Handball – Starligue : Cesson régale et s’offre Nîmes (35-31)

Xavier Labigang au peno
Un match XXL pour Xavier Labigang et une victoire probante pour Cesson @Crédit Photo JRS

Revenu de Bourgogne avec un arrière-goût amer malgré le point arraché par le bras gauche de Matieu Salou à 5 secondes de la fin, Cesson a donné une réponse cinglante à ceux qui imaginaient la belle dynamique du début de saison sur la pente descendante. Et de quelle manière, face à un adversaire à priori destiné au haut de tableau, Nîmes. Une performance, une vraie !

Si battre Sélestat et Chartres s’apparente à des résultats attendus en vue de valider un maintien annoncé comme objectif minimal, dominer Aix et Nîmes comme l’ont fait les Cessonnais en ce début de saison est un réel marqueur d’un début de saison réussi et enthousiasmant.

Ces Irréductibles là sont déjà au rendez-vous, très séduisants offensivement, avec une attaque de feu dénotant des saisons précédentes, un tempérament déterminé, efficace et un sang-froid épatant et souvent décisif.

Le show Labigang !

De retour à la Glaz Arena pour la première fois sur le terrain, avec le brassard au bras, Hugo Kamtchop-Baril a pu découvrir le nouveau visage de son club formateur et reconnaître au micro de Handball TV  » la supériorité «  des locaux. Ceux-ci entament idéalement la partie, avec un 5-1 autoritaire au bout de 5 minutes de jeu qui laisse augurer d’une soirée réussie.

Nîmes peine à mettre son jeu en place, laisse trop d’espace aux Cessonnais qui n’en demandent pas tant pour exploiter parfaitement le jeu sur grands espaces. Spécialistes malgré eux des pertes de balles depuis le début de saison (encore neuf ce soir au total), les Gardois sont fidèles à leurs mauvaises habitudes et Xavier Labigang et ses partenaires se régalent.

L’ailier gauche cessonnais réalise d’ailleurs une prestation de haut vol, transformant ses face à face et jets de sept mètres tout au long du match avec une facilité déconcertante, pour terminer la rencontre à 13 buts inscrits à 87 %, soit son record absolu en carrière. Chapeau l’artiste !

Tout au long du premier quart d’heure, surfant sur la réussite de leur alsacien en feu, les hommes de Sébastien Leriche maintiennent trois à quatre buts d’avance et dominent nettement. Pourtant, la GreenTeam ne lâche pas et va grignoter, doucement, et même arracher l’égalisation à la 26ème grâce à Yoan Gibelin (16-16). Cesson, néanmoins, ne panique pas et remet le bleu de chauffe pour terminer devant au repos (18-17).

L'accompagnement durable dans l'habitat.

Lors du second acte, Nîmes, revenu dans le coup, est à la hauteur de sa réputation et vend chèrement sa peau, en dépit d’un effectif diminué. Côté breton, comme depuis la seconde journée, les absences conjuguées de Mathéo Briffe et Gustavo Rodrigues, pourtant éléments majeurs du projet, sont parfaitement compensées sur la base arrière.

Michal Baran sort ainsi une grosse prestation (4 buts et 8 passes décisives !) bien épaulé par Asier Nieto à gauche tandis que Tristan Michel et Mathieu Salou (5/7) font le job à droite ! Le match reste accroché, à l’image du rouge sorti contre Reyhan Zuzo pour un coup au visage sur son coéquipier des espoirs Michal Baran.

Egon Hanusz une nouvelle fois décisif, a mené les siens à une quatrième victoire en sept matchs @Crédit Photo JRS

Bien que volontaire et buttant sur Jean-Emmanuel Kouassi, auteur d’une belle entrée, Nîmes ne trouve pas la fluidité dans son jeu. Cesson, avec patience, continue de construire sa victoire, ne laissant que peu de miettes de chaque côté du terrain.

A la création, Egon Hanusz sort une nouvelle performance toute en vitesse et en altruisme, où ses sept passes décisives régalent encore les copains ! Les buts décisifs du demi-centre hongrois arrivent de plus au moment idéal, dans le Money Time. Alors que Cesson est accroché (50′, 29-28), ce dernier sort deux buts qui empêchent les visiteurs de passer devant au pire moment et remet Cesson sur les rails.

L’efficacité d’Alex Moran aux sept mètres et plusieurs arrêts aux moments clés de Jean-Emmanuel Kouassi, ainsi qu’une défense solide et agressive autour de Simon Ooms permettent, sur le Money-Time, aux Irréductibles de remettre leur avance de début de partie d’actualité, pour terminer sur un +4 très mérité et impactant (35-31), au grand plaisir d’une Glaz conquise !

Au micro de Handball TV, Maté Sunjic pouvait savourer : « Nous avons réussi cette fois-ci un match complet et n’avons pas craqué sur la fin comme à Dijon. Nous avons poussé les ballons jusqu’au bout. Nous validons une victoire vraiment mérité mais pas facile, contre une belle équipe de Nîmes, qui n’a rien lâché jusqu’au bout. »

Sans pression à Coubertin dimanche prochain

Sept journées, 9 points pris sur 14, Cesson, si xième du championnat, peut savourer et surtout, travailler dans la sérénité pour continuer de grandir et de renforcer un projet de jeu donnant déjà beaucoup de satisfactions. Si la route est encore longue d’ici à la fin du championnat, les points pris en route, quasiment la moitié de ceux pris sur toute la saison dernière, sont capitalisés et ouvrent un champ des possibles des plus plaisants.

Dimanche, à Coubertin face au PSG, le CRMHB n’aura ni pression, ni complexe à nourrir pour jouer sa carte à fond et exister face à un adversaire laissant quelques miettes, parfois, en cours de saison, même si les chances d’exploit demeurent minces comme pour tout visiteur se présentant face aux champions de France.

Mate Sunjic, toujours au micro de Handball TV : « Avec ces deux points, nous faisons une belle opération en restant dans la première partie du classement, là où on voulait être. On joue match par match, à Paris comme ailleurs. Nous allons bien nous préparer et essayer de tirer notre épingle du jeu là-bas avant de bien nous reposer à la trêve. »

Viendra ensuite une première pause internationale, avant un mois de novembre palpitant avec Tremblay, Toulouse puis Chambéry notamment, au programme, avec l’ambition de maintenir le cap aussi longtemps que possible. Pour que dure le plaisir, match après match !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.