Après les points de pénalité, les suspensions… Au moment d’affronter Harnes pour le titre, il fallait bien une dernière (mauvaise) surprise. Déjà amputé de quatre points après avoir aligné trop de joueurs mutés à Grenoble, le REC Volley se retrouve à devoir faire sans son capitaine et passeur Brendan Gouessant, mais aussi sans son réceptionneur-attaquant et canonnier Julien Legrand pour ce match décisif, tous les deux suspendus après la rencontre à domicile contre Grenoble.
Jusqu’au bout, ce double duel face aux Isérois aura couté cher aux Rennais : « Julien a pris un carton pour un geste d’énervement. Il avait déjà eu deux jaunes et il était sous le coup d’une suspension. La suspension est tombée très vite alors qu’habituellement, elle tombe deux ou trois semaines plus tard. Brendan a pris un rouge. Le système n’est pas bon. Les cartons précédents sont sur le deuxième et le troisième match de championnat. On se retrouve à jouer les play-offs, dix journées plus tard, et à prendre un troisième jaune. La fédération a du travail à faire sur ses règlements », souffle Olivier Bouvet.
« Je tire un coup de chapeau aux jeunes, car ils se sont bien battus »
Rajoutez à cela la blessure de Peter Jack et Rennes se présente avec un effectif encore plus rajeuni. Dans ces conditions, difficile de rivaliser, en tout cas dans la durée : « Je tire un coup de chapeau aux jeunes, car ils se sont bien battus. Ils n’ont pas l’habitude de ce niveau-là et ils ont quand-même tenu la baraque. Nous avons été un peu plus en délicatesse avec Joao et Mustafa.
Après, nous n’avons pas suffisamment bien réceptionné pour passer par le centre. Techniquement, ça été compliqué après en bout de filet. Nous gagnons le premier set, car nous mettons la pression au block, mais nous n’avons pas su, pour le reste, être beaucoup plus propre que ça au block. Ça s’est délité. C’est là que nous voyons la jeunesse et ça ne tient pas un niveau de jeu assez conséquent pour gagner ce soir », poursuit l’entraîneur rennais.
Un public au rendez-vous
Dans une ambiance des grands soirs et une salle Colette-Besson pleine à craquer pour l’occasion, rappelant les belles heures du volley dans la capitale bretonne, le REC prend l’avantage. La première manche est globalement équilibrée, mais les Bretons font la différence dans le money-time. Sur un dernier service largement dehors, Rennes bascule en tête (25-23).
La jeunesse, aussi brillante soit elle, a aussi ses limites et les sets suivants vont le rappeler. En face, Harnes n’est pas là non plus pour rien et accélère. Après une entame de deuxième manche rennaise (11-8), le HVB fait la différence au service avec plusieurs gros ˈsmasheursˈ dans ses rangs. Les Nordistes reprennent la tête pour ne plus la lâcher (22-25).
Audience devant la DNACG ce mardi 13 mai
Le scénario des deux derniers sets est relativement similaire. Accrocheurs, mais trop limités par les absences, les Bretons cèdent par deux fois en milieu de manche. Malgré un retour à 19-19 dans le troisième set, le block harnésien met les barbelés et permet aux visiteurs de reprendre les devants (23-25). Olivier Bouvet tente bien le tout pour le tout dans le quatrième set en faisant rentrer toute sa jeune garde, mais là encore, les limites sont trop grandes malgré les bonnes intentions et Harnes remporte le titre de champion de France d’Elite (20-25, 1-3).
La question qui brûle toutes les lèvres… Est-ce que cette deuxième place prive le REC Volley d’une remontée ? Olivier Bouvet nous éclaire : « De toute manière, il fallait présenter un dossier à la DNACG. Harnes ne voulant pas monter, nous sommes la première équipe à pouvoir monter. C’est une histoire de finances ». Pour être encore un petit peu plus précis, une audience a lieu ce mardi 13 mai. Si une réponse sur la montée n’est pas garantie immédiatement, une première tendance pourrait se dégager.
