Comme chaque année, on y retourne. Si tu reviens, j’annule tout… Si tu reviens, toi, l’ambition et l’envie de regarder toujours plus haut, j’oublierai combien j’ai souffert la saison passée, entre raclées et affront, entre honte et ennui. Si tu reviens, toi, la stabilité, alors je penserai à autre chose qu’un simple maintien, anxiogène, tristounet et difficile à vivre, semaine après semaine. Si tu reviens, toi, la passion, alors je chanterai, j’encouragerai sans retenue, même s’il n’y a pas de titre ou de montée à célébrer en mai prochain. Vibrer serait déjà une victoire, combattre une fierté.
Les trousses sentent bon le neuf, le cartable a encore son étiquette « propriétaire » toute neuve et vierge et on y retourne, avec des espoirs et perspectives plein la tête. En dehors des REC Rugby et Volley la saison passée, rares ont été les formations rennaises à offrir émotions et plaisir à un public qui aura pourtant répondu présent du début à la fin, du Roazhon Park à la Glaz en passant par la Ricoquais et Colette Besson.
Des clubs rennais raisonnés, raisonnables aussi
Dans un monde du sport de haut niveau fortement impacté par la crise économique, où beaucoup ont laissé des plumes voire même une histoire longue de plusieurs décennies, la capitale bretonne s’en sort bien et attaque 2025-2026 avec ambition. Demandez à nos amis nantais qui n’ont plus de volley de haut niveau, ni de handball féminin… Des clubs rennais raisonnés, raisonnables aussi, guidés par une économie qui limite les possibilités mais empêche les banqueroutes via des fuites en avant ou des erreurs fatales sur la durée.
Le handball rennais, aux portes d’une triple relégation l’an passé, repart finalement au même niveau que la saison dernière mais entend bien hausser le curseur pour remettre l’histoire dans le bon sens. Cesson avec un staff de nouveau réuni et une équipe à construire, Saint-Grégoire et le CPB Handball soulagés d’un repêchage récompensant un fonctionnement sain, devenue hélas rare dans un sport en crise financière.
L’argent ne fait pas toujours la victoire et l’âme, comme la cohésion et l’esprit d’équipe ne s’achètent pas, ils se construisent
Le REC Rugby, de retour en National, voudra s’y installer pour de bon, pour continuer son développement, tout comme le REC Volley, qui retrouve la Ligue B. L’URB repart en N1, ambitieuse et construite avec raison tandis que le Stade Rennais, enfin, doit retrouver stabilité et lisibilité, après un an et demi plus que compliqué.
Les investissements massifs consentis le prouvent, l’argent ne fait pas toujours la victoire et l’âme, comme la cohésion et l’esprit d’équipe ne s’achètent pas, ils se construisent, semaine après semaine, dans l’humilité, la résilience, l’altruisme et le talent. Tout cela, dans la trousse de nos clubs rennais, semble présent. Reste à rendre les premières copies, avec le moins de ratures possibles, pour s’offrir une vraie belle année 2025-2026, peu importe les moyens pour cela, histoire d’éviter les mots d’excuses ou les redoublements en fin d’année. A vos marques, c’est parti !
