Le match aller avait déjà offert cette sensation de match maîtrisé du début à la fin, que l’on nomme communément « Référence ». Pour la reprise du championnat, Cesson a tapé très fort et s’est offert son Best Seller de la saison, jusqu’à maintenant, en atomisant Nîmes.
Une prestation collective XXL, à ranger aux côtés du derby gagné contre Nantes il y a deux ans ou de la victoire parfaite face à Montpellier. Au coup d’envoi, dans une Glaz Arena bien garnie, le CRMHB peut pourtant appréhender, privé de Romain Briffe et Junior Tuzolana, malade et blessé ainsi que de Daniel Mosindi, suspendu.
Alors que le combat est annoncé âpre, voilà trois gros défenseurs de moins dans le jeu de Sébastien Leriche, qui doit aligner sur la feuille les jeunes Raphaël Neel-Heude et Mike Benjamin, aux côtés de Michal Baran et Mattéo Briffe. La formation cessonnaise est dans la place aux côtés des briscards et le cocktail va faire mal, très mal, à des Crocos eux aussi affaiblis.
Un plan parfait, sans accroc !
D’entrée, Cesson inflige une énorme intensité en défense à des Nîmois totalement impuissants. Arnaud Tabarand sort un premier arrêt sur le premier tir nîmois, histoire donner le ton, puis voit Sanad rater son jet de sept mètres, même si en face Jozé Baznick réussit aussi un bon début de match, avec cinq arrêts lors des dix premières minutes.
Le souvenir du Parnasse rode alors : » Le matin même du match, nous avions revisionné l’aller, avec Pépé Baznik qui avait sorti de très nombreux arrêts lors des dix premières minutes, confie Sébastien Leriche. Ensuite, nous avions fini par marquer 30 buts à ce qui était alors la meilleure défense du championnat. Je suis sûr que les garçons y ont pensé et n’ont pas paniqué, restant dans ce qu’ils savent faire. »
Si Nîmes s’accroche tant bien que mal dans le premier quart d’heure, malgré un premier écart à +3 pour les Cessonnais (9-6), disciplinés et incisifs en attaque. La détermination, le plan de jeu parfaitement respecté mais aussi la volonté « d’user physiquement l’adversaire en défendant dur, faisant de chaque but marqué un combat », paie dès la fin de première période, où les Irréductibles font un premier trou à +4 (16-12, 27′) avant de terminer la première période à 17-14.
Il y a eu beaucoup de maîtrise technique, tactique mais aussi émotionnelle.
Sébastien Leriche, entraîneur du CRMHB
Pour aller au bout, les Bretons le savent, il ne fallait pas tanguer au retour des vestiaires. Et ce ne sera pas le cas, loin de là ! En une minute trente chrono, Mathieu Salou d’un pétard monumental puis Sylvain Hochet assomment Nîmes avec deux buts pour mettre leur équipe sur orbite, qui après six minutes, porte son avance à +7 (22-15).
Un avantage définitif, qui sera plus au moins le même tout au long d’un second acte de haute facture livré par les joueurs de Sébastien Leriche, ravi : » Sincèrement, quand on sur le banc dans un match comme celui-là, on passe un vrai bon moment. Il y a eu beaucoup de maîtrise technique, tactique mais aussi émotionnelle.
Les garçons ont parfaitement mis en application tout ce qui avait été identifié, travaillé, du début à la fin. En ce sens, oui, le terme de match-référence n’est pas galvaudé et cela offre beaucoup de positif à tout le monde. »
Un peu plus que deux points…
En Face, Nîmes se saborde un peu plus en perdant peu à peu les pédales, avec notamment une double exclusion fatale (42′). Alors à -5, les Nîmois comprennent qu’ils n’y arriveront pas, d’autant que Cesson continue.
Mathéo Briffe fait feu de tout bois (5/6) tandis que Mathieu Salou sort une masterclass (6 /9) face à son ancien club : » Nous sommes très contents pour Mathieu. Il a fait une très grosse prépa en janvier, avait été très bon à Toulouse et a confirmé contre Nîmes, un match forcément spécial pour lui. Arnaud dans les buts a aussi sorti les arrêts qu’il faut alors qu’Hakon nous a aussi sorti une belle partition. »
Avant d’enchaîner : » Mais au-delà de ces individualités, c’est toute l’équipe qu’il faut féliciter, qui a offert un match de très grande qualité. Cette récompense est méritée pour les gars et c’est avant tout leur victoire ! ».
Avec un final impressionnant, Cesson termine la rencontre avec un +9 retentissant, face la troisième défense du championnat s’il vous plait, quasi au complet défensivement bien que diminuée offensivement (35-26).
Cette cinquième victoire de la saison, pour démarrer la phase retour, ne vaut que deux points et ne règle pas toutes les angoisses du classement, où l’affaire reste à surveiller de près pour le CRMHB mais l’impulsion donnée est très intéressante.
Bien évidemment, tout reste à faire, Sébastien Leriche le sait, mais entend aussi, forcément, capitaliser sur une reprise, en incluant l’excellente partition jouée en coupe à Toulouse, pour le moment réussie : » Nous n’avions pas aimé notre trêve hivernal 2022-2023, l’avions analysé et cette fois-ci, ce fut totalement différent.
Il y a eu énormément d’échanges, de vidéo, d’observation de nous-mêmes, de notre jeu. Nous avons gardé ce qui allait mais surtout pointé et travaillé ce qui n’allait pas. Nous nous concentrons sur l’essentiel et cette victoire valide tout ce qui a été fait en amont.
C’est forcément très positif, encourageant pour la suite même si la route est encore très longue et que rien ne sera facile. Néanmoins, je l’ai toujours dis, je crois en cette équipe, dans les qualités de mes joueurs et nous serons au combat pour chaque point. Avec ces attitudes, je suis convaincu que nous pouvons vivre d’autres très bons moments. ».
Dès la semaine prochaine à Chambéry ? Avec ces ingrédients-là,