Si comme lors de la saison régulière, à l’exception de Calais, les play-downs s’annoncent difficiles, Yann Chubilleau sent que son équipe est passée proche de ramener quelque chose de son déplacement dans l’Yonne : « C’est dommage, j’aurais bien aimé attraper un point là-bas ».
La double confrontation face aux nordistes reste l’objectif principal, mais des points grapiller à droite et à gauche sont toujours bons à prendre. Pas pour ce coup-ci. Cependant, les Récistes n’ont jamais vraiment été larguées pendant cette rencontre et ont surtout payé leurs entames de sets, notamment dans les deux premières manches : « Nous nous tirons une balle dans le pied en étant menées 4-0 puis 6-0. Forcément, c’est un handicap compliqué à redresser.
Nous avons néanmoins stabilisé la réception au fur et à mesure et l’entrée de Tara Maland nous a fait du bien avec une base solide. Nous revenons souvent dans le coup, mais il y a toujours ce plafond de verre et des petites fautes qui nous pénalisent ». Sans être totalement dominatrices, les Sénonaises empochent les deux premiers sets (25-18, 25-23).
Les Rennaises reviennent avant de céder
Dans la continuité de la seconde manche, Rennes appuie et prend cette fois-ci les devants : « Elles commettent quelques fautes en face et les filles prennent confiance. Joséphine Suhr délivre une belle partie, tout comme Salomé Landais. Pour une jeune de 17 ans qui découvre ce niveau, elle a fait de belles choses. De plus, nous avons joué sans Lisa Lecouls encore un peu blessée ». Sur une dernière attaque de l’allemande, le REC réduit l’écart et revient dans la rencontre (21-25).
Les « Noir et Blanc » sont toujours autant accrocheuses et continuent de faire douter leur adversaire dans le quatrième set. L’entraîneur local sent le danger venir et décide de faire rentrer sa passeuse titulaire (revenant de blessure) pour faire passer le message : « Elles serrent le jeu et à 17 partout, nous prenons deux blocks consécutifs. Elles montrent les muscles et nous commençons un peu à bafouiller. Il y a quand-même du potentiel en face ». Sens fait la différence dans le money-time et s’adjuge la victoire (25-19, 3-1).
« Au final, il y des sentiments contradictoires. Il y a de la fierté sur la solidarité et sur le visage collectif, mais il nous manque encore quelque chose », explique Yann Chubilleau. De toute façon, le maintien ne se jouera pas face à Sens et Harnes, mais bel et bien contre Calais que Rennes affrontera le 16 mars prochain puis lors la dernière journée de play-downs en avril. Mais avant ce duel, place à Harnes, et pourquoi pas aller chercher un petit point, toujours bon pour la confiance.