REC Rugby : Terminer 2024 en beauté

Deux derniers matchs avant la trêve pour le REC Rugby.
Clément Lepresle lors du match face à Nîmes. @Crédit photo : JRS

Hormis le revers concédé à Mâcon (bonus quand même), le plan du club breton se déroule pour le moment presque sans accroc. Avec neuf victoires pour seulement deux défaites, les « Noir et Blanc » désormais conclure l’année civile sur une note positive. Et viser la tête à la trêve ?

« Par moments, on manque de précision et ça nous empêche d’en faire plus. Il faut aussi gagner en anticipation. Nous faisons des choses, je ne dirais pas que l’on bâcle, mais nous sommes à réaction. C’est là-dessus qu’il faut passer des caps. » Kévin Courties n’est pas du genre à se satisfaire de la victoire sèche. Le contenu importe, et pas qu’un peu.

Si le « minimum » est déjà très prolifique comptablement, comme à la sortie du succès bonifié contre Nîmes, l’entraîneur rennais sait qu’il faudra en faire davantage pour aller au bout, en phases finales, l’objectif annoncé du début de saison. Jamais elle n’attend, l’exigence se construit dès maintenant. Si le REC est bien lancé, avec notamment la meilleure défense du groupe et la deuxième attaque, rien n’est jamais acquis et l’excès de confiance reste le meilleur moyen de se saborder.

La défaite à Mâcon est ainsi un bon rappel à l’ordre : « Sur le mois de novembre, il nous manque trois points. Nous aurions aimé faire un résultat à Mâcon, mais en même temps, nous ne serons pas les seuls à tomber là-bas. Avec la production que nous avons eu sur le début de match et avec la qualité des joueurs présents, nous avions vraiment de quoi faire mieux. Ça m’ennuie de ne pas avoir fait un trois sur trois, mais Mâcon est allé chercher sa victoire avec du rugby et de l’investissement.»

« L’important, ce n’est pas de savoir si c’est dur ou facile à jouer. L’important, c’est d’être, collectivement, la meilleure version possible du moment »

Avant de réagir face à Nîmes (34-16), le REC avait brillamment disposé du Stade Métropolitain en début de mois, avec le tarif maison des cinq points (40-20). De quoi tenir un match référence ? Pas totalement : « Effectivement, on voit des choses, mais il y a des moments où nous sentons un petit peu de relâchement et ça nous gâche les matchs. Nous ne sommes pas loin d’un match référence sur pas mal de parties, mais c’est dur d’avoir 80 minutes de qualité constante. Néanmoins, nous avons du contenu et du contenu qui progresse », poursuit le technicien breton, perfectionniste.

Deuxième du championnat en embuscade derrière Orléans avec deux points de retard au moment d’attaquer décembre, le REC a déjà pris ses distances avec Châteauneuf-du-Pape et Genève, respectivement à neuf et dix points. Une vraie possibilité est là de se mettre au chaud avec notamment Genève au programme, le match contre Dijon étant déjà remporté sur tapis vert suite à la liquidation judiciaire du club bourguignon, puis une dernière sortie à Rumilly.

Deux rencontres à ne pas galvauder : « Il faut les aborder avec un maximum de détermination. Toutes les équipes sont dures à jouer et nous l’avons vu à Mâcon. L’important, ce n’est pas de savoir si c’est dur ou facile à jouer. L’important, c’est d’être, collectivement, la meilleure version possible du moment et une meilleure version par rapport à la journée précédente ».

Des blessures et des adaptations à trouver

En parlant de « meilleure version possible du moment », le coach rennais entend aussi par là le fait de compenser les blessures. Des adaptations à trouver, notamment avec les blessures longue durée de Denzel Hill et de Johann Grundlingh, ainsi celle plus récente de Guillaume Cazette, mais aussi pour des absences plus courtes, comme ce fut le cas contre Nîmes : « Oui, j’ai de la casse, mais ça fait depuis début juillet que nous travaillons avec un groupe solide en termes de quantité. Nous perdons forcément un peu en qualité en perdant des cadres, mais nous ne perdons pas en investissement, en caractère et en cœur.

Tant que nous garderons notre état d’esprit collectif, il faudra juste régler notre rugby. Aujourd’hui, c’est Abel (Charrier) qui démarre à gauche et Ewann (Puarai) qui rentre. Ce sont deux jeunes, deux 2003, qui ont été sur le poste de pilier durant tout le match et je ne pense pas que nous nous soyons fait cabosser en mêlée. Nos deux titulaires étaient un peu sur le flanc, mais ils vont rentrer rapidement. Ça montre que tous les gars travaillent depuis longtemps. » Le menu est déjà connu pour les fêtes et le REC Rugby entend bien s’offrir un vrai festin.

Signature du journaliste.