice de la supériorité adverse, notamment aux rebonds. Deux tirs ratés, deux rebonds offensifs et un ballon qui revient finalement dans les mains de Noah Guillaume, seul dans la raquette, terminant le spectacle sur un dunk. Anecdotique vu l’écart, mais la fin d’un long calvaire pour les Rennais en seconde période (90-64).

Une lourde rechute après la victoire dans le derby et un constat, l’URB n’a pas de marge, et ce, quel que soit l’adversaire. Pour prétendre à mieux, en l’occurrence la poule haute, encore accessible en cas de bonne série, Rennes devra trouver cette fameuse régularité impliquant une intensité de tous les instants.

Prochain rendez-vous contre Challans pour le dernier match de l’année à Colette-Besson. Pour finir, les « Noir et Blanc » se rendront ensuite à Tours. Deux dernières rencontres face à des équipes mieux classées et où aucun relâchement ne sera possible sous peine de nouvelle déconvenue.

Signature du journaliste.