Alors que la fin de saison se rapproche à grand pas, les deux équipes du CPB Hand connaissent des fortunes diverses. D’un côté, les filles se sont maintenues à quatre journées de la fin du championnat et espèrent désormais terminer le plus haut possible. De l’autre, les garçons luttent toujours pour leur maintien en Nationale 1. Les entraîneurs Jérémy Laurent et Lucas Vax font le point sur cette fin de saison.
Équipe masculine
Pour les joueurs de Lucas Vax, le ciel s’est assombri lors des deux dernières journées disputées fin avril. Battus à Géniaux par Chartres lors de la 23e journée, la dernière de la saison à domicile, les Cerclistes ont fait une bien mauvaise opération dans la course au maintien : « Nous avions comme objectif de gagner afin de nous concentrer sur nous et de ne pas regarder les autres, mais maintenant, il faut garder un œil sur nos adversaires ».
Battu ensuite à Poitiers, le CPB a en plus vu ses adversaires directs s’imposer. Au point de se retrouver en difficulté tout près de l’issue du championnat. Pour autant, l’espoir subsiste, mais les planètes devront être alignées. Point « positif », la poule dans laquelle évolue le Cercle est ultra serrée.
« Dans d’autres poules, avec le même nombre de points, nous serions en milieu de classement »
Et pour cause ! Cinq équipes se tiennent en deux points et seulement six points d’écart séparent le deuxième et l’avant-dernier. Un fait suffisamment rare pour être signalé : « Il y a beaucoup d’incertitudes, car la poule est très dense. J’ai fait une projection depuis le covid et c’est rare d’avoir un championnat aussi serré. Dans d’autres poules, avec le même nombre de points, nous serions en milieu de classement. Même Cesson, qui est actuellement dernier de notre poule, serait encore à la lutte pour le maintien, voire non relégable ».
Si ce premier point permet d’espérer quelques faux-pas à droite ou à gauche, le deuxième est bien plus problématique pour le CPB, directement concerné. Dans les faits, il reste bien deux journées, mais les Cercistes n’en disputeront qu’une seule, étant exempts lors de la 26e et dernière journée.
La dernière journée dans le canapé à espérer…
En attendant de vivre cette dernière journée sans pouvoir agir, il faudra donc faire un résultat à Bruges-Lormont, deuxième du championnat : « Nous avions gagné à l’aller, mais Bruges a une bonne équipe avec des joueurs d’expérience. Ils ont une grosse densité physique et c’est équipe très dure à manœuvrer. Je ne pense pas qu’il faille tout changer à l’approche de ce match. Il faut axer le travail sur les fondamentaux et capitaliser sur nos forces du moment ».
Si le CPB venait à chuter en Nouvelle-Aquitaine, entérinant donc l’avant-dernière place et la relégation sportive, un dernier élément pourrait sauver les Cerclistes : « Il y a des incertitudes économiques pour certaines équipes et par exemple, Hennebont ou Thionville avaient été repêchés l’année passée. L’avant-dernier pourrait donc se maintenir, nous gardons ça en tête mais nous misons évidemment tout sur le sportif, car il n’y a rien de sûr ». L’incertitude, maître de mot d’un dénouement que tout le microcosme rennais du handball espère heureuse.
Équipe féminine

Après un début d’exercice difficile, les filles du CPB ont réalisé une deuxième partie de championnat probante, où les Rennaises ne se sont inclinées qu’à trois reprises. Pour sa première saison sur le banc, Jérémy Laurent a plusieurs explications à ce démarrage difficile : « Il y a eu beaucoup de changements, déjà avec mon arrivée et une manière différente de travailler. Nous avons aussi cinq filles qui sont arrivées avec des rôles importants et forcément, c’est difficile de trouver sa place. Il fallait juste réussir à être patient.
J’ai aussi proposé une préparation beaucoup trop intense et j’ai trop poussé par rapport à ce que les filles faisaient d’habitude. On a échangé et les filles ont eu le même ressenti. Nous restons toujours dans la discussion et c’est la vie du CPB. Nous savons que les joueuses qui s’engagent chez nous viennent pour une aventure handballistique, mais aussi humaine. Il faut prendre ça en compte pour qu’elles puissent s’épanouir sur les deux plans ».
« Nous savons que les joueuses qui s’engagent chez nous viennent pour une aventure handballistique, mais aussi humaine. »
Le déclic sportif arrive lui juste avant la trêve, fin novembre, contre Issy-Paris avec un match nul obtenu à Géniaux : « Sans parler de déclic, j’ai senti le changement sur ce match-là et depuis, nous avons retrouvé de la sérénité et nos fondamentaux. Nous avons même gagné des matchs sans certaines joueuses cadres, absentes pour blessure. Le groupe en entier s’est mis au diapason. Avec du recul, il y a peu de matchs où nous sommes vraiment passés à côté.
Nous avons toujours su rivaliser avec les équipes en face, que ce soit sur une période ou sur tout un match. C’est un des facteurs qui permettait d’y croire et de dire aux filles que ça allait payer. Pour en avoir discuté avec pas mal de joueuses, la trêve a aussi fait du bien. Nous avons commencé début août et nous avons annulé certains matchs amicaux en décembre. Pour ceux que nous avons conservé, il y a quand-même eu des blessures, preuve de cette fatigue ».
Avec sept victoires, un match nul et trois défaites en 2025, les filles du CPB se sont logiquement replacées dans le top 5 de la division (à égalité avec Brest). Le maintien désormais assuré, Jérémy Laurent veut maintenant finir en beauté et félicite déjà ses joueuses pour le travail accompli : « Je suis émerveillé par ce qu’ont fait les filles et il y a plusieurs matchs où elles sont allées arracher la victoire. Leurs efforts ont été récompensés et c’est vraiment l’âme de groupe qui en ressort grandi. Nous pouvons être satisfaits, mais il reste encore deux matchs pour aller chercher les standards des deux dernières années ».
