Après le baisser le rideau sur une année 2024 à contrastes pour les Irréductibles, 2025 se présente avec son lot de nouveautés, d’incertitudes mais aussi de changements pour le CRMHB pour qui un virage important s’opérera en juin prochain sportivement, mais pas que… Une nouvelle histoire semble en tout cas en marche.
Comme un symbole. Un an après Sylvain Hochet, capitaine légendaire et emblématique du Cesson Rennes Métropole Handball, deux autres Irréductibles historiques, Romaric Guillo et Romain Briffe, disputeront sauf pépin physique leur dernier match de handball sous les couleurs bretonnes le 7 juin prochain à Istres, après avoir dit au revoir à la Glaz Arena trois jours plus tôt contre Chartres.
Une époque s’achève, plus qu’un chapitre, un tome de l’histoire cessonnaise avec espérons-le, une conclusion heureuse symbolisée par un bon maintien dans l’élite du handball français. Car au-delà des émotions et des adieux, c’est bien là que résidera le plus gros enjeu !
Le maintien, un point c’est tout !
Pour démarrer ce nouveau pan de sa belle histoire, le club du président Stéphane Clémenceau n’a qu’une seule priorité : le maintien, un point c’est tout, au sein du championnat le plus dense et serré de l’Histoire. Une Starligue où les habituels candidats à l’Europe Nîmes et Chambéry ont été relégables lors de la première partie de saison, où le sixième à la trêve était quinzième trois journées plus tôt.
Si les positions vont inexorablement se décanter au printemps, la réalité de la phase aller a démontré un champ des possibles vaste et une inconstance chez toutes les équipes ou presque, incapables de régularité pour diverses raisons en fonction des cas.
A Cesson, le sort n’a pas épargné les Irréductibles : « Depuis que je suis président, sincèrement, je n’ai jamais vu une telle avalanche de blessures. C’est assez incroyable et terriblement frustrant même si cela n’explique pas toute notre phase aller, bien évidemment », explique le président cessonnais, bien conscient que le maintien sera quoi qu’il arrive une issue positive. En décembre, au moment d’affronter Nîmes, le CRMHB avait cinq blessés.
Ils étaient sept après le voyage dans le Gard avant de recevoir Nantes… « Je n’ai jamais connu une telle série, alors on s’adapte en permanence aux entraînements. Dans cette période, nos jeunes ont été d’une importance capitale, renchérit un Sébastien Leriche bien obligé de faire avec les moyens du bord, et dont le travail peut difficilement être jugé, n’ayant jamais disposé cette saison d’un groupe au complet à 100 % : « Dans l’état d’esprit, les garçons ont été irréprochables, ont redoublé d’efforts et sur ce plan-là, il n’y a strictement rien à redire. »
Trois internationaux étrangers déjà recrutés pour l’an prochain
La série négative de cette fin d’année 2024 ayant ainsi conduit Cesson en bas de tableau à mi-saison avec dix points (contre huit la saison passée) ne doit pour autant pas occulter la belle seconde partie de saison 2023-2024 et l’excellent mois d’octobre réalisé. Mais ces éléments ne compteront guère au moment de dessiner le nouveau Cesson pour la saison prochaine, espérons-le, en Starligue.
Celui-ci n’aura plus grand-chose à voir d’abord sur le terrain, avec plus de 50 % de l’effectif renouvelé. Celui-ci devrait d’ailleurs passer de seize à quatorze joueurs pros : « Nous avons choisi de changer un peu de stratégie, en accordant plus de place à nos jeunes et en investissant un peu plus lourd sur plusieurs joueurs qui vont nous rejoindre », ajoute Stéphane Clémenceau.
Une manière de viser plus haut, avec l’arrivée déjà actée de trois internationaux la saison prochaine cumulant autour des 25 sélections chacun avec leurs pays respectifs et une base arrière alliant expérience et jeunesse cessonnaise prometteuse. Du talent à l’état pur, de l’expérience et aussi de la jeunesse, avec un rafraichissement global d’un effectif qui devra écrire sa propre histoire et fabriquer son identité sous les ordres d’un staff inchangé. Les ambitions, elles, dépasseront le cadre du terrain.
Araok, un soutien mais aussi une responsabilité en plus à assumer sur le terrain
En ce sens, la création de la société d’investissement ARAOK, dévoilée l’automne dernier, est aussi là pour rappeler l’évolution constante et positive d’un club qui doit innover et compter sur ses ressources et ses idées pour avancer, rester au contact du wagon du top 8 et pouvoir se projeter à termes sur une ambition sportive plus haute. Le deuxième tour de table est entamé et d’autres investisseurs vont probablement rejoindre un groupe destiné à être moteur et soutien d’un CRMHB qui affiche toujours une salle aux affluences très intéressantes.
Vrai plus, l’image et la cote d’affection des joueurs de Sébastien Leriche ne sont nullement touchées par des résultats sportifs en deçà des attentes, avec toutes les circonstances atténuantes évoquées. Avec Araok, le club dispose désormais d’un soutien financier complémentaire très précieux mais portera aussi la responsabilité de hausser le curseur sur les résultats sur le terrain afin de conforter ces entrepreneurs dans leur accompagnement accentué auprès du club.
Des résultats découleront peut-être aussi de nouveaux intérêts venus du privé ou des collectivités autour du second club sportif professionnel du bassin rennais, qui continue sa mue et sa croissance mesurée au moment où d’autres structures, dans le handball français, voient un avenir sombre ou déjà dans le rouge.
La formation au cœur du projet
Une première victoire, assurément, pour le CRMHB, désireux d’ouvrir un nouveau cycle où les joueurs formés au club, Mathéo Briffe, Michal Baran et Mathieu Salou, devraient être les étendards de la formation, elle aussi au cœur du projet comme en témoigne le rôle important joué par les jeunes du centre de formation au gré des circonstances.
Avec de l’expérience et du talent couplés à la compétence et l’ambition d’un staff donnant pleine satisfaction dans son investissement quotidien et les résultats positifs, validés au-delà des possibilités qu’offriraient théoriquement les finances (Cesson dispose à ce jour du 13ème budget de Starligue), les voyants ont tout pour être au vert. A la condition, sine qua non, d’un maintien, à tout prix, en juin prochain. Le meilleur des vœux à faire pour cette nouvelle année chez les Irréductibles.