La capitaine des « Noir et Rose » ne ménage pas sa peine, à l’aile comme au cœur du jeu, pour guider ses coéquipières vers une seconde victoire mais voit les déceptions s’empiler en 2025. Pas question pour autant de lâcher ou de s’avouer vaincues, alors que dix matchs restent à disputer.
Deux fois, vous êtes passées toutes proches de gagner de nouveau, contre Palente puis au Pouzin, avant de résister face à Lille. Le SGRMH va-t-il mieux sur le terrain ?
Je pense en effet que depuis trois matchs, nous fournissons des contenus qui auraient pu être mieux payés, c’est sûr. Contre Palente, nous faisons une grosse prestation en défense mais manquons deux ou trois tirs qui nous auraient sans doute offert la victoire. Au Pouzin, nous sommes punies sur une ultime remontée à trois secondes de la fin, alors que nous avions le match en main. C’est dur mais c’est aussi le haut niveau qui veut cela et la période actuelle où ça ne sourit pas beaucoup pour nous.
Quel état d’esprit habite aujourd’hui le groupe et le doute s’est-il durablement installé ?
C’est compliqué dans les têtes, évidemment, pour tout le monde. Toutes ces défaites font très mal et ajoutent une couche d’anxiété à chaque fois. Nous avons parfois peur sur certains moments alors qu’il ne faudrait pas… Sur les fins de matchs notamment, où nous ratons des choses que nous ne raterions pas à un autre moment du match, la fatigue aidant. Personne pour autant ne lâche et je suis certaine qu’une victoire peut rapidement remettre un peu de confiance dans nos têtes.

Considères-tu que vous soyez actuellement à votre place au classement ?
De par nos résultats, oui, le constat est là mais pour autant, rien n’est définitif. Nous savons que nos rotations sont limitées sur la base arrière, que nous n’avons pas la profondeur de banc de nos adversaires mais nous allons nous accrocher. Cela peut aller assez vite au classement même si nous n’avons plus de temps à perdre. Pour cela, il faudra être plus lucides et précises sur les moments clés et conserver notre solidité défensive qui est très intéressante.
« Ma priorité est surtout d’être utile à l’équipe, quel que soit le poste que le coach me demande d’occuper. »
On te voit depuis le début de l’année régulièrement évoluer au poste de demi-centre. Connaissais-tu déjà ce rôle et t’y plais-tu ?
J’ai déjà eu l’occasion de jouer plus jeune en demi-centre et ça ne me déplaît pas. Je peux participer plus au jeu, à la tactique et c’est plaisant. Je peux aussi m’exprimer différemment de ce que je peux faire à l’aile. Après, ma priorité est surtout d’être utile à l’équipe, quel que soit le poste que le coach me demande d’occuper.
Un coach qui quittera son poste en fin de saison. Est-ce une nouvelle qui a impacté le groupe et qui pourrait avoir une incidence sur la fin de saison ?
Nous comprenons son choix, il a énormément donné pour le club et maintenant, la priorité est de bien finir l’aventure tous ensemble, en gardant le club en Division 2. Nous allons tout donner pour cela. Ensuite, l’avenir individuel de chaque fille se joue aussi aujourd’hui, soit pour être gardée, soit pour trouver un nouveau point de chute. Dans les deux cas, il faudra performer individuellement et collectivement avec un intérêt général en ligne de mire, celui du club. Une victoire, je le répète, peut vraiment soulager tout le monde et nous permettre de repartir dans le bon sens, j’en suis convaincue.

A titre personnel, tu seras de nouveau au SGRMH l’an prochain, avec une année supplémentaire activée. Cela que ce soit en D2 ou N1 et comment envisages-tu la suite ?
Je suis heureuse d’être ici et de poursuivre, bien sûr, mais j’espère vraiment que nous serons toujours en D2. Comme toutes les filles ici, je suis compétitrice et j’ai envie de rester à ce niveau-là, même si nous souffrons pas mal cette année. Pour ce qui est d’après la saison prochaine, je ne sais pas encore et je suis pour le moment loin de penser à tout cela. L’urgence, c’est ce mois de mars.
Avec Vaulx, Pessac puis Palente-Besançon, le programme s’annonce costaud…
Dans notre position, je pense qu’il n’y a aucun match qui ne l’est pas mais nous ne devons pas non plus partir battues ou nourrir de complexes. Il va falloir tout lâcher, y aller franchement pour n’avoir aucun regret. Cette année, notre difficulté est de performer toutes en même temps et si nous réglons cela, nous réussirons à nous en sortir. Et bien évidemment, cela commence dès maintenant.
