Après un début de saison canon, l’URB a connu un mois de novembre plus délicat. Après un marathon de 7 matchs en trois semaines et demie, les Rennais terminent la phase aller avec un bilan moyen (6V-7D). Il est nécessaire de cibler les axes de progression pour prétendre à mieux.
Au moment de la trêve de fin d’année, l’URB n’aura déjà plus que neuf journées à disputer avant la fin de la première phase. D’ici là, quatre matchs, dont trois déplacements à Vitré, Angers et Tours, et la réception de Challans. Un premier virage à bien négocier, surtout au vu des difficultés rennaises à l’extérieur avec une seule victoire depuis le début de saison, du côté de Toulouse. Une très belle victoire certes, mais la seule loin de Colette-Besson.
Si Rennes compensait jusque-là par un sans-faute à domicile, la série s’est logiquement terminée lors du derby contre Quimper fin octobre, mais en a surtout appelé une autre, moins glorieuse, avec quatre défaites consécutives en championnat (Quimper, Les Sables, Pôle France et Levallois). La victoire dans le « vrai » derby contre Vitré a permis aux « Noir et Blanc » de retrouver un peu de confiance, et une nouvelle défaite, contre Tarbes-Lourdes, malgré quelques regrets, ne représente rien d’infamant face à une formation solide et deuxième de la poule (69-70).
Un premier tournant en décembre
Le marathon de novembre terminé et après une phase aller forcément chargée, Bastien Demeuré a lui aussi identifié le mois de décembre comme un tournant, avec la possibilité pour son équipe de peaufiner ses gammes et de se replacer au classement : « Pour nous, l’enchaînement des matchs n’est pas propice. Nous sommes une jeune équipe et quand tu ne peux pas t’entraîner et voir certaines choses, forcément, tu manques d’expérience. Je pense que ça joue un peu, notamment sur les fins de matchs.
En début de saison, quand nous avions le temps de préparer les rencontres, c’était plus facile. Là, sur les enchaînements de matchs, ça a été plus dur. Nous avons un mois de décembre avec quatre matchs en quatre semaines et aucun match le mardi. C’est à nous de bien revenir au travail et de bien préparer ces matchs-là, car je pense que le mois de décembre va être décisif. Déjà pour repasser dans le positif avant Noël, et puis pour mettre toutes les chances de notre côté avant janvier-février afin d’essayer de terminer dans les sept premiers. »
La fameuse régularité manque encore à l’appel
L’ambition reste la même, accéder à la poule haute, et pourquoi pas ensuite regoûter aux play-offs, dans une salle Colette-Besson qui a déjà prouvé par le passé qu’elle pouvait se mettre à la hauteur de l’évènement. Si le bilan comptable est mitigé à mi-parcours, le contenu a lui globalement rassuré, mais la fameuse régularité manque encore à l’appel.
Capable de très belles choses, comme lors de la victoire à Toulouse (52-83) ou contre Fougères à domicile (82-70), la formation bretillienne a aussi été capable de prestations indigestes, comme face au Pôle France ou lors de son déplacement aux Sables d’Olonne : « Il y a deux non-matchs, contre le Centre Fédéral et aux Sables, mais sinon, nous avons été à chaque fois dans le coup et nous avons tout le temps bien démarré.
Nous avons juste eu parfois du mal à tenir sur la durée, car nous mettons plus d’intensité et plus de fraîcheur au départ, mais quand il faut un peu plus de lucidité, c’est là que nous devons travailler davantage. Ce temps de travail, nous ne l’avions pas lors de l’enchaînement des matchs. »
Bastien Demeuré : « Ce qui me dérange, c’est plus la défaite face au Centre Fédéral »
La défaite contre le Pôle France, voilà le gros point noir de ce mois de novembre côté rennais, et même plus globalement de cette phase aller : « Ce qui me dérange, c’est cette défaite-là. Sans elle, nous sommes dans le positif, avec sept victoires et six défaites, donc tu es bien. Mais il faut faire avec. Mais au-delà de ça, je suis plutôt satisfait de la première partie de saison. Il ne faut pas oublier que nous avons aussi joué trois matchs sans Paul Billong, qui est notre joueur majeur », précise Bastien Demeuré.
Une absence remarquée et le rappel de l’importance du facteur blessure dans une saison, Rennes ayant déjà dû prendre un joker médical pour remplacer Louis Gibey, blessé pendant la préparation et toujours indisponible. Une dernière ligne droite à bien négocier pour l’URB afin de passer les fêtes au chaud.