L’Union Rennes Basket s’est fait peur. Face à l’une de ses bêtes noires, Toulouse, les « Noir et Blanc » ont d’abord mis du temps à se mettre en ordre en marche, avant de faire la différence en seconde période, et ce malgré une petite frayeur de fin de match. L’entraîneur rennais, Pascal Thibaud, explique un démarrage poussif notamment dû à la fatigue accumulée : « Nous avons eu du mal à mettre de l’intensité en première période. Il y avait un adversaire de qualité qui nous a bien scouté et qui nous a posé des soucis. De plus, nous revenions d’un très long déplacement à Berck où nous avons fait l’aller-retour dans la journée. Avant, il y a eu le match face à Tours. Cela fait beaucoup d’enchainements et les joueurs ont aussi le droit d’être un peu moins bien. Que ce soit musculairement ou mentalement, et ça s’est vu sur la première période ». Pas en réussite derrière la ligne et embêtée par l’agressivité toulousaine, l’URB court derrière le score. L’écart monte même jusqu’à +12 en faveur des visiteurs. Le pivot Moustafa Haidara avale les rebonds et pose d’énormes soucis dans la raquette : « Nous sommes sans doute tombés sur l’un des meilleurs rebondeurs du championnat et il nous l’a montré. Il prend neuf rebonds offensifs à lui tout seul. Plus globalement, Toulouse récupère une floppée de rebonds qui leur donne des paniers et qui nous empêchent de jouer notre jeu rapide. Ça été l’une des clefs en première période et nous l’avons plutôt bien corrigé en seconde ». L’URB parvient malgré tout à mettre un coup d’accélérateur juste avant la mi-temps et reste au contact au moment de rentrer aux vestiaires (33-38).
Sans doute revigorés par la pause, les joueurs de Pascal Thibaud reviennent le couteau entre les dents. Emmenés par un excellent Fabien Damase, les « Noir et Blanc » grapillent petit à petit du terrain et reprennent même les devants à l’entame des dix dernières minutes : « Nous avons eu une très belle réaction en seconde période, notamment au début du quatrième quart temps ». Cheick Sekou-Condé vient épauler son jeune arrière et Rennes prend à son tour douze points d’avance. Mais alors qu’une fin de rencontre tranquille se dessine, l’URB va se faire peur : « Nous avons cru que le match était fini. Nous nous énervons un peu sur nos remises en jeu et nous perdons des ballons. L’adversaire monte en pression et le doute s’installe. Nous devons geler les ballons, gérer, provoquer des fautes et faire durer le chrono. Heureusement, nous avons ensuite mieux tenu notre défense et c’est finalement sans frais, mais que ça nous serve de leçon ». Après une dernière minute beaucoup plus crispante que prévue, l’Union Rennes Basket termine le travail et vient à bout de Toulouse (73-70).
En attendant le match entre Quimper et Loon Plage, la formation rennaise prend donc les commandes de Nationale 1. Une place de leader certes anecdotique mais qui vient récompenser le travail et le jeu entrevus depuis le début de saison. Le mois de novembre sera un vrai révélateur des ambitions bretonnes et commence dès samedi avec un déplacement à Loon Plage, vainqueur des play-offs la saison passée.