Une place dans le dernier carré, ça se mérite ! Si, lors du tour précédent, la large victoire à Sochaux pouvait augurer d’une nouvelle balade de santé pour les Rennais, qui plus est face à un adversaire encore un échelon en dessous, il n’en fut rien. Julien Stéphan le sait et décide d’aligner son équipe type du moment, la conséquence aussi de son turnover à Paris.
Déjà tombeur de Dunkerque et de Laval en coupe de France, Le Puy, poussé par un stade Geoffrey-Guichard bien rempli, met une grosse intensité d’entrée. Pas d’occasions franches mais deux frayeurs consécutives sur les cages rennaises suite à une perte de balle de Désiré Doué au milieu de terrain, puis sur une mauvaise relance au pied de Gauthier Gallon.
Passées les premières minutes et la folie légitime de jouer dans une telle opposition pour les pensionnaires de National 2, Rennes commence à ressortir les ballons et à combiner. Amine Gouiri alerte d’abord le portier adverse qui claque le ballon au-dessus de sa transversale. Sur le corner qui suit, Benjamin Bourigeaud trouve Arthur Theate lancé. Aux six mètres, le belge catapulte sa tête au fond des filets et refroidit l’enthousiasme ambiant (8’, 0-1).
Le Puy Foot accrocheur
Le numéro 14 rennais pas loin d’y aller de son but quelques minutes plus tard mais sa volée passe à côté. Une ouverture du score qui ne va pas couper l’enthousiasme des Ponots. Jules Meyer oblige d’abord Gauthier Gallon à une horizontale, puis Beneddine et Akkal manquent leur reprise. Sans briller, le SRFC est devant à la pause.
Les « Rouge et Noir » vont repartir tambour battant. Sur un ballon en profondeur et un nouveau jeu direct que Julien Stéphan et son staff avaient sans doute ciblé, Adrien Truffert passe le ballon derrière sa jambe d’appui et se fait déséquilibrer dans la surface de réparation. Pénalty. Le Monsieur pénalty du Stade Rennais Benjamin Bourigeaud trompe le portier adverse avec l’aide de la barre (48’, 0-2).
Un peu avant l’heure de jeu, Amine Gouiri, suite à une magnifique combinaison côté gauche, rate l’occasion de tuer le match, son plat du pied s’envolant dans les nuages bien que seul aux six mètres. Les Ponots n’en démordent pas et sont finalement récompensés. Parti dans le dos de Warmed Omari, Adinany pique son ballon par-dessus Gallon et réduit l’écart (62’, 1-2).
Encore un doublé pour Bourigeaud
Au micro de BeIN Sports, Benjamin Bourigeaud relate une vraie belle opposition : « Le Puy peut être fier de son parcours et ils ont montré un beau visage aujourd’hui. Une équipe combattante avec en plus de la qualité dans le jeu. Nous avons manqué de rigueur à certains moments du match et nous aurions dû mieux faire, mais l’essentiel était de se qualifier et c’est chose faite ».
Et c’est l’homme du triplé contre Milan qui va sceller la qualification bretonne et éviter aux siens toutes sueurs froides pour les ultimes minutes. Sur un une-deux avec Arnaud Kalimuendo, le milieu de terrain croise sa frappe et clôt le suspense (81’, 1-3). Les locaux jettent leurs dernières forces dans la bataille en guise de baroud d’honneur, mais le score n’évolue plus et Rennes valide son ticket pour le dernier carré de la coupe de France !
Nous repasserons pour la manière mais l’essentiel est assuré. La faute également au Puy, très valeureux, qui n’a pas rendu la tâche facile aux Bretons. Le Stade Rennais poursuit son aventure en coupe de France et n’est plus qu’à une marche de la finale. Il ne reste plus qu’à espérer recevoir au Roazhon Park (tirage au sort ce vendredi) pour vivre une nouvelle soirée bouillante « Mode Europe » et refaire le plein d’émotions.