Handball – D2F : Fin de série mais pas de victoire pour Saint-Grégoire face à Besançon (18-18)

Anaëlle Fontaine
Anaëlle Fontaine et ses coéquipières accrochées par Besançon @Crédit Photo JRS

Il y a des points arrachés au goût de victoire au bout d’un Money-Time vainqueur et puis il y a les autres, que l’on prend malgré tout, même si à l’évidence, il y avait mieux à faire. Celui récolté par les filles du SGRMH ce samedi est de la deuxième catégorie, et consolera peu une équipe dernière au classement qui aurait sans doute mérité ce second succès qui lui tendit les bras par instants pour boucler la phase aller.

Les « Noir et Rose » devant à la pause

Face à Palente-Besançon, équipe plutôt faible en défense mais très forte en attaque, le défi était ardu pour les « Noir et Rose » désireuses d’en finir avec une série de match sans victoire démarrée le 6 octobre dernier… Avec son groupe au complet pour l’une des premières fois de la saison, Olivier Mantès voit ses joueuses dans le coup lors du premier acte. Comme souvent cette saison, les Bretonnes proposent une grosse défense mais ne concrétisent pas en attaque (3-3, 9′).

Résultat, les Bisontines prennent logiquement la main et un peu d’avance au classement, jusqu’à +3, avant de se faire rejoindre dans les dix dernières minutes (7-7, 22′). Un temps fort breton, où Marijana Markota-Karic multiplie les parades, ce qui inexorablement, finit par profiter aux locales.

Avec Eden Dumoulin placée en demi-centre, la tactique des Grégoriennes jette un trouble dans la défense visiteuse et celles-ci en profitent pour passer devant et rejoindre les vestiaires avec une petite unité d’avance (9-8, mt).

Au retour des vestiaires, Guillemette Cauly et ses coéquipières reprennent plutôt bien l’affaire, avec autorité et agressivité, s’offrant même un petit matelas de trois points assez rapidement grâce à quatre nouvelles parades de l’infranchissable « Maki », auteure de sa première grosse prestation depuis son retour à la compétition (17 arrêts au total !).

Un nouveau passage à vide pénalisant

Menées 12-9 à la 37′ et semblant proches de céder, les Bisontines recollent pourtant à un but en moins d’une minute puis profitent de la peine générale en attaque des locales (un seul but marqué en dix minutes) pour repasser devant (13-14, 48′). Dur, tant les filles du président Jean-Luc Bosse semblaient tenir le match en main. Et pourtant…

Jusqu’au bout, il faudra donc s’arracher et les dix dernières minutes sont ainsi tendues, les deux équipes se rendant coup pour coup. Signal plutôt positif, on ne voit pas vraiment de différence de niveau entre le cinquième et donc, la lanterne rouge du championnat et soutenues par leur public, Eden Dumoulin et ses coéquipiers réussissent à repasser devant ( 18-17, 54′).

Revenues à égalité à la 57′, les visiteuses vont tenir jusqu’au bout, notamment grâce à Laurane Scalabrino, décisives à deux reprises face à Lila Pakël, tout comme Marijana Markota, elle aussi infranchissable dans ces ultimes minutes. Les dernières possessions bretonnes ne donneront rien et la frustration domine au buzzer final sur des visages épuisés et franchement pas récompensés, dans une période où une victoire aurait forcément fait un bien fou.

Quelqu'un sur le toit

« Plutôt un bon point »

Olivier Mantès, lui, tenait à retenir le positif à l’issue de la partie : « Sur la phisionomie du match le partage des points est justifié. Ce fut un gros match de défense et de gardiennes. Maki a répondu présente. Nous avons toujours les mêmes difficultés sur le secteur offensif. On va chercher un point et ça reste positif. On fait encore des erreurs grossières sur les dix dernières minutes. Nous avons essayé bloquer leurs armes et avons plutôt réussi. »

La série de quatre défaites de rang en 2025 est donc interrompue mais il faudra cependant gagner de nouveau pour rapidement recoller au classement, ce dès la semaine prochaine au Pouzin, dans un déplacement compliqué : « Nous n’avons pas trop le choix, il faut arriver à capitaliser sur ce qui est bien fait et prendre confiance. Il faut être plus percutantes au moment décisif, la balle ne circule pas assez et nous avons un manque d’intensité sur les tirs. On en prend conscience par moment mais pas tout le temps. Il va falloir se bagarrer avec nos armes actuelles. Il y a du coeur et du courage ».

Ceux-ci ne seront pas de trop en Ardèche dans sept jours, avant de retrouver la Ricoquais et Lomme fin février.

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.