À l’aube de la saison 2023-24, le REC Volley démarre un nouveau chapitre de son histoire, avec à sa tête Olivier Bouvet. Fraichement promu du centre de formation, l’entraîneur de 45 ans revient sur sa nomination et sur la prochaine saison qu’il s’affaire déjà à préparer.
Comment se passent tes premiers pas en tant que coach principal ?
Il n’y a rien de nouveau en soi car je connaissais déjà l’effectif et je travaillais en lien étroit avec Quentin Marion. Ces premières semaines ont surtout été l’occasion pour moi de me mettre en contact régulier avec le manager du club et avec le capitaine de l’équipe, Philippe Tuitoga. Tous les joueurs ne sont pas encore de retour et je travaille principalement sur de la vidéo. J’observe le niveau de jeu de chacun et la façon dont ils évoluent ou travailleront ensemble. L’objectif est d’optimiser la performance collective et de travailler sur les automatismes. Il y a encore quelques séances de musculation avec les joueurs présents et l’idée est de garder la forme jusqu’à la reprise.
Avais-tu comme objectif de devenir numéro un ou est-ce plutôt une question d’opportunité ?
Un peu des deux (rires) ! C’est un objectif depuis un certain temps, mais je n’aurais pas entraîné ailleurs. Cela fait maintenant douze ans que je suis installé à Rennes et je suis très heureux ici. Je connais le club et cela a du sens. Je reste dans la continuité. Mon objectif était avant tout de bien faire fonctionner le centre de formation où j’ai gardé une certaine ligne de conduite avec cinq années passées en N2 et deux années au niveau Elite. De plus, même si je n’ai pas participé au recrutement des nouveaux joueurs (Brendan Gouessant et Daulton Sinoski), je trouve les arrivées très intéressantes au vu des postes à pourvoir et de la combativité dégagée sur le terrain.
« Je suis passionné par ce que je fais et je n’hésite pas à aller au charbon quand il le faut »
Quel a été ton parcours avant de prendre les destinées de l’équipe fanion du REC Volley ?
Je suis originaire de Fougères et j’ai commencé le volley à 7 ans, à la Vigilante de Fougères. Après des études à l’IFEPSA d’Angers, j’ai signé au SCO Volleyball en N3. Au cours de ma licence STAPS, je suis parti faire ma troisième année d’études au Canada et c’est là-bas que j’ai découvert le volley de haut niveau. Je commençais à entraîner et c’est une envie qui s’est matérialisée à ce moment-là. Par la suite, j’ai effectué un stage au Paris Volley. Je suis ensuite devenu professeur à Angers, tout en étant coach de l’équipe masculine du SCO en N2 et de l’équipe féminine de Saint-Barthélemy-d’Anjou en N3. En 2010, j’ai fait un Master 2 à l’INSEP et cela m’a permis de découvrir le très haut niveau en France et sur plusieurs disciplines. Un an plus tard, j’ai repris le centre de formation du Rennes Volley 35, avec la double casquette d’entraîneur adjoint de l’équipe première.
Les jeunes joueurs font partie intégrante du projet pour la saison prochaine et cela va dans le sens de ton ancien poste de formateur. Quel regard portes-tu sur cette jeunesse ?
C’est une belle opportunité pour eux. Même si nous avions encore plus de jeunes il y a deux ans, ils restent nombreux dans l’effectif et ils vont avoir un rôle important l’année prochaine. Néanmoins, la plupart sont déjà professionnels et ils sont davantage en fin de formation. Nous leur donnons la chance de s’exprimer pleinement et de montrer ce qu’ils savent faire. Ils vont être les acteurs principaux d’une équipe de Ligue B. Bien sûr, nous sommes aussi là pour les encadrer et Philippe Tuitoga jouera un rôle majeur pour canaliser cette jeunesse. C’est aussi une chance pour moi de pouvoir suivre l’évolution de certains joueurs comme Clément Castelnau, Peter Jack, Martin Djordjevic, Zahiane Quellec, Vadim Koné, François Jacob ou encore Léo-Paul Bougerolles, que j’ai déjà entraînés cette année. Maintenant, il va falloir les faire évoluer ensemble.
Quelles sont tes ambitions pour la saison à venir ?
Tout d’abord, l’objectif est de se maintenir le plus rapidement possible. Ensuite, nous pourrons envisager d’aller plus haut et pourquoi pas de disputer les play-offs. Avec les départs de Valentin Bouleau et Titouan Hallé, nous aurons moins d’expérience, mais je pense également que nous aurons plus d’agressivité avec des jeunes joueurs désireux de montrer ce qu’ils valent. Cependant, ce sont encore de simples suppositions et j’aurai des réponses après les premiers entraînements et les premières confrontations. J’accorde aussi beaucoup d’importance à la vie de groupe, qui est pour moi un facteur essentiel dans la réussite d’une saison.
Quel genre d’entraîneur es-tu et quel style de jeu souhaites-tu mettre en place ?
Je dirais que je suis quelqu’un de plutôt posé et d’assez réaliste. Néanmoins, je suis passionné par ce que je fais et je n’hésite pas à aller au charbon quand il le faut. Au-delà de l’opportunité, c’est un beau challenge avec une équipe très jeune et dans un championnat relevé. J’aime travailler sur la partie offensive en offrant du beau jeu, rapide, et avec des trajectoires qui permettent aux attaquants de s’exprimer. Pour autant, je n’oublie pas la partie défensive où la protection du terrain et les contres sont primordiaux. Mais pour l’instant, tout ça n’est que théorique. C’est encore trop tôt pour tirer des conclusions et tant que je ne suis pas sur le terrain avec le groupe, c’est difficile de se projeter. Le style de jeu va évoluer au fur et à mesure de la préparation.
Quel est le programme de la reprise ?
Nous reprenons le 16 août et les deux premières semaines seront consacrées à la préparation physique. Il y a aussi deux journées d’intégration prévues avec l’équipe féminine, puis nous basculerons sur le volley. En tout, nous avons huit semaines de préparation. Entre temps, certains joueurs profitent de la saison estivale pour faire du beach-volley et d’autres s’entraînent de leur côté. C’est une bonne chose car ça évite qu’il y ait trop de kilos en trop à la reprise, mais je n’ai pas d’inquiétudes de ce côté-là. Enfin, il y a plusieurs matchs amicaux de prévus face à Nantes, Tours, Plessis Robinson, St-Nazaire ou encore St-Brieuc.