Sébastien Leriche n’a pas aimé son mardi coupe de France. Vraiment pas ! L’issue du match, les attitudes, l’écart entre les deux équipes, l’ensemble venait rogner les moments de réflexion et de travail dans chaque recoin de la tête du technicien cessonnais et les actes s’imposaient. D’abord avec des cadres responsabilisés sur un groupe réduit à quatorze avec les sorties de Louis Despréaux, Julien Luciani et Marco Mengon mais aussi avec un savon plus costaud que celui de Marseille, passé dans la foulée de la défaite face à Aix. Non, hors de question de galvauder une fin de saison plus excitante que jamais à jouer pour des Cessonnais sur la tangente avec trois défaites lors des quatre derniers matchs (Limoges, Montpellier, Aix) par un quelconque relâchement ou constat d’être arrivé à bon port. Il reste du travail, des émotions à vivre, un public désormais « bien habitué » et une équipe qui a rempli ses objectifs de départ et qui désormais doit savoir trouver de nouveaux ressorts pour honorer de possibles nouvelles ambitions, plus inattendus et très excitantes.
Côté joueurs, la réaction attendue et les actes ont suivi face à un adversaire qui n’avait plus perdu en Bretagne depuis le 14 octobre 2016. Romaric Guillo, Hugo Kamtchop-Baril et Sylvain Hochet étaient déjà là et c’est le dernier nommé qui ouvre le score ce vendredi pour indiquer le chemin à ses coéquipiers. La première partie du match est très accrochée, avec un gros combat défensif et une double exclusion temporaire à la 10′ côté Cesson finalement bien gérée, avec un écart maintenu à (6-7). Au quart d’heure de jeu, les Bretons mettent un gros coup d’accélérateur pour coller un gros 4-0 et porter le score à 17-12. Malheureusement, une nouvelle expulsion temporaire permet à Saint-Raphaël de recoller un peu à la pause et de ne rentrer aux vestiaires qu’avec trois unités de retard, sauvé par un Caucheteux chirurgical (8 sur 8).
Le reprise des débats est ensuite guettée de près, Cesson n’ayant pas vraiment excellé en la matière ces dernières semaines. Mais cette fois-ci, le CRMHB ne se saborde pas et le combat se poursuit, les deux équipes se rendant coup pour coup. L’entrée d’Alexandre Demaille (12 arrêts au total, contre un seul pour Popescu !) met en échec Youenn Cardinal jusque-là impeccable(5/5), avec deux arrêts successifs à l’aile qui poussent le staff à rentrer immédiatement Théo Caussé. Celui-ci rentre parfaitement dans la partie et apporte sa fougue et son envie. Trois buts et de grosses défenses plus tard, dont une entraînant malencontreusement une blessure pour Raphaël Caucheteux (10 buts/11), l’entrée de l’ancien ivryen symbolise la mobilisation et l’investissement attendu et demandé par le coach. Maintenant son avance au minimum à +1 et plus souvent à deux ou trois unités, sous l’impulsion notamment de Mathéo Briffe, une nouvelle fois en vue, tout comme Ludwig Appolinaire et Hugo Kamtchop-Baril, Cesson, profitant d’un Robin Molinié clinique aux jets de sept mètres (4/4) pour rester hors de danger. Au grand soulagement de tous, le CRMHB gère parfaitement son Money-Time et profite de l’entrée spectaculaire et efficace de Jozé Baznik pour fermer la maison (4 arrêts/7) et remporter une huitième victoire à la maison, la dixième en championnat (32-29).
Ayant évoqué la possibilité de recevoir le PSG le 10 avril prochain invaincu à domicile en décembre dernier, Stéphane Clémenceau, le président, peut savourer et voir que son souhait est devenu réalité. Avant, il y a néanmoins Chartres, la semaine prochaine, pour basculer de nouveau solidement dans le top 6. Pour une fin de saison palpitante, unique et pourquoi pas, une bataille jusqu’au bout pour rester aussi bien placé, la victoire chez l’ancien club de Yann Lemaire et Robin Molinié est une étape capitale. Aux Irréductibles de prouver à leur staff et leurs suiveurs qu’ils ont toujours aussi faim, et ne se posent aucune limite, comme démontré face à Saint-Raphaël, même si tout ne fut pas parfait. L’exigence n’est pas réussir un match référence et sans le moindre accroc, mais sortir du terrain vidé, en ayant tout donné que la victoire ou la défaite soit au rendez-vous. Un leitmotiv probablement précieux à garder en tête jusqu’à début juin pour faire de cette superbe saison une année historique !
La réaction de Théophile Caussé :