Après Guillaume Eyango, c’est au tour du jeune Harvey Gauthier, formé à l’Hermine Nantes Basket, de rejoindre l’Union Rennes Basket pour la seconde phase du championnat. En quête de temps de jeu, c’est un renfort de poids pour les Rennais en vue d’un beau parcours en poule haute !
Après avoir été formé puis évolué en Pro B avec l’Hermine Nantes Basket, tu découvres la capitale bretonne. Comment ton arrivée s’est-elle déroulée ?
Faute de temps de jeu à Nantes, je souhaitais partir afin de retrouver du rythme et le plaisir d’enchaîner les minutes. De plus, j’évoluais cette saison plus souvent Poste 3 alors que je suis meneur de jeu de formation et naturellement, ou éventuellement Poste 2. Je voulais me recentrer sur ce que je sais le mieux faire et retrouver les sensations. Mon agent m’a fait part de plusieurs propositions : Orchies, Boulogne et Rennes. J’ai choisi la dernière solution pour le projet de jeu, l’échange très enrichissant avec Pascal mais aussi le fait de connaître déjà ici plusieurs joueurs, comme Guillaume Eyango, Jérémy Ngbondo ou encore François Matip, avec qui nous avons un ami en commun. En plus, je ne déménage pas très loin et le challenge proposé est plutôt sympa !
L’idée est-elle de te relancer sur les trois mois à venir et de retourner ensuite à Nantes ou peut-être, de t’inscrire dans la durée avec l’URB ?
Pour le moment, franchement, je me concentre uniquement sur le présent, mon défi avec l’URB, répondre aux attentes placées en moi et apporter le maximum à ce groupe. Le peu de temps passé avec eux et les échanges que j’ai eus me donnent la sensation de mecs cools, qui ne se prennent pas la tête et qui ont envie de gagner chaque match, de prendre du plaisir. En adhérant à cela, forcément, je ne peux que me régaler. J’ai encore un an de contrat à Nantes, nous verrons bien ce qui se passe en juin.
Quel style de joueur es-tu et comment le staff compte-t-il t’utiliser ?
Je vais essayer d’apporter ma tonicité, ma fougue, mon envie de dynamiser le jeu. Mon jeu est basé sur l’énergie, j’en mets beaucoup pour défendre et elle me sert ensuite pour attaquer. J’évolue plutôt au poste de meneur mais nous pouvons jouer à deux sur la base arrière. J’aime distribuer le jeu, shooter à mi-distance et mettre aussi l’intensité. Ensuite, j’essaie aussi d’apporter de la bonne humeur mais aussi un peu de vécu de l’étage du dessus, même si je suis jeune. Si je peux partager et donner à mes coéquipiers sur ce plan-là, je le ferai évidemment avec grand plaisir.
Sur le poste de meneur, la concurrence va être rude avec Lucas Fontaine et Sébastien Cape, énorme cette saison. Que penses-tu de lui ?
Il performe, et réussit une saison assez dingue ! C’est un joueur rapide, très fort sur le drive and kick, qui sait bonifier l’équipe. Je pense que nous pouvons aussi être complémentaires en évoluant en même temps sur le parquet. Pour l’anecdote, il m’avait coaché lors d’un camp d’été de basket à Pau. C’est sympa de se retrouver aujourd’hui.
Vis-tu bien le fait de descendre d’une division et à quelles différences t’attends-tu entre les deux niveaux ?
Il n’y a rien d’infamant à jouer en N1, au contraire, c’est un championnat de très grande qualité. La densité physique est plus grande en Pro B mais je suis certain que ça ne sera pas plus simple en N1, surtout sur la poule haute d’accession. J’ai hâte d’y être.
En dehors des parquets, qui est Harvey ? Un jeune plutôt calme, plutôt fêtard ?
Franchement, je suis tranquille, même si je ne refuse jamais une petite sortie proposée par les copains. J’aime aussi être tranquille chez moi, à bouquiner. En ce moment, je termine l’autobiographie du fondateur de Nike et suis aussi pas mal porté sur les livres de développement personnel. Tout cela aide à mieux se connaître, mieux comprendre ses capacités. J’aime aussi me balader, découvrir la ville. J’ai récemment découvert le Roazhon Park sur Rennes-Clermont. A l’époque à Nantes, j’allais aussi de temps à autres voir jouer le HBC, où évolue mon pote Théo Monar. J’ai en tous cas hâte de découvrir Colette-Besson et d’enflammer la salle avec les copains. Là, je peux me lâcher, selon l’ambiance. Si on peut mettre un peu de « trash-talking », dans les limites du raisonnable, on ne se privera pas (rires) !