Joueur du CPB Handball entre 2014 et 2016, Tanguy Cherel a décidé d’endosser de nouveau la tunique noire et verte. Après plusieurs années au Portugal et une expérience du côté de Saint-Malo, le joueur, formé à Cesson, nous raconte son histoire lusitanienne et son nouveau rôle au sein de l’effectif cercliste.
Pourquoi être revenu au Cercle Paul Bert ?
C’est Emmanuel Marty qui m’a contacté. J’avais déjà évolué avec lui lorsqu’il était joueur. Ma motivation première, c’est « la fibre copain ». En plus de Manu, il y a d’autres anciens avec qui j’ai joué lors de mon premier passage comme Alexandre Vu, Gwendal Thouminot, Thomas Ruellan ou encore Hugo Bedel. Hugo a lui aussi décidé de revenir au CPB et c’est l’un de mes meilleurs amis dans la vie. Au-delà de l’ambiance et du fait de retrouver des potes, il y a également le challenge sportif. Il y a un bon niveau en Nationale 1 et les deux s’imbriquaient bien. Enfin, je suis aussi plus près de chez moi. Je vis à Gévezé et ça commençait à faire pas mal de route pour aller à Saint-Malo, mon ancien club.
Peux-tu nous parler de ton expérience au Portugal ?
J’ai toujours eu envie de partir à l’étranger et de découvrir une nouvelle culture. J’y suis allé pour une formation professionnelle en kinésithérapie et j’en ai profité pour continuer le handball. J’ai d’abord joué un an avec le club d’Ermesinde avant de signer à Gaia. Avec ce deuxième club, nous terminons champions et nous montons en Première division ! Malheureusement, je n’ai pas pu poursuivre à cause de mes contraintes professionnelles. De plus, j’avais 40 minutes de route et nous n’étions pas rémunérés. Sachant que j’étais en stage, c’était aussi compliqué d’assumer financièrement. Pour continuer à jouer au handball, sans que ce soit trop contraignant, je suis resté en Deuxième division et j’ai rejoint le club de Santana, où il y avait pas mal d’anciens copains d’Ermesinde.
Le handball est-il différent là-bas ?
Oui, c’est vraiment différent en comparant avec la France. Déjà, au Portugal, il n’y a que trois divisions. Concernant la deuxième, dans laquelle j’ai évolué, je dirais que les meilleures équipes équivalent à la N1 française, le milieu de tableau correspond à la N2 et les équipes qui jouent le maintien ont un niveau semblable à la N3. Les entraînements sont davantage basés sur les enclenchements et c’est parfois un peu sanguin. Contrairement à la France, il y a moins de lecture de jeu. Au niveau de la langue, c’était un peu galère au début car je n’avais aucune base en portugais. Puis j’ai rencontré ma compagne, qui est Franco-Portugaise, et ça m’a beaucoup aidé. Entre les entrainements et les repas de famille, j’ai pu maitriser la langue relativement rapidement.
« Étant donné mon âge, mon rôle va aussi changer. Ça me fait d’ailleurs bizarre d’être le plus ancien (rires). »
Avec l’expérience, considères-tu avoir évolué dans ton jeu ?
Clairement. Quand j’étais au pôle espoirs puis au centre de formation à Cesson, j’étais centré sur mon duel et sur ma performance personnelle. Plus généralement, c’était un cursus très individualisé. Maintenant que je ne suis plus là-dedans, j’essaie de repérer les forces et les faiblesses de mes coéquipiers, d’autant plus en tant que demi-centre, afin de les mettre dans les meilleures dispositions. J’essaie de trouver la bonne passe et je travaille pour eux. Vu que je suis plus petit, ce n’est pas moi qui vais déclencher de loin et je dois faire en sorte de bien servir mes coéquipiers. Étant donné mon âge, mon rôle va aussi changer. Ça me fait d’ailleurs bizarre d’être le plus ancien (rires). J’ai commencé un petit peu à Saint-Malo et c’est appréciable d’avoir de vrais échanges avec les jeunes. C’est agréable de se sentir écouté.
« Sur le terrain, il y a toujours les anciens qui cadrent l’équipe et les plus jeunes qui viennent pour gratter leur place. Il y a une bonne alchimie. »
As-tu retrouvé le même club que lors de ton premier passage ?
Hormis certaines têtes qui ont changé, j’ai retrouvé la même ambiance familiale et c’est une très bonne chose. Nous discutons avec tout le monde, les bénévoles, les jeunes, l’équipe féminine, et nous nous retrouvons au foyer pour boire un verre ensemble. Chaque vendredi soir, nous faisons aussi un petit pique-nique. Nous nous connaissons en dehors du handball et nous nous aidons pour les déménagements par exemple. Sur le terrain, il y a toujours les anciens qui cadrent l’équipe et les plus jeunes qui viennent pour gratter leur place. Il y a une bonne alchimie.
« Maintenant que je suis bien installé, je gère aussi mieux aussi mes obligations professionnelles et ça me libère du temps pour pouvoir rejouer à ce niveau. »
Était-ce aussi un souhait de rejouer en Nationale 1 ?
Je reste un compétiteur et cet aspect-là a joué. Il y a un bon niveau en N1 et c’est un vrai défi sportif. Quand je suis revenu en France, j’ai hésité à reprendre le handball car je reprenais un cabinet avec ma compagne. J’ai finalement rejoint Saint-Malo en N2 et j’ai passé deux superbes années. Maintenant que je suis bien installé, je gère aussi mieux aussi mes obligations professionnelles et ça me libère du temps pour pouvoir rejouer à ce niveau. Nous avons un bon groupe et nous avons bien travaillé pendant la préparation.