Premier de sa poule et qualifié pour les quarts de finale au Vélodrome sans passer par la case barrages, le REC Rugby a rempli la première partie du contrat. À trois marches (ou quatre si access match) de la montée en Nationale, les « Noir et Blanc », après une saison régulière probante, ont plus que jamais leur destin entre les mains.
Le soleil est de retour en Bretagne et avec lui les phases finales. Avant d’entamer sa dernière ligne droite, le REC Rugby peut déjà se satisfaire d’avoir fait le travail en amont, voire même de l’avoir très bien fait : « Le bilan de la phase qualificative est quand même hyper positif. Nous faisons 90 points et nous sommes performants dans beaucoup de statistiques », acquiesce Kévin Courties.
Premier de sa poule avec 17 victoires et seulement 5 défaites, le club réciste a fait respecter son rang, celui de prétendant légitime à la montée, après avoir été stoppé en demi-finale l’année passée. Les chiffres sont sans appel à l’issue d’une saison régulière presque sans accroc. Les Rennais terminent, les deux poules confondues, troisième meilleure attaque et meilleure défense du championnat. Rennes est aussi la seule formation à finir sur le podium de ces deux classements. C’est dire la domination des Bretons sur cette première phase.
Au sortir de la victoire à Nîmes, assurant la première place de la poule, Kévin Courties ne minimisait pas le chemin parcouru : « C’est une performance pour le club et pour les gars qui se sont investis pour ça ». En 2022, avant le parcours historique en phases finales et le titre de champion de France de Fédérale 1, menant les Rennais en Nationale, le XV réciste avait terminé la saison à la quatrième place. L’année passée, les « Noir et Blanc » avaient terminé deuxièmes derrière Salles.
« Maintenant, on espère que ça va payer parce que les gars s’en sont donné les moyens »
Preuve d’une montée en puissance, mais aussi, fallait-il le souligner, de la régularité rennaise depuis plusieurs années. Comme l’évoquait déjà Vincent Brehonnet dans nos colonnes, « être premier ou second n’est pas un gage de montée ». La performance est tout de même notable et se doit maintenant d’être confirmée dans les matchs à enjeux. On le sait néanmoins, tout est très différent durant les phases finales. Véritable machine à scorer pendant la phase régulière et adapté à un vrai projet de jeu ambitieux, le REC Rugby devra parfois se montrer patient.
L’adversité va elle aussi monter d’un cran, tout comme la pression d’une élimination précoce, lot incontournable des matchs à élimination directe. Autre atout non négligeable pour Kévin Courties et son staff au moment d’entamer les phases finales, le REC Rugby peut s’appuyer sur un effectif étoffé, relativement épargné par les blessures pendant la saison, et ne s’appuyant pas uniquement sur quelques individualités. Le collectif prime et les responsabilités sont partagées.
Pour aller dans ce sens, les statistiques de la saison parlent aussi pour Rennes. Malgré son attaque de feu, aucun joueur du REC ne figure dans le Top 10 du plus grand nombre de points inscrits. Idem pour le Top 10 de pénalités marquées ou du nombre de minutes disputées. Seuls Clément Cavalière et Alexandre Fau se hissent dans le Top 10 des meilleurs marqueurs d’essais. Si Kévin Courties a souvent mentionné la construction d’une histoire commune, celui-ci s’est attaché à l’appliquer sur le terrain et dans le choix des hommes.
« En interne, nous avons une dynamique d’équipe qui est passionnante et en progression sur la maturité »
Ce fut encore le cas lors du dernier match à Genève, certes dans une optique de turn-over, mais avec une vision toujours globale : « Nous avons pu profiter de ce match pour faire jouer des jeunes joueurs et nous avons encore emmagasiné de l’expérience. C’est une très bonne chose à l’approche des phases finales, car les gars devront être dans les meilleures dispositions. En interne, nous avons une dynamique d’équipe qui est passionnante et en progression sur la maturité. Maintenant, on espère que ça va payer le plus loin possible, parce que les gars s’en sont donné les moyens ».
En quarts de finale, les Bretons recevront Valence d’Agen, tombeur de Nîmes en barrages. L’occasion pour Kévin Courties d’adresser un petit message aux supporters : « J’espère que nous allons pouvoir partager la suite avec un public très présent et nous amenant ce petit plus nous permettant de dépasser l’adversité que le match nous proposera ». Le quart de finale du REC se disputera le dimanche 13 avril au Vélodrome.
En cas de qualification, la demi-finale se disputera le 27 avril. Salles ou Vienne seront les adversaires potentiels. La dernière marche avant une finale qui offrirait la montée directe en cas de victoire ou un match d’appui face au 13ème de Nationale en rattrapage. Mais point trop de projection, le REC Rugby a déjà une première marche à franchir. Un seul mot d’ordre, Krogit !
