Comme un symbole. Celui qui a tant manqué aux siens pendant près de trois mois était ce vendredi à l’introduction et à la conclusion au tableau des buteurs, au coeur d’une soirée qui pourrait compter dans moins de deux mois, à l’heure du verdict. Romain Briffe (3 sur 3 dans le Nord), son expérience et sa maestria n’ont pas eu la main qui tremble au moment d’envoyer le 32ème but au fond !
Une grosse défense plus tard forçant le tir raté, au-dessus, de Jean-Loup Faustin et les Bretons n’avaient plus qu’à ne pas faire de bêtise pour fêter, enfin, le cinquième succès de la saison, le premier depuis le 31 octobre, soit une éternité.
Enfin, le CRMHB retrouve le parfum si plaisant de la victoire, une validation du travail réalisé à l’entraînement et un signal positif dans le désert traversé en la matière depuis près de six mois. Il était temps, et surtout, il n’est pas encore trop tard, avec désormais un petit point de retard sur les nouveaux « chassés », Chartres et Créteil, un petit point devant.

Dos à dos à la pause
Côté match, les Bretons qui récupèrent au coup d’envoi Michal Baran mais font toujours sans Ludwig Appolinaire et Mathéo Briffe, sont les plus précis et percutant. Romain Briffe ouvre le bal et Mathieu Salou envoie quelques minutes plus tard deux missiles pour se rappeler au bon souvenir de son ancien coéquipier Alejandro Romero, encore cessonnais il y a moins d’un an.
Menant 2-5, les joueurs de Yann Lemaire prennent le match par le bon bout mais Dunkerque entend bien ne pas être spectateur et revient assez rapidement à la marque, pour égaliser au bout de dix minutes de jeu (6-6). Pas de quoi paniquer, même si les Nordistes insistent dans un mano à mano qui leur offre finalement l’avantage après le quart d’heure pour leur premier passage en tête grâce notamment à deux des trois arrêts seulement du match de Romero (11-9, 17′).
Les joueurs de Franck Maurice, qui ajoutent une unité d’avance, ont même une balle de +4 à la 22′ mais Jean-Loup Faustin est mis en échec par Mate Sunjic, auteur d’un arrêt décisif (14-11). L’un des tournants du match, assurément, les Irréductibles reprenant dans la foulée la main pour parvenir à terminer fort.
Le portier breton ajoute deux autres arrêts (pour terminer à cinq arrêts au total) tandis que ses coéquipiers font le job en attaque pour rejoindre la pause à égalité avec des Dunkerquois qui ont laissé passer leur chance (17-17).
Cesson, patiemment…
Le second acte reprend avec des gardiens montrant les muscles. Fidèle à sa saison, Milos Mocevic sort un premier pénalty, puis la reprise de celui-ci devant Cornelius Kragh, répondant à Mehdi Harbaoui qui met Robin Molinié en échec. Le ton est donné et la course-poursuite au score va se poursuivre entre deux équipes très proches, confirmant la vérité d’un championnat très dense où la vérité d’un week-end est rarement celle du suivant.
De nouveau, le nombre de pertes de balles est tout à fait acceptable côté cessonnais, avec seulement six au total, dans la lignée des quatre comptabilisées contre Nîmes. Grâce à Fautsin et Pelayo, l’USDKL fait un premier écart à +3, pour virer en tête (21-18) mais Romaric Guillo et ses partenaires ne paniquent pas.
Une nouvelle fois ultra-efficace à 6 sur 6, Edgar Dentz fait le taf offensivement, tout comme Mathieu Salou (4/5) et Robin Molinié (4/8), confirmant le retour d’une base arrière ayant meilleure mine avec l’apport en sérénité et qualité tactique de Romain Briffe. Aux ailes, Junior Tuzolana, peu utilisé contre Nîmes, retrouve aussi temps de jeu et buts (5/8) tandis que Milos Mocevic réalise les parades aux bons moments dans ses buts (7 au total dont 3 pénalties à 30%).
« Cette victoire, nous sommes allés la chercher avec la détermination, la grinta, les tripes »
Grâce à lui, notamment, Cesson revient rapidement à hauteur des Dunkerquois et repasse même devant (21-22, 42′). Alors que Dunkerque réussit de nouveau à prendre l’avantage, les Irréductibles s’installent définitivement aux commandes à la 50′ pour ne plus les lâcher jusqu’au bout (51′, 25-26).
Le dernier pénalty, à une minute du terme, inscrit par Billant, n’y change rien. Cesson gère parfaitement sa possession suivante, marque ce but si précieux par Romain Briffe et verouille ensuite son succès, mérité (31-32).

Une victoire logique aux allures de bouffée d’oxygène, qui valide le très bon point pris contre l’USAM et casse enfin la terrible série noire bretonne. Théophile Caussé, au micro d’Handball TV, confirme la satisfaction d’un groupe enfin récompensé : « On a fait un bon match la semaine dernière. Evidemment, chaque point va compter. La, on vient en chercher un de plus que face à Nîmes et ça fait du bien. »
La course au maintien, voilà ce qui anime plus que jamais l’ailier droit cessonnais : « Nous allons nous battre jusqu’au bout. Cette victoire, nous sommes allés la chercher avec la détermination, la grinta, les tripes. Nous sommes contents, on va savourer mais aussi repartir au combat dès lundi ».
Face au PSG, jouer et continuer à progresser
Au boulot, donc, avant de retrouver vendredi la Glaz Arena pour une affiche de gala face au leader incontestable du championnat, le PSG. Un géant, une montagne infranchissable sur le papier, incontestablement. Pourtant, Cesson ne doit rien s’interdire . Théophile Caussé l’assure, il n’y aura aucun complexe : « Paris ? On ne regarde pas l’adversaire, on va donner le maximum et le plus important sera d’avancer, match après match. »
Au-delà du résultat, c’est le contenu qui sera guetté et attendu dans la lignée des dernières rencontres, exceptée Toulouse, qui indiquent de nombreux raisons de croire à une opération maintien enfin définitivement relancée.

