Basket – Nationale 1 : Trop inconstante, l’URB craque en fin de match à Charleville-Mézières (84-70)

L'URB battue à Charleville-Mézières.
Joffrey Sclear auteur de 10 points à Charleville-Mézières. @Crédit photo : JRS

Définitivement, l’Union Rennes Basket aura eu du mal à s’exporter cette saison. Avant l’ultime déplacement à Besançon, entrecoupé par le dernier match de la saison à domicile contre Boulogne-sur-Mer, le constat est sans appel et Bastien Demeuré ressort une nouvelle fois frustré de ce voyage dans les Ardennes : « Comme souvent à l’extérieur, nous craquons à la fin. C’est dommage, mais c’est un tout.

L’effectif était court et ça tire vraiment physiquement. C’est déjà une bonne chose de ne pas avoir de blessés supplémentaires. Nous avons manqué de fraîcheur, donc de lucidité, engendrant une mauvaise mise en place des systèmes. Sur la saison, nous n’avons pas réussi à avoir ce supplément d’âme pour être plus régulier à l’extérieur. Charleville mérite sa victoire ».

Déjà privé d’Eliot Thillier et de Rudy Ekwakwe-Priso blessés, en plus de Lucas Fontaine, l’entraîneur rennais est rapidement contraint de rappeler Moustafa Haidara sur le banc : « Mous’ était malade en début de semaine et il ne pouvait pas jouer ce soir. J’aurais pris des risques en insistant ». Une chose est sûre, face à Jonathan Mkamba, meilleur rebondeur du match avec 15 ballons captés, il fallait être à 100%.

« Nous revenons bien, mais derrière, nous n’avons pas réussi à attaquer la zone »

Dominés aux rebonds, les « Noir et Blanc » connaissent une entame de rencontre difficile, forçant un premier temps mort après seulement 1’20 de jeu (7-0). Malgré un retour express au score, l’URB est sur courant alternatif et voit l’écart gonfler jusqu’à +15 en début de deuxième quart-temps (13’, 29-14). Une première période sous forme de montagnes russes pour Rennes. En l’espace de six minutes, l’URB fait mieux que simplement réduire l’écart et passe même devant à la pause, profitant pleinement des nombreux ballons perdus par les Carolos (38-41).

Les pensionnaires de Colette-Besson pourront peut-être regretter de ne pas s’être détachés en début de seconde période. Après deux tirs primés de Louis Gibey et Paul Billong, suivis de deux lancers convertis par Kameronn Selebangue, Rennes prend neuf points d’avance. Un écart qui va fondre puis disparaître presque totalement à l’entame des dix dernières minutes : « Nous revenons bien, mais derrière, nous n’avons pas réussi à attaquer la zone.

Nous n’avions plus de rythme, nous avons tenté trop de dribbles, trop d’actions individuelles et nous avons un peu trop shooté à l’extérieur, et quand nous sommes revenus à l’intérieur, nous n’avons pas réussi à mettre dedans. Les coups de sifflets sont aussi allés dans le sens de l’intensité mise, avec une équipe qui joue sa survie, quand nous manquions de fraîcheur ».

Dernier match de la saison à domicile mardi face à Boulogne-sur-Mer

Revenue à une petite longueur sur un « and one » de Malonga juste avant la fin du troisième quart-temps (59-60), l’Étoile se détache dès la reprise du quatrième. Les Ardennais retrouvent de l’adresse et enchaînent trois tirs primés consécutifs pour repasser devant. L’URB ne s’en relèvera pas. Dépassés défensivement et sans solution face à la zone adverse, les « Noir et Blanc » encaissent un 25-10 dans le dernier quart-temps et s’inclinent une nouvelle fois à l’extérieur (84-70).

Indéniablement, même après deux semaines sans compétition, les langues commencent à tirer côté URB. À l’approche des deux derniers matchs de la saison, dont un dernier à domicile dès mardi, les objectifs sont désormais mesurés : « Nous allons essayer de bien finir à domicile en gagnant une dernière fois à la maison et sans blessure », conclut Bastien Demeuré. Le maintien en poche, l’essentiel est quoiqu’il arrive déjà assuré et il faut maintenant s’atteler à terminer du mieux possible, avec les armes du moment.

Signature du journaliste.