SC Le Rheu Rugby – Fédérale 2 : Julien Kervarrec : « Sportivement, nous sommes dans les clous… »

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Les Rheusois sont actuellement 5e de leur poule de Fédérale 2. @Crédit photo : JRS

Actuel cinquième de sa poule de Fédérale 2, le SC Le Rheu vivra un barrage d’accession aux seizièmes de finale mais peut encore gagner sur le terrain le bénéfice de recevoir. Ce sera là tout l’enjeu d’avril, tout en préparant d’ores et déjà la saison prochaine. Julien Kervarrec, le président, fait le point.

A trois matchs de la fin de saison régulière pour Le Rheu, quel bilan tirez-vous de la saison ?

Franchement, il est plutôt satisfaisant pour l’équipe Une comme pour la réserve. Nous sommes dans les clous sportivement de ce que nous voulions réaliser et on peut même nous offrir une finale contre Gennevilliers sur la dernière journée pour la quatrième place, ceci à condition de bien négocier un déplacement compliqué à Rochefort et de ne pas nous rater contre Evreux.

Terminer quatrième permettrait de recevoir pour le match de barrage et de prolonger la fête à Beuffru pour les beaux jours ! Du côté de l’équipe réserve, avec une seconde place assurée, la saison est d’ores et déjà réussie et permettra là aussi de vivre des phases finales plutôt sympa.

L’an passé vous aviez terminé troisièmes et vous serez un cran en-dessous cette saison. Est-ce logique à vos yeux ?

Sincèrement, oui. Et il ne s’agit pas forcément d’un recul mais d’un championnat que nous avions identifié d’emblée comme plus fort et plus dense. Nous sommes à notre place avec quelques matchs où la pièce aurait pu tomber du bon côté mais l’ensemble est réellement cohérent et le reflet de la qualité d’un groupe qui a progressé tout au long de la saison. Je pense aux jeunes joueurs arrivés de division inférieures et s’étant mis au niveau et je vois en cela un très bon signal qui doit nous encourager à poursuivre dans cette voie.

« Le cœur du projet est axé sur la formation et nous y travaillons dur »

Une victoire en barrage et pourquoi pas, une grosse performance en seizièmes ouvrirait la voie à un huitième synonyme de finale pour accéder à la F1. Est-ce une possibilité à l’ordre du jour ?

Sincèrement ce n’est pour le moment pas l’objectif du club, il faut aller étape par étape, vraiment. Consolider notre école de rugby, structurer encore plus le club et le solidifier financièrement. A termes, nous aimerions en revanche jouer les deux premières places du championnat et alors, nous verrons bien, mais chaque chose en son temps…

Le Rheu présente aujourd’hui le profil d’un club qui forme, post-forme et n’est plus uniquement dépendant des arrivées en provenance de Vannes et Rennes…

Clairement, le cœur de notre projet est axé sur la formation et nous travaillons dur sur cet aspect, avec pour le moment des difficultés, notamment en termes d’effectif, sur les catégories U19 et U16. Pour autant, nous avons, à l’inverse, du monde et des résultats en U12 et on ne relâchera pas l’effort pour que tout cela porte ses fruits à terme. Avant, il est vrai que beaucoup de joueurs arrivaient de Rennes, ou même de Vannes quand le club était en Pro D2 et pas encore dans la dimension qu’il a atteinte.

C’est moins vrai aujourd’hui, avec l’émergence de Saint-Malo, qui offre aussi une vraie alternative aux joueurs désireux d’évoluer sur ces niveaux-là. Nous nous tournons ainsi vers les joueurs que l’on forme mais aussi vers ceux jouant dans des divisions inférieures, avec le désir de les amener au niveau Fédérale 2 dans nos rangs. C’est un projet pensé et calibré aux dimensions de notre club, qui demeure ravi d’accueillir les joueurs d’expérience désireux de descendre d’un étage ou deux.

Votre club se porte-t-il bien, malgré la crise économique actuelle qui ne manque pas d’impacter le monde du sport ?

C’est indéniablement un contexte plus compliqué cette année pour l’ensemble des clubs de rugby et dans le sport en général. Le contexte économique est tendu et les tensions géopolitiques amplifient les difficultés des entreprises.  Le partenariat, c’est aussi de savoir être solidaire envers ses partenaires lorsque c’est difficile et savoir diversifier ses recettes. Heureusement que notre trésorerie peut pallier cette situation cette saison mais nous devrons adapter le budget de la saison prochaine en tenant compte de ces conditions économiques.

Nous sommes sur une année compliquée sur le plan des partenaires et des finances mais comme beaucoup de clubs. Nous avions heureusement des réserves qui vont nous permettre de faire face à ces difficultés mais nous adapterons aussi l’an prochain le train de vie du club au contexte actuel, où la conjoncture générale frappe tout le monde et par ricochet, se répercute sur le monde du sport amateur.

Un mot sur l’école de rugby et le centre d’entraînement, dernières nouveautés au club ?

Nous avons en effet mis en place des U12 au U19 une structure drivée par Martin Lagarde et Benoît Cormier pour perfectionner et offrir des entraînements supplémentaires à 13 joueurs, chez qui un potentiel très intéressant est décelé. C’est ainsi que nous progresserons et ajouterons la qualité à la quantité dans les années à venir.

Les filles ont terminé leur saison en tête de leur poule et verront aussi les phases finales de F2. Peuvent-elles viser plus haut ?

La saison est déjà une belle satisfaction pour elles et il faut savourer. Elles ont des résultats, s’éclatent et tenteront de faire mieux que l’an passé, où elles avaient échoué en demi-finales. Parler ensuite de montée ? il est trop tôt et les déplacements ne seraient du tout les mêmes. C’est une problématique qui s’envisagera si les résultats nous y amènent mais pour le moment, place aux phases finales !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.