Alors que la fin de championnat approche pour l’équipe de Hockey des Cormorans, l’entraineur Yven Sadoun fait le bilan de la saison rennaise et revient sur la visibilité du Hockey dans la capitale bretonne.
Quel regard portes-tu sur la saison écoulée ?
Je suis très mitigé. Nous avons un bilan quasiment similaire à celui de la saison dernière, mais c’est plus contrasté au niveau de nos performances. Nous avons fait preuve de trop d’irrégularité, avec des très bons matches, mais aussi des « beaucoup moins bons ». Nous n’avons pas réussi à gérer les modifications apportées à l’équipe et ça nous a impactés, notamment sur notre équilibre collectif. Avec mon arrêt et celui de Jean-Baptiste Lamandé, ainsi que la blessure d’Alexandre Quincet, nous avons forcément perdu en âge et en expérience, dans un groupe très jeune. Plus de la moitié de l’effectif à moins de 23 ans et ça explique ce manque de maturité. Il a fallu se réorganiser en apportant des modifications par-ci, par-là, et le puzzle a eu du mal à se mettre en place.
Comment juges-tu l’exposition du Hockey à Rennes ?
Nous avons réussi à remplir la patinoire du Blizz à plusieurs reprises. Il y a eu le match face aux Sentinelles (Équipe de France de police), la rencontre où nous avions organisé un lancer de peluches au profit d’une association, et d’autres affiches où nous avons eu des grosses affluences. Nous sommes le deuxième plus gros club de Hockey de Bretagne derrière Brest, malgré notre statut amateur. Dans l’ensemble, le club se porte bien, nous avons 240 licenciés et nous travaillons intelligemment. Évidemment, nous pourrions avoir une plus grande visibilité avec de meilleurs résultats et un suivi plus régulier.
Comment faites-vous pour attirer de nouveaux joueurs ?
Nous sommes un club amateur donc nous devons composer avec ça. Quand un joueur veut venir à Rennes, nous l’aidons à s’installer et à trouver un travail, notamment grâce à nos partenaires. C’est avant tout un projet de vie et la passion du Hockey qui amènent les joueurs à nous rejoindre. Ensuite nous faisons en sorte de les accompagner du mieux possible dans leurs démarches professionnelles. Récemment, nous avons trois joueurs qui sont arrivés de Reims car ils avaient envie de changer d’air. Pareil avec des jeunes d’Angers qui n’ont pas trouvé leur bonheur dans un club de haut niveau. Ils ont d’abord été prêtés puis, se sentant bien à Rennes, se sont installés ici. Ils viennent d’abord chercher un confort de vie et une stabilité professionnelle.
Préparez-vous déjà la saison prochaine ?
De loin car nous sommes pleinement concentrés sur la fin de saison. Plus globalement, notre nombre de licenciés a augmenté ces deux dernières années et nous nous stabilisons aujourd’hui. Je n’aime pas parler de fidélisation car il y a un côté trop commercial à mon goût mais nous consolidons le dynamisme du club. Même si je suis un compétiteur et qu’il y a malgré tout de l’enjeu, je reste plutôt focalisé sur l’émotionnel et le rationnel, en faisant en sorte d’offrir un confort sportif et professionnel à nos joueurs.
Quels sont les objectifs à plus long terme ?
L’objectif numéro un est de continuer à faire vivre le Hockey à Rennes. Nous avons d’autres sections qui fonctionnent aussi très bien. Certains de nos jeunes sont allés disputer le Tournoi International de Hockey Pee-Wee au Québec et ils ont remporté la compétition dans leur catégorie. Six joueurs de l’équipe para-hockey sont en équipe de France et ont disputé les derniers championnats du monde. Cela démontre le dynamisme du club. Mais évidemment, tout ça demande du temps, de l’organisation et des moyens. Nous nous défendons avec nos armes. Il y a beaucoup d’autres sports à Rennes et c’est dur de se faire une place.