Jouer le PSG droit dans les yeux, avec ambition, sans prétention et repartir de Coubertin sans doute sans point mais avec fierté. Telle était la feuille de route cessonnaise au moment de défier l’indétrônable champion de France, trop souvent injouable. Si les Irréductibles ont parfois payé l’addition plein tarif dans la capitale, leurs précédentes venues s’étaient soldées par des défaites très honorables.
Contraint de faire sans Mathéo Briffe et Gustavo Rodrigues, en phase de reprise mais aussi de Mathieu Salou, absent de dernière minute, Sébastien Leriche s’adapte avec une base arrière bien dépeuplée et offre à Tristan Michel des responsabilités parfaitement assumées par le seul arrière droit sur pied de l’effectif, bien relayé par des droitiers courageux et volontaires.
A seulement trois buts au repos
En première période, le CRMHB fait mieux que de se défendre et tient la dragée haute aux champions de France. Elohim Prandi est obligé de sortir les muscles et son bras bionique pour permettre au PSG de rester devant. Longtemps d’une petite unité puis de trois, écart réussi lors des dix dernières minutes : « On rentre bien dans le match, on est collés à la pause, nous n’étions pas si loin que ça. Il y avait des détails à régler.
Nous étions un peu trop tendres défensivement et avons un peu trop subi leur impact physique. On connaissait leur valeur sur ce point. De l’autre côté du terrain, nous avons fait preuve d’un petit manque d’efficacité au tir, notamment par les ailes mais malgré cela, on est au contact, on existe. »

A 19-16 au repos, Cesson est dans les clous et continue sa lancée au retour des vestiaires, répondant du tac-o-tac aux buts parisiens et conservant l’espoir d’emmener son adversaire dans un gros duel. Dans ses buts, Jean-Emmanuel Kouassi réalise une belle prestation mais à partir de la 40′, la lumière s’éteint pour le CRMHB durant une dizaine de minutes, au regret du coach Leriche : » Le trou d’air à la 40′ est fatal, avec quatre cinq buts d’écart puis plus… Face à eux, ça ne pardonne pas, il ne vous épargne pas ».
Un baroud d’honneur qui en dit long
Paris, qui n’a pas pour habitude de connaître de trous d’air dans ces matchs, en profite et se détache nettement, passant un 11-4 sans pitié aux Bretons en 13 minutes, pour mener de neuf buts en entrant dans les dix dernières minutes (34-25). Pour autant, l’affaire ne se boucle pas si facilement que cela pour les Parisiens.
Sous la houlette de sa jeunesse sans complexe, portée par Alexandre Baradat (5/5) et Tristan Michel (5/7), et avec la maestria d’Egon Hanusz, encore excellent à la passe comme à la finition (7 buts et 4 passes décisives), Cesson recolle en fin de partie pour terminer par un 4-8 à cinq petites unités de l’ogre parisien : « On s’est accrochés jusqu’au bout, nous n ‘avons rien lâché. Nous aurions souhaité mieux que ce résultat, qui reste une défaite, car nous avions des ambitions sur ce match, mais la réaction est très positive ».
Du repos, puis une affiche inattendue, à Tremblay
Cette défaite, la troisième de la saison avec Saint-Raphaël et Montpellier, soit deux autres européens, indique encore un cap à escalader pour les Irréductibles mais aussi de vrais enseignements positifs pour le coach : « La logique a été respectée, même si on aurait aimé les pousser un peu plus loin. Nous avons perdu contre une équipe plus forte que nous, tout simplement.

Nos jeunes ont répondu présent et il y a eu très bonnes choses. Place maintenant à un repos bien mérité, les organismes ont souffert et nous allons bien recharger les batteries puis bosser dur pour continuer dans cette lignée ».
Le rendez-vous est pris chez l’autre surprise du début de saison, Tremblay, le vendredi 7 novembre, pour une affiche qui pourrait ouvrir l’accès au Top 5 aux Irréductibles. A l’évidence, malgré la trêve, tous ont déjà hâte d’y être !




