Sans eux, pas d’émotions, pas de bruit, pas de jeu, ni de plaisir. Sans eux, pas de droits TV, non plus, ni de recettes à un degré moindre et pour les plus « petits » clubs, d’animation autour des terrains, de l’équipe fanion aux plus jeunes. Eux, ce sont les supporters, fidèles, qu’il pleuve ou qu’il vente.
Le Covid et ses matchs à huis-clos l’ont érigé en évidence aux yeux du monde entier : ils sont un acteur indispensable, précieux, parfois énervant ou condamnable mais toujours passionné et prêt à donner de la vie, du cœur et même de l’argent.
Lors de leur venue à Rennes, les journalistes milanais ont eu plaisir à retirer les boules quiès en sortant du stade et n’ont pas manqué de saluer l’incroyable ambiance offerte par un Roazhon Park incandescent. Les joueurs, arrivés en toute décontraction à l’échauffement, ont perdu pied dans le premier quart d’heure, dans un bruit assourdissant. Chants, réponses des latérales, la folie était là !
Trop souvent stigmatisées dans tous les stades de France, les tribunes sont un sujet qui enflamme les passionnés de foot comme ceux qui se passionnent à le démolir. Les ultras, les fumigènes, les banderoles, tant de sujets dont des gens ne maîtrisant pas du tout les codes s’autorisent à parler. Ici, point de débat, non. Juste un grand merci pour ces moments offerts, ces frissons, et ce, pas uniquement au Roazhon Park ou à San Siro (près de 10.000 supporters rennais !).
Sans vous mesdames, messieurs, point de frissons, point d’émotions, ni d’article ou d’édito ni nouveau chapitre à écrire.
Lors de l’événement organisé conjointement par le Cesson RMH et le Saint-Grégoire RMH, une fête superbe du handball a donné à la Glaz Arena une allure rarement vue jusque-là, avec une force et une envie de partager autour du sport, des plus petits aux anciens, comme seul le sport, ou presque, peut l’offrir.
Les filles ont ainsi découvert le frisson d’un match devant près de 2.000 personnes les poussant, malgré un score défavorable et rapidement acté. Les Irréductibles, transcendés, ont eux marché sur Limoges, pourtant très bien classé, comme ils avaient écrasé Nîmes quinze jours plus tôt.
Avec un huitième homme aussi bruyant, au diapason et capable de se muer en renfort quand le jeu l’exige, Cesson peut envisager l’avenir serein. L’URB, elle aussi, a bien connu les ambiances de folie l’an passé avec les play-offs, tout comme le REC Rugby lors des phases finales de Fédérale Une il y a deux ans.
Les Rennais vibrent pour leur sport, leurs équipes, leurs joueurs et leurs couleurs. Ils oublient un quotidien parfois compliqué, difficile, qui s’évapore quelques minutes ou quelques heures dans les émotions partagées autour d’un même maillot. Ce maillot pour lequel le respect est un dû, l’amour inconditionnel et la passion sans limite.
Sans vous mesdames, messieurs, point de frissons, point d’émotions, ni d’article ou d’édito ni nouveau chapitre à écrire. Sans vous pas la même saveur alors pause sur les compte-rendus de matches et autres analyses. Prenons un instant pour vous applaudir à notre tour.