Après avoir fait toutes ses gammes à Besançon, agrémentées de quelques apparitions sur les parquets de Proligue, Hugo Fayard a fait le grand saut l’année passée en ralliant la Bretagne. Une première expérience loin de sa ville natale qu’il ne regrette pas, ayant trouvé au Cercle une « deuxième famille ».
À la question, plutôt Rennes ou Besançon, il n’y a pas encore d’hésitation pour Hugo Fayard : « Besançon, évidemment, je suis attaché à ma ville ! » Et c’est bien normal pour le pivot de 21 ans ayant tout connu dans sa ville natale. Si en creusant un petit peu, il admet que « Rennes est une super ville et que le métro, vraiment, ça change la vie ! (rires) », la capitale bretonne ne peut pas encore rivaliser avec tous les souvenirs forgés durant les 20 premières années du jeune Cercliste.
Les plus marquants, forcément, son premier entraînement avec le groupe professionnel du GBDH et sa première entrée au Palais des sports Ghani-Yalouz : « Je me souviendrai toujours de ce premier entraînement. C’était un peu un rêve de gamin et il y avait un mélange d’excitation et de stress. Le premier match aussi.
C’était une sensation très particulière, notamment au moment de la présentation des joueurs, car j’allais les voir jouer quand j’étais plus jeune. Après, quand tu rentres en jeu, tu n’as pas vraiment le temps de réaliser et c’est plutôt en rentrant chez moi que je me suis posé et que je me suis dit ‘Wouah’ ». Un accomplissement, un vrai, aussi, parce-que l’idylle avec le club bisontin aura duré près de douze ans.
Plusieurs apparitions en Proligue
S’il est le premier handballeur de la famille, il est pourtant vite piqué, à tout juste 8 ans : « C’est un pote qui m’a mis dedans. Il y avait un tournoi organisé par Besançon et je me suis inscrit au club dans la foulée ». S’en suit une évolution linéaire et il devient même partenaire d’entraînement de l’équipe de Nationale 2 lors de sa dernière année en moins de 18 ans National.
Il intègre ensuite la section sportive de Jules Haag, « c’est comme le pôle », et dispute les championnats de France à Brest. Un avant-goût de la Bretagne, déjà. La suite ? Logique elle aussi, avec une installation définitive dans le groupe de Nationale 2 : « Je suis arrivé avec la N2 juste après le lycée. J’ai fait une première année complète avec eux et ensuite, j’ai commencé à m’entraîner avec le groupe pro ». Il fait deux apparitions avec les professionnels lors de la saison 2021-22, et douze l’année suivante, sa dernière sur ses terres.
Lors de ses apparitions avec le groupe professionnel, il côtoie une tête bien connue de Géniaux : « Je m’entraînais avec Gautier Morvan et il me parlait souvent du CPB Hand et de son côté familial. Il a d’ailleurs appuyé mon profil auprès de Manu (Marty) ». Si plusieurs clubs sont intéressés, Rennes se démarque, notamment pour sa scolarité : « C’était aussi important de continuer les études et je suis actuellement en Licence 2 de STAPS avec l’objectif d’obtenir une licence. Ensuite, j’aimerais bien devenir pompier ».
Gautier Morvan : « Il est rugueux, dur à contourner, mais à côté, ça reste un nounours »
En attendant d’éteindre le feu, Hugo Fayard enflamme Géniaux le week-end. Contacté pour l’occasion, Gautier Morvan nous en dit plus sur le pivot rennais : « Il a énormément évolué depuis qu’il est au Cercle. Il n’est pas très grand pour un pivot, mais il arrive à compenser en étant dur sur l’homme. Il est rugueux, dur à contourner, mais à côté, ça reste un nounours. Il est plutôt discret, mais c’est un mec qui a toujours le sourire et qui se donne à 2000% à l’entraînement. Il est toujours à fond dans ce qu’il fait ».
Une arrivée en Bretagne forcément particulière, loin de chez lui, mais où il a finalement trouvé tout ce qu’il cherchait : « Ça fait un peu bizarre au début, car tu te retrouves seul dans ton appartement, mais j’ai réussi à m’y faire et franchement, je suis trop content. Étant loin de ma famille, c’était primordial de me sentir bien et il y a une ambiance incroyable, c’est un peu comme une deuxième famille. Tout se passe bien avec les gars et j’arrive à rentrer de temps en temps ».
« J’ai chanté du Kyo, puis ça s’est transformé en immense karaoké »
De toute façon, même à distance, la famille n’est jamais très loin : « 1h30 avant le rendez-vous, je me fais une Ricoré, comme ma mère m’en faisait, et en même temps, j’appelle mes parents pour discuter ».
Une intégration réussie, déjà lors de la première année lorsqu’il a fallu chanter dans le bus, passage obligatoire pour tous les nouveaux Cerclistes, « j’ai chanté du Kyo, puis ça s’est transformé en immense karaoké », mais aussi sportivement, où le pivot de 21 ans continue son développement et ne s’interdit rien pour la suite : « En arrivant ici, c’était aussi un test, car je me demandais si j’avais le niveau de la Nationale 1. J’apprends beaucoup et je sens que j’ai progressé. Depuis tout petit, mon objectif est d’aller le plus haut possible et si j’ai des propositions pour aller plus haut, j’y réfléchirai. »
Un jeune homme ambitieux qui pour autant, n’a aucune hâte de quitter une deuxième maison où beaucoup d’histoires restent à écrire. Entre deux voyages en métro et une Ricoré.