Au terme d’un mois d’octobre parfait bouclé avec trois succès en trois matchs, dont deux lors de périples dans le sud-est, le REC Rugby a confirmé son bon début de saison. Si le chemin est encore long, tous les voyants sont au vert avant un mois de novembre consistant, où les Récistes, leaders, auront le luxe de recevoir à trois reprises.
Du derby bonifié contre Nantes remporté fin septembre au succès glané à Châteauneuf-du-Pape, le REC Rugby sort d’un bloc de quatre matchs avec la besace pleine de points et un moral au beau fixe. Une série loin d’être anecdotique, car au-delà des ambitions affichées en début d’exercice et devant être suivies par son lot de victoires, les « Noir et Blanc » ont dû s’adapter aux premiers longs déplacements de la saison.
À Aubenas d’abord, puis à Châteauneuf-du-Pape : « Nous avons vraiment commencé le championnat la semaine passée à Aubenas. Nous avons fait 20h aller-retour et nous sommes ceux qui nous déplaçons le plus. Nous allons essayer d’optimiser la récupération pour les gars. Après, ce qui est bien, c’est que nous avons quand-même un effectif important », explique ainsi Carlos Muzzio après la dernière victoire du bloc à domicile contre Vienne.
Le Vélodrome est redevenu une citadelle imprenable depuis le début d’exercice, l’une des priorités du staff. L’effectif, parfaitement géré par Kévin Courties et son staff, vit bien et s’est donc offert un nouveau succès dans le Vaucluse avant de couper : « Les joueurs ont été ultra investis dans des conditions de déplacement atypiques », relate le manager général du REC.
Deux absents notables
Un groupe qui connait néanmoins une « double-tuile » et qui devra faire sans Denzel Hill et Johann Grundlingh, absents pour plusieurs mois : « Ce qui est dommage, malheureusement, c’est que nous avons désormais deux blessés de longue durée et nous pensons bien à eux. On espère qu’ils reviendront dans de bonnes conditions et ils vont forcément nous manquer sur les mois à venir.
Quand nous vivons une aventure humaine comme nous sommes en train de la créer, parce que les gars sont vraiment en train de se créer quelque chose de chouette, nous aimons garder un maximum de soldats avec nous. Par chance, ce ne sont pas des blessures de fin de saison. Nous allons donc patienter et les retrouver dans les meilleures dispositions. » Des retours espérés au cœur de l’hiver qui feront du bien à un XV qui va batailler dur d’ici là avec quatre nouvelles rencontres en novembre.
« Nous avons une production en progression, même si nous sommes encore loin de ce que nous pouvons faire avec ces gars-là »
Au programme, la réception du Stade Métropolitain et de Nîmes, et un déplacement à Mâcon. Après une nouvelle pause, le gros morceau du mois arrivera avec la réception du Servette de Genève. Trois premières affiches à portée sur le papier, mais rien n’est jamais acquis d’avance.
Le staff rennais le sait et bien que le début de saison soit satisfaisant, selon Kévin Courties, il demande encore quelques ajustements et confirmations : « Le bilan tend vers le positif, même si je pense que nous avons au moins trois points que nous avons laissé échapper depuis le début de saison. On avait sans doute un petit truc à faire à Orléans, mais ce n’est pas non plus évident de se déplacer dans de bonnes conditions sur tous les terrains de cette poule.
Nous sommes quand même satisfaits en faisant 18 sur 20 sur notre deuxième bloc. Nous avons une production en progression, même si nous sommes encore loin de ce que nous pouvons faire avec ces gars-là ». Orléans, seul revers rennais depuis le début de la saison permet de garder les pieds sur terre et de continuer de bosser.
« Nous devons aussi continuer notre travail sur la capacité à fournir des ballons »
Encore du travail donc, mais aussi des axes d’amélioration bien identifiés par le staff : « Nous avons besoin d’affiner plus de qualité sur notre défense pour nous permettre de récupérer des ballons. Nous sommes très généreux, très à l’énergie et il faut que nous arrivions désormais à garder ça dans le temps et dans la qualité.
Nous devons aussi continuer notre travail sur la capacité à fournir des ballons, notamment sur le secteur aérien et la touche, et être encore plus audacieux sur notre jeu de transition. Il y a encore du pain sur la planche, mais les gars ne rechignent pas, ils sont bosseurs et ils ne s’estiment pas du tout arrivés. C’est un plaisir de les entraîner au quotidien ».
Du plaisir dans l’effort et un groupe qui vit bien, deux refrains bien connus et indispensables dans la construction d’un collectif aux objectifs élevés comme celui du REC. Si les prestations sont encore perfectibles, les Noir et Blanc sont en ordre de marche au moment d’entamer le deuxième tiers de la saison, avec un autre couplet en tête : tenir leur rang dans la durée.