Basket – Nationale 1 : L’Union Rennes Basket en quête de son futur kop

Bientôt un kop à l'URB ?
Les joueurs de l'URB communient avec leur public. @Crédit photo : JRS

Avec de nombreux clubs de basket dans la Métropole et une salle Colette-Besson affichant une moyenne de 1800 spectateurs par match (sur 2100) pour les rencontres de l’URB l’année passée, la capitale bretonne vibre incontestablement pour la balle orange. Dans ce contexte, et dans l’optique de dynamiser encore un peu plus sa salle, l’Union Rennes Basket a lancé un appel pour former un kop. Explications.

Si les plus fervents supporters de l’URB se souviennent des différents kops venus soutenir les Noir et Blanc à Colette-Besson, peu ont finalement tenu dans la durée : « Nous avons eu plusieurs kops. Il y a quelques années et de leur propre initiative, plusieurs bénévoles aidaient à installer les bâches puis animaient la rencontre, mais ils se sont éloignés, notamment à cause du covid, explique Élise Bouthemy, en charge du projet et membre du Codir du club rennais.

Plus récemment, en lien avec les clubs partenaires, il arrive que les jeunes qui rentrent sur le terrain avec les joueurs fassent ensuite le kop. Nous avons aussi eu Mariskop35, qui est un collectif venant soutenir les clubs du département, et qui devrait revenir de temps en temps. Enfin, nous avons aussi eu des kops provenant d’écoles, mais ça été mis un peu de côté car ce sont davantage des répétitions pour des batailles inter-écoles avec leurs propres chants ».

« Pourquoi pas, dans le futur, avoir des petits tifos comme au Stade Rennais »

Pérenniser un kop, tout en collant aux valeurs du club, voilà l’objectif annoncé. En omettant les débordements intempestifs ne collant définitivement pas aux valeurs du sport, chacun d’entre eux a ses spécificités. Le rugby a son silence sur les coups de pied de pénalité ou de transformation, le handball et le volley ont préservé leur côté convivial et proche du public, tandis que le football offre des magnifiques tifos, des chants et une passion comme cela est régulièrement le cas au Roazhon Park mais aussi hélas, de nombreuses séquences dont on se passerait dans d’autres stade français…

Des spécificités source de réflexion pour l’URB au moment d’imaginer et de concevoir son kop : « Il y a des temps pour tout et en basket, par exemple, on ne chante pas pendant les lancers-francs. À l’URB, nous avons le « défense », le « U-R-B », et un ou deux clappings, mais nous ne sommes pas contre créer des choses. Il faut simplement que ça soit en corrélation avec le speaker et la musique, et que ça ne devienne pas un poids pour les gens proches du kop. C’est un rythme à trouver et pourquoi pas, dans le futur, avoir des petits tifos comme au Stade Rennais ».

Pas question ici de faire exploser les décibels de Colette-Besson, mais bien d’avoir une vraie identité rennaise et bretonne, avec l’envie d’emmener le grand public avec soi. Une ambiance, pourquoi pas chaude, mais avant tout conviviale.

Des tambours et deux drapeaux bretons mis à disposition

Pour ce faire, le club rennais souhaite d’abord s’appuyer sur un noyau dur : « Dans le noyau, nous aimerions avoir une dizaine de personnes pour faire en sorte que ça ne repose pas que sur une ou deux individualités. Chacun a ses obligations à côté et avoir un noyau d’une dizaine de personnes permettrait de faire tourner pour qu’il y ait toujours du monde pour animer le kop », poursuit Élise Bouthemy.

Pour animer ce futur kop situé en tribune nord, en bord de terrain, le club prévoit d’offrir un abonnement gratuit au noyau dur, puis des tarifs préférentiels pour ceux souhaitant garnir les rangs. Des tambours et deux grands drapeaux bretons fraîchement récupérés seront également mis à disposition.

Pour le nom, là encore, l’URB reste ouvert aux propositions : « Nous ne sommes pas fermés à ce que les personnes motivées par le projet se l’accaparent. Nous aurons évidemment un droit de regard, mais nous voulons simplement que transpirent les valeurs de l’URB. Si le nom nous convient, nous pourront les accompagner dans la communication ».

Lucas Fontaine : « Ça nous porterait et nous donnerait ce supplément d’âme qui peut peser dans les matchs serrés »

Un projet porté par le club, mais également soutenu par les joueurs. Contacté à ce sujet, le capitaine Lucas Fontaine frémit d’impatience : « Nous sommes contents de l’initiative portée par le club. Nous voyons bien qu’il y a plein de gens qui n’attendent que de chanter, mais il faut un cadre. On a hâte de découvrir ce kop. Nous aimerions beaucoup jouer dans une salle avec une ambiance encore plus chaude que celle que nous connaissons déjà. Ça nous porterait et nous donnerait ce supplément d’âme. Nous savons que ça pèse dans les matchs serrés ».

À l’image de ce qui peut se faire dans certains clubs de NM1 comme Challans, Loon Plage ou encore Lorient, les supporters morbihannais qui s’étaient d’ailleurs bien fait entendre lors du derby disputé début octobre, l’Union Rennes Basket veut offrir une nouvelle expérience à son public. Un public qui n’est déjà pas le dernier à donner de la voix et qui pourrait bientôt compter sur un nouvel atout de poids pour porter les « Noir et Blanc ».

Signature du journaliste.