Décidément, les joueuses de Yann Chubilleau aiment faire durer le suspense. Déjà victorieuses en cinq manches en fin d’année dernière contre Quint-Fonsegrives, les Hermines ont de nouveau dû passer par le tie-break pour s’imposer, cette fois-ci à Orléans : « C’est une copie conforme du match contre Balma (Quint-Fonsegrives, ndlr) ». Un véritable copier-coller, que ce soit sur l’issue finale avec une victoire rennaise, mais aussi dans le scénario après avoir mené deux manches à zéro.
Longtemps disputé, le premier set bascule dans le money-time. D’abord par un ace d’Adriel Goodman, donnant deux points d’avance à 21-23, puis par deux attaques de Lisa Lecouls et Inès Jauneau, forçant la faute adverse (22-25) : « Les débats étaient équilibrés, mais ça manquait un petit peu de rythme dans les échanges avec des ruptures assez précoces. On sentait que c’était la reprise.
On affrontait un adversaire qui présentait un profil assez athlétique par rapport à nous. Nous ne parvenons pas à faire de différence dans le fond de jeu, mais nous sommes au combat et nous nous détachons en fin de set. Nous faisons ensuite une grosse différence d’entrée de deuxième manche sur le service d’Inès et Orléans s’effondre ».
Yann Chubilleau : « C’est un mal récurrent chez nous »
De 3-3, le score passe à 3-10. Le plus dur est fait et Rennes fait cavalier seul (11-25). Mais comme face à Quint-Fonsegrives, la lumière s’éteint à partir du troisième set. Orléans modifie ses plans et trouve enfin des solutions, à l’inverse des Bretonnes : « C’est un mal récurrent chez nous. Orléans change son collectif avec un peu moins de volume athlétique, mais avec davantage de fond de jeu. Elles retrouvent leur agressivité et le rapport de force est un peu bouleversé. De notre côté, les joueuses deviennent moins performantes, moins prêtes à subir les assauts et nous plongeons sans alternative. Nous restons au combat, mais nous sommes dominés ».
Yann Chubilleau essaie lui aussi de changer la donne en faisant des rotations, mais rien n’y fait et les Récistes concèdent les deux manches suivantes (25-20, 25-17). Il faudra, encore, passer par le tie-break. Toujours victorieuses lorsqu’elles sont allées au cinquième set cette saison, les Hermines vont de nouveau s’en sortir : « Nous démarrons bien avec un 1-4 d’entrée. Nous sommes solides, comme nous avons pu le faire dans le deuxième set, et nous redevenons autoritaires et nous maîtrisons ».
Les Rennaises finissent le travail tant bien que mal, la faute à deux blessures en fin de tie-break à 9-13 : « Sur une attaque, une joueuse adverse passe sous le filet et cause une entorse à Lou Meyer. Emelda (Piata-Zessi) s’est aussi blessée en fin de partie. Il y a un peu de dégâts », regrette Yann Chubilleau. Une victoire donc, mais des maux de têtes à venir pour le coach rennais, notamment avant d’aller à Evreux en coupe de France (13-15, 2-3).
Un résultat qui pourrait compter pour les play-downs
Un succès qui n’en reste pas moins précieux et qui pourrait avoir son importance pour la suite, en l’occurrence les play-downs. À moins d’un cataclysme, les trois équipes en tête, en l’occurrence Valenciennes, Sens et Evreux seront en play-offs et Rennes devra se contenter de la poule basse. Pour faire simple, même si cela ne l’est jamais vraiment en volley… Les points acquis par le REC face aux 5e et 6e de la poule seront conservés (Orléans étant actuellement 6e), avant d’affronter en play-downs les 7e, 8e et 9e de la poule A.
Dans ce contexte, et au vu du calendrier restant, les Rennaises auront un dernier match à enjeu contre Tremblay (5e) lors de la dernière journée et, à côté, plus rien à perdre face aux trois premières du classement, avec pourquoi pas, une victoire de prestige à aller chercher, sans pression. Mais avant cela, à l’instar des garçons, cap sur la coupe de France avec un déplacement à Evreux et donc, un gros morceau.