Dans un effectif quasiment intégralement remanié pendant l’intersaison, Louise Narbonne fait partie des rares rescapées de l’équipe féminine du REC Volley. Malgré un bilan plus que délicat avec une victoire en dix journées, la capitaine réciste garde une détermination sans faille et loue l’état d’esprit d’un groupe préparé à ne rien lâcher.
Premier bilan « forcément mitigé »
Créé cette saison afin de resserrer l’écart entre la deuxième division, anciennement « Elite », et la Ligue A Féminine, le championnat d’«Elite Access » se révèle d’un niveau bien supérieur à celui de l’année passée. Face à des clubs aux budgets conséquents et aux effectifs élargis, le REC Volley, prenant le dernier strapontin au classement, peine à performer : « Le bilan est forcément mitigé, mais nous savions que ça allait être un championnat relevé et c’est un peu l’ordre des choses. Les équipes de haut de tableau sont restées, tout en rajoutant d’autres gros budgets. En début de saison, il y a trois ou quatre matchs où nous parvenons à accrocher des grosses équipes, mais nous avons eu du mal à trouver le second souffle par la suite. Nous savions qu’il n’y aurait pas de match facile et il faut que nous soyons toutes à 100% en même temps. Nous donnons pourtant notre maximum. »
Si les play-downs semblent inévitables, les « Noir et Blanc » ont remporté un match important contre Calais, autre formation en difficulté, leur permettant de valider les bonnes prestations du début de saison.
Les nouvelles joueuses… dont la petite sœur
L’été 2022 fut celui du grand chambardement. Exit Sol Piccolo, Oumayma Codial, Sarah Lecrosnier, Constance Plat, Marie Nevot, Maria Noël Ruba ou encore Adriana Darthuy, et place à un effectif totalement renouvelé, exceptées donc Louise Narbonne et l’indéboulonnable libéro Lénaïg Le Moigne. Même si les résultats se font encore attendre, l’ambiance semble prendre avec les nouvelles arrivantes : « C’est le point positif. Ça se passe super bien et même si nous perdons des matchs, il y a une belle osmose. C’est cool de voir des nouvelles personnes, tant sportivement qu’humainement. Les filles se sont très bien intégrées, y compris les trois étrangères, Tara Maland, Joséphine Suhr et Gabriela Kopacova. Il y a aussi une bonne entente avec l’équipe masculine. »
Un renouvellement quasi-intégral qui peut expliquer, en partie, les difficultés sportives, notamment pour la passeuse : « Il faut un peu plus de temps pour retrouver des automatismes et comprendre ce que chacune veut comme ballon. Cependant, nous avons quand même eu une préparation assez longue. » La joueuse de 29 ans qui profite aussi de l’arrivée de sa petite sœur dans l’effectif, Noémie Narbonne, pour une belle histoire de famille : « Ça se passe très bien et en plus, nous jouons au même poste. C’est d’ailleurs plutôt elle qui me donne des conseils quand je joue, car elle peut voir des choses que je ne vois pas et que je peux modifier. » La relève est là et prête à délivrer de nouveaux caviars.
La fin de saison « avec davantage de fraîcheur »
Dans un exercice où les victoires se font rares, la difficulté, mais aussi la solution, résident dans la résilience d’un groupe. Repartir au travail malgré un mauvais résultat, tout en y mettant le cœur nécessaire pour préparer au mieux le prochain combat. Sur ce point, la capitaine réciste relève un état d’esprit irréprochable : « Chaque rencontre est une occasion de repartir à zéro et de gagner le match présent. Dès que nous commençons une nouvelle semaine, nous préparons un nouveau match et analysons un nouvel adversaire. C’est aussi l’avantage de jouer régulièrement. Une fois digéré, car nous sommes quand même des sportives de haut niveau avec parfois de la déception, nous passons à autre chose. Encore une fois, il y a une super ambiance dans le groupe et ce n’est pas trop pesant au quotidien. Je suis persuadée que ça ira mieux en 2024 et nous allons revenir avec davantage de fraîcheur. »
Avec encore quatre matchs à disputer durant la saison régulière, les Rennaises devraient, sans surprise, disputer les play-downs. Cependant, le nouveau format du championnat favorise les clubs d’Elite Access. Si le REC Volley terminait dernier de sa poule à la fin des play-downs, il affronterait le 13ème de l’Elite Amateur, dans un barrage aller-retour avec l’avantage de recevoir au match retour. Spécificité de ce barrage, en cas d’égalité de victoires, et ce quel que soit le score des matchs, c’est un set en or qui départagera les deux équipes. De quoi voir venir, même si la prudence reste gage de sûreté. Expérience et apprentissage seront les maîtres mots d’un groupe, et d’un club, en pleine construction.