JRS 70 – REC Volley : Joséphine Suhr écrit son histoire

Réceptionneuse-attaquante du REC Volley, Joséphine Suhr n’en est pas à sa première aventure loin de ses terres natales allemandes. Avec de nombreux voyages et plusieurs langues parlées couramment, la volleyeuse a décidé de poser ses valises en Bretagne cet été, où elle compte bien écrire de nouveaux chapitres, sur et en dehors des parquets.

« Actuellement, j’essaie de publier un roman que j’ai écrit. C’est une histoire mystérieuse qui parle de Rembrandt et d’un vol de peinture. Mon récit est fictif mais basé sur une histoire vraie. Je pense que je vais devoir le publier toute seule, mais ça ne m’empêche d’en écrire un second, dans la fiction cette fois ». Un projet qui en impose ! L’écriture donc, voilà l’une des occupations favorites de la néo-Rennaise Joséphine Suhr lors de ses temps libres. Une passion en parallèle du volley, où sa blessure aux ligaments croisés du genou aurait pu l’empêcher de devenir volleyeuse. Dotée d’une mentalité où l’on ne renonce pas, elle décide de persister dans le volley. Un choix payant et une détermination à toute épreuve : « J’ai commencé le volley parce que j’étais grande pour mon âge et très vite, j’ai passé mes étés et mes vacances avec les équipes nationales jeunes. Puis il y a eu cette blessure, mais je n’ai jamais envisagé d’arrêter ».

 « J’ai appris plusieurs langues et j’ai découvert de nouvelles cultures, toutes différentes »

Après avoir fait ses gammes dans plusieurs clubs de Berlin, notamment en Deuxième division, Joséphine Suhr décide de tenter l’aventure à l’étranger : « À ce moment-là, je jouais en deuxième division allemande mais la plupart des clubs ne paient pas les joueuses à ce niveau. Je n’avais pas forcément envie de voyager, mais finalement, j’ai voulu essayer ». Elle découvre d’abord la Suisse, à proximité, puis fait le grand saut direction les Îles Canaries, « plutôt pas mal niveau météo », précise-t-elle dans un éclat de rire. Avant de venir en France du côté de Mougins, en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Ces expériences, forcément enrichissantes, ont permis un apprentissage de la vie en accéléré : « J’ai appris plusieurs langues et j’ai découvert de nouvelles cultures, toutes différentes. Cependant, je me suis aussi rendu  compte que tu n’avais jamais tout en même temps. Parfois, tu as un bon un coach, mais l’organisation au club n’est pas bonne. Tu peux aussi avoir un coach que tu n’apprécies pas mais être dans une superbe équipe. Il y a toujours un facteur manquant. Ce n’est pas toujours facile car tu es à chaque fois dans un nouvel environnement, mais j’ai beaucoup appris auprès des personnes que j’ai côtoyées et c’est un énorme avantage pour se développer personnellement».

Vanessa Bonacossi, croisée pendant son parcours et ancienne coéquipière à Mougins, nous parle de la numéro deux réciste : « Josi est une joueuse attachante qui a besoin de se sentir bien dans son environnement pour s’épanouir et performer. Elle aime la vie et tout ce que cette dernière a à lui offrir. Se balader, découvrir de nouveaux endroits, manger, rire et passer du temps avec ses amis. De là où je suis, j’ai l’impression que c’est le cas et qu’elle se sent bien avec ses coéquipières ».

Et ça tombe bien, Joséphine Suhr se plait au pays des Bigoudens : « J’aime beaucoup la ville. De plus, toutes les filles sont très cool, ouvertes, honnêtes et il y a une super ambiance. Je me sens appréciée ».

Si, sur le terrain, le début de saison est délicat, l’attaquante-réceptionneuse ne perd pas espoir : « Nous sommes un peu frustrées en ce moment parce que nous nous battons, mais il n’y a pas de points à la fin ». Attaquante dans l’âme et capable « de prendre les ballons haut », dixit Vanessa Bonacossi, la néo-Rennaise poursuit son apprentissage, sur et en dehors du terrain. Notamment sur certains mots de français, qui échappent encore à la trilingue : « Je perfectionne la langue avec mes amis et je me fais parfois avoir sur des mots familiers. La dernière fois, en voulant parler de chance, j’ai utilisé un mot couramment utilisé ici mais qui ne collait pas à la situation (rires) ». Des péripéties parmi tant d’autres qui inspireront peut-être de futurs personnages à ses romans mais aussi de belles tranches de vie à son histoire bretonne, où l’on espère aussi de très bons moments posés avec les mots “victoire” et “émotions” sous les couleurs du REC Volley. Pour Suhr !