À quasi-mi-parcours, le compte n’y est vraiment pas pour le SGRMH. Avec trois rendez-vous d’ici au 1er mars, le bloc qui arrive revêt une importance capitale et en dira plus sur les vraies possibilités des Bretonnes, actuelles lanterne rouge, à se maintenir dans l’antichambre de l’élite.
Plus les matchs passent et plus Saint-Grégoire grille ses jokers. Avec Bègles, Bouillargues et Bergerac au programme de ce début d’année, adversaires directs pour les deux derniers au maintien, puis le leader Clermont, le SGRMH a eu de nombreuses possibilités de prendre des points, toutes gâchées.
Quatre défaites en autant de matchs et, si la défense se porte mieux, l’attaque, elle, reste toujours en berne : « Nous avons trouvé des solutions par rapport au début d’année, notamment sur l’aspect défensif. Nous avons quand même régulé l’orgie de buts que nous prenions sur les premières journées et ça, c’est plutôt bien car nous restons solides. Il faut qu’offensivement, nous ayons plus d’engagement », constatait Olivier Mantès après l’ultime revers concédé contre les Auvergnates.
Bloqué avec une seule victoire au compteur depuis le début de la saison, remontant au 6 octobre dernier contre Vaulx-en-Velin – une éternité -, l’heure n’est plus au calcul pour les Grégoriennes. Il faudra engranger en février, peu importe qui est en face.
« Il y a des mains qui tremblent, oui, mais si nous voulons laisser le club en D2, il va falloir faire plus »
Les trois affiches sont connues pour Saint-Grégoire, avec deux confrontations à domicile face à des équipes de milieu de tableau, Palente Besançon et Lomme-Lille, et un déplacement face à une formation de « son » championnat, Le Pouzin, face à qui les points perdus à l’aller à la Ricoquais seront à aller récupérer ! Pour l’instant, les leviers ne sont pas évidents à trouver pour se tirer de ce mauvais pas mais il faudra vite les actionner pour sortir la tête de l’eau, comptablement comme mentalement.
Pour l’entraîneur bretillien, les solutions existent. Se réfugier dans le travail, bien sûr, et se faire violence match après match, malgré les vents contraires : « Tous les matchs vont être très importants. Bien sûr que c’est dur pour tout le monde, il y a des mains qui tremblent, oui, mais si nous voulons laisser le club en D2, il va falloir faire plus. Ce que l’on fait là, actuellement, peut-être que ça ne suffira pas contre Palente ou Le Pouzin, et il faut être capable de faire plus.
Avec le staff, on essaie de mettre des choses en place. Nous écoutons, les filles ont des choses à dire et on en tient compte, en mettant des choses en place mais elles doivent sortir, non pas de leur zone de confort, mais de leur zone d’inconfort. Croire que ça va arriver tout seul, non, chacune d’entre elles doit faire le maximum pour gagner des matchs. On se trouve trop d’excuses. Il faut être meilleur que l’adversaire, plus organisé et solidaire. »
Le rôle capital du public de la Ricoquais
Le message est clair, en faire plus, donc, car pour l’instant, Saint-Grégoire est tout simplement à sa place, aux yeux d’un coach qui tentera peut-être aussi de nouvelles combinaisons ou organisations pour essayer de changer les choses. Celui-ci a-t-il les possibilités pour cela ? Seul l’avenir et les prochaines rencontres le diront. En se projetant plus loin, le SGRMH a aussi tout intérêt à capitaliser rapidement, avec deux dernières journées qui se joueront à l’extérieur, à Nantes et à Clermont. Pas une mince affaire face aux deux premiers du championnat actuellement…
Le rêve d’un maintien déjà acté avant ce final crispant semble aujourd’hui bien lointain mais serait évidemment le bienvenu. Pour cela, pas le choix, des victoires sont attendues, et vite. Retrouver ce goût si particulier du succès, qui en plus des points, offre confiance et dynamisme pour s’entraîner la semaine, croquer dans chaque match… Sans compter l’impact positif sur une vie de groupe forcément affectée avec pareils résultats.
Le public de la Ricoquais, fidèle et patient avec ses joueuses, car conscient des efforts consentis malgré tout, aura lui aussi son rôle à jouer dans cette opération maintien où toutes les bonnes ondes seront bonnes à prendre. La confiance, portée disparue depuis trois mois, si importante au haut niveau, passe aussi par là. Le déclic est ainsi ardemment attendu, mais surtout impératif, car c’est désormais une certitude, bien qu’on ne soit qu’à mi-saison : pour ce SGRMH là, le temps presse.
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