Du 3 au 8 juillet, la section amateur du CRMHB s’est envolée pour Göteborg en Suède pour y disputer le plus grand tournoi international de handball en catégories jeunes, la Partille Cup. Un événement majeur que nous raconte Corinne Malabeuf, membre de la commission ayant préparé et organisé ce voyage.
« C’est un pari réussi. Une véritable parenthèse enchantée pour les enfants, mais également pour les accompagnateurs. » Corinne Malabeuf ne cache pas son plaisir au moment du bilan. Au total, ce sont 7 équipes, 87 joueurs et 12 accompagnateurs qui sont se rendus en Suède pour un projet fou, imaginé au départ par Mehdi Boubakar, le directeur du centre de formation, lui-même ayant participé à la compétition plus jeune.
Et autant dire que tout n’était pas gagné d’avance : « Nous avions un délai assez court pour préparer un tel projet. En général, il faut compter deux ans. Là, nous avons commencé en septembre et tout devait être bouclé en mai. Ça n’a pas été facile ». Pour mener à bien cette mission, le groupe en charge du projet a multiplié les réunions et mis en place différentes opérations afin de financer le voyage et de diminuer son coût. Vente de brioches, tournoi hand fluo ou encore tombola à la Glaz Arena, tout le monde a mis la main à la patte. Coût estimé de l’opération, 100 000 € : « Les familles ont bien sûr participé, mais nous tenons aussi à remercier les partenaires et les mécènes qui nous ont permis d’aller au bout de ce projet ».
Une fois sur place, les jeunes du CRMHB ont pu se frotter au gratin mondial, avec 34 nations représentées et 1191 équipes présentes. Au même titre que les Jeux olympiques, les apprentis handballeurs ont même pu défiler lors de la cérémonie d’ouverture, le tout devant plus de 10.000 personnes, dans la mythique salle de spectacles et d’événements sportifs Scandinavium. Une récompense sportive d’abord, mais aussi l’occasion de fédérer les différentes équipes du club : « Évidemment, dans ce genre de tournoi et en tant que représentant du CRMHB, il y a une envie de performer. Mais à côté de l’image des professionnels, cela permettait aussi de montrer le côté amateur. Les jeunes ont pu apprendre à se connaître et nous avons ressenti une vraie osmose et un véritable esprit club. Toutes les équipes s’encourageaient entre elles ».
« L’idée serait de pouvoir le refaire tous les deux ans »
Si les jeunes pousses cessonnaises n’ont pas pu rivaliser sur le long terme dans la compétition, c’est avant tout le souvenir d’un espace hors du temps qui prédomine : « Nous avons pu voir que nous étions encore loin des clubs scandinaves, malgré le fait que Cesson soit un très bon club formateur. Le plus important reste l’expérience inoubliable que nous avons partagée ensemble. »
Pour faire vivre cette semaine pas comme les autres aux familles restées en France, Anthony Malabeuf, ancien joueur du club et talentueux « photographe-passion » habitué des parquets du pays rennais, s’est chargé d’immortaliser ces moments, avec ensuite, un partage de ses clichés sur les réseaux sociaux : « Anthony s’est occupé des photos et nous les postions régulièrement pour permettre aux familles d’êtres en immersion avec nous. Il y a eu plein de retours positifs et j’ai senti un climat que je n’avais pas connu avant au sein du club. »
En complément de l’aspect sportif, la délégation cessonnaise a également pu s’adonner à plusieurs activités durant son séjour, et ce malgré une météo pas toujours clémente. Visite de Göteborg, soirées jeux de société ou encore quelques quartiers libres pour les plus grands, tout le monde a pu en profiter : « La Partille Cup fournissait des tickets de bus pour pouvoir se déplacer dans la ville. Les repas étaient également inclus et nous étions logés dans des écoles mises à dispositions pour la compétition ».
Et comme le handball n’est jamais loin, les jeunes du CRMHB ont même eu l’opportunité d’aller voir jouer l’équipe de France U17, aussi de passage dans la ville suédoise !
Revenu en Bretagne fort d’une expérience réussie, l’organisation ne s’interdit pas de reproduire ce genre d’événement : « Nous étions déjà partis en Italie en 2018 et l’idée serait de pouvoir renouveler ce genre d’expérience tous les deux ans. Avec pourquoi pas, à terme, l’ambition d’organiser notre propre tournoi. »
Mais avant de projeter si loin, ce sont d’abord les souvenirs et les sourires des enfants qui resteront en mémoire.