Le score est le même que la semaine passée, les maux peut-être différents mais la finalité, hélas, identique. Depuis sa victoire face à ces mêmes cristoliens en novembre à la Glaz Arena, le CRMHB ne gagne plus et glisse dangereusement au classement, même si matelas d’avance sur la zone rouge doit éviter toute très mauvaise surprise. Gare cependant, celui-ci fond comme neige au soleil et les points laissés en route contre des adversaires de la seconde partie de tableau n’étaient pas vraiment prévus au programme. Après une trois premiers mois exceptionnels, les Bretons n’entendent probablement pas rentrer dans le rang de la sorte mais doivent retrouver la victoire, au plus vite.
Surpris par le promu Sélestat la semaine passée et maladroit dans les moments clés, le CRMHB était prévenu en se déplaçant à Créteil que la soirée serait tout, sauf simple. Ce fut le cas. Bien qu’un seul but, marqué dans les 30 dernières secondes, comme face à Sélestat mais aussi Nîmes et Dunkerque, n’ait séparé les deux équipes, la balle d’égalisation fut manquée mais surtout, les occasions de prendre les rênes d’une partie mal engagée non prises. Face à la vitesse des locaux emmenés par un Kyllian Rigault de gala, exceptionnel au tir à distance, les Bretons ont couru après le score, pendant tout le match, ou presque. Presque car après un début de saison où l’USC faisait la course en tête, un bon passage permettait aux joueurs de Sébastien Leriche de passer devant à 5-6, avec plusieurs balles de +2 manquées. La faute à des hésitations ou de la précipitation, parfois les deux, mais aussi à un manque de précision en défense comme en attaque, fatal face à la jeunesse cristolienne et au talent du pivot Amian. Soyez, dans les buts, enchaînait les arrêts mais bien aidé en cela par des tirs souvent forcés, sur son bon côté, le droit. Créteil, pas fou, profite alors de l’aubaine pour mettre un éclat fatal aux Cessonnais, atteignant la pause avec quatre unités d’avance sans avoir pour autant survolé les débats, loin de là. Non, en ayant simplement appuyé là où cela fait mal au bon moment (15-11, mt).
Piqués au vif, les Bretons réussissent alors un très bon début de seconde période, avec une entrée intéressante de Miguel Espinha pour aider à la relance de son équipe au bon moment et une bonne prestation d’Axel Oppedisano pour varier les circuits en attaque. Déterminé, le CRMHB revient à égalité mais rate à plusieurs reprise l’occasion de passer devant, notamment grâce à un arrêt exceptionnel du pied de Dylan Soyez (20-20). Handicapé par la suite par des décisions arbitrales contraignant notamment les Irréductibles à une infériorité numérique durant 4 minutes, le CRMHB reprend un écart de trois buts, qu’il détruit au courage pou se présenter à égalité pour le Money-Time (26-26, 56′). Lors de celui-ci, comme face à Sélestat ou lors de bien des matchs, la maîtrise fait hélas défaut et Créteil fini par prendre le meilleur, le dernier tir de Florian Delecroix à 3 secondes du terme s’envolant au-dessus (29-28).
Ce neuvième revers de la saison, le septième lors des neuf derniers matchs de Liqui Moly Starligue, souligne combien Cesson a fait fort jusqu’en novembre mais aussi où il doit s’améliorer et faire beaucoup mieux pour prétendre à chatouiller durablement le top 6 sur la durée d’une saison. Si l’état d’esprit et l’investissement des joueurs, au vu des scénarios répétés, n’est pas en cause, la gestion des temps faibles et des Money-Time risque d’être un gros sujet des semaines d’entraînement à venir avec travail et solidarité au programme pour un club qui doit apprendre à vivre avec une nouvelle dimension, grâce à ses résultats depuis un an et demi, encore récente mais aussi fragile. Avec la réception de Toulouse vendredi prochain, puis un déplacement à Istres avant le grand derby face au HBC Nantes à la Glaz Arena, les Irréductibles ont du pain sur la planche et un démarrage de phase retour raté à rattraper. Les qualités et l’envie sont là, reste désormais à concrétiser, peu importera la manière !