À coup sûr, cela n’effacera pas la déception d’une saison ratée, mais le Stade Rennais s’est tout de même attelé à bien finir devant son public. Après deux revers consécutifs à l’extérieur, à Lyon puis à Toulouse, les « Rouge et Noir » devaient bien ça à leurs supporters, mais aussi ne pas fausser la course à l’Europe, sans y être invités cette année, en tant que juge de paix.
En attendant de savoir de quoi son avenir sera fait, et même si les conditions d’une prolongation automatique ont été remplies, ne garantissant finalement pas grand-chose, Habib Beye décide de changer son dispositif et repasse à quatre derrière, Jérémy Jacquet prenant le couloir droit. Si les deux dernières prestations pouvaient laisser penser le contraire, les Rennais ne sont pas en vacances et Nice va l’apprendre à ses dépens.
Dès le quart d’heure de jeu, Arnaud Kalimuendo débloque la situation. Sur une action côté gauche initiée par le capitaine Adrien Truffert, Ludovic Blas est trouvé dans la surface de réparation. Sans se poser de question, le numéro 11 centre fort à ras de terre pour son compère d’attaque qui n’a plus qu’à finir à bout portant (1-0, 15’). La réponse des Aiglons ne se fait pas attendre, mais Antoine Mendy touche le poteau de la tête après avoir pris le dessus sur Anthony Rouault.
La VAR prive Djaoui Cissé d’un deuxième (magnifique) but
En course pour une place en Ligue des Champions, Nice a de nouveau l’opportunité d’égaliser quelques instants plus tard, par deux fois, mais ni Evan Guessand, ni Badredine Bouanani, ne parviennent à tromper la vigilance de Brice Samba. L’orage passé, en tout cas sur le terrain, Rennes pense se mettre à l’abri à la fameuse 35e minute. D’une somptueuse frappe enroulée à l’opposée, Djaoui Cissé trouve la lucarne de Marcin Bulka, mais son but est refusé pour une faute initiale de Kalimuendo. À la pause, le Stade Rennais reste devant (1-0).
Bien décidé à profiter des autres résultats favorables, Nice revient tambour battant en seconde période. Les entrants, et anciens rennais, Gaëtan Laborde et Jérémie Boga se signalent d’entrée. D’abord par une frappe de l’ancien de l’Atalanta, sortie main opposée par le portier rennais, puis par une remise bien sentie du premier cité, occasionnant un pénalty sur Hicham Boudaoui. Un pénalty finalement annulé par la VAR suite à une position de hors-jeu de Laborde, déjà prêt à tirer.
Procédant en contre, le Stade Rennais fait finalement le break à dix minutes du terme de la rencontre. Sur un ballon récupéré au départ par Djaoui Cissé, Azor Matusiwa est cherché, et trouvé, dans l’axe du terrain. Le milieu de terrain profite de l’appel de Lorenz Assignon sur la droite pour servir Kalimuendo dans le dos de la défense adverse. Le meilleur buteur rennais de la saison, qui a peut-être disputé son dernier match en « Rouge et Noir », ne tergiverse pas et envoie un bon vieux pointu qui passe entre les jambes du gardien niçois (2-0, 80’).
La finale de Gambardella comme dernier frisson
Auteur de ses 16e et 17e buts de la saison, l’attaquant rennais réalise son meilleur exercice statistiques de sa jeune carrière. Rennes passe même proche d’inscrire un troisième but, mais Seko Fofana rate inexplicablement le cadre à quelques mètres de la cage. Quoiqu’il arrive, le plus dur est fait et Rennes s’impose (enfin) contre une équipe du « Top 5 » cette saison (2-0).
Quelques sourires donc après une saison terne, mais pas de quoi passer l’envie de rapidement passer à autre chose. Une fin d’exercice où la finale de Gambardella aura bien plus de saveur que le dernier match à Marseille. Si cette dernière sortie au Roazhon Park reste positive, il faudra bien plus l’année prochaine pour satisfaire des supporters privés pour la deuxième saison consécutive de coupe d’Europe, un doux souvenir devenu presque lointain.
