Handball – D2F : Saint-Grégoire s’enlise un peu plus face à Bouillargues (17-18)

Emilie Despiau buteuse.
Saint-Grégoire s'incline encore malgré les 8 buts d'Emilie Despiau. @Crédit photo : JRS

En recevant dans sa salle de la Ricoquais pour la première de 2025 la lanterne rouge Bouillargues, à deux points derrière, le Saint-Grégoire RMH savait qu’il jouait gros. Pas encore au niveau comptable dans une phase aller encore en cours où les écarts ne sont pas encore faits mais plutôt dans la recherche de confiance et d’inversement de dynamique.

L’actuelle ne convient en effet pas du tout, avec une dernière victoire en championnat remontant déjà au 6 octobre, soit une éternité, face à Vaulx. L’urgence comptable est ainsi là, avec depuis, un nul contre Nantes et sept défaites.

Un parcours inquiétant, sur lequel Olivier Mantès parvient à poser un constat : « Défensivement, ce samedi, nous sortons une copie cohérente et solide, avec de très bons passages, d’autres moins bons et une belle performance de Sarah dans les buts mais comme nous commettons trop d’erreurs de l’autre côté du terrain, nous sommes sanctionnées et ne réussissons pas à fructifier le travail. »

L’efficacité offensive une nouvelle fois en berne, les Bretilliennes n’ont ainsi jamais pu se détacher, restant à portée de visiteuses opportunistes et tueuses dans les moments clés.

Bouillargues au finish

Comme souvent, face aux Gardoises, les « Noir et Rose » ont connu des temps faibles bien trop forts et pénalisants pour prétendre, au bout du temps réglementaire, aux trois points, pourtant une nouvelle fois largement à portée.

Devant à la pause dans un match pauvre en buts (8-7), avec notamment de belles performances pour Emilie Despiau, 8 buts et efficace aux jets de sept mètres, et Marie Guillevic, cinq buts et très sollicitée en pivot du fait d’une Zeïna Raymond-Harek diminuée, les filles d’Olivier Mantès ont même en seconde période une balle de +4, alors qu’elles mènent à la marque (12-9).

Le coup-franc est mal géré, le ballon perdu et la contre-attaque aux effets immédiats : « Si nous marquons à ce moment-là, je pense qu’on leur fait très mal mais au lieu de ça, on permet à Bouillargues de revenir, rembobine à regret le coach des Bretonnes.

Nous voulons parfois trop en faire au lieu de rester disciplinées et de faire ce que l’on maîtrise et cela se paie cash. Nous ne sommes pas assez justes techniquement en attaque et avons des limites. Il faut s’y adapter pour limiter les erreurs et gagner en efficacité, et vite. »

Vite, car sur le second acte, Bouillargues, loin d’être une équipe larguée ou perdue en dépit de son classement, se bat avec ses armes. Sous l’égide de l’ancienne « Noir et Rose » Claire Scheid, les visiteuses prennent les commandes et ne les lâchent plus jusqu’au bout, s’imposant d’un petit but en Bretagne, comme le Pouzin avant elles (16-17).

Ne pas sombrer mentalement…

Une sale opération pour le SGRMH qui glisse dangereusement au classement et s’enlise pour de bon pour une lutte pour le maintien désormais actée.

Actuellement douzième sur 13 avant d’aller défier Bergerac, juste derrière au classement mais à égalité de point, l’urgence de point est là pour ne pas sombrer mentalement : « Nous avons eu une semaine compliquée pour préparer ce match, entre les absences, des filles malades ou pas du tout en forme et j’ai du faire des choix ce samedi, en limitant beaucoup mes rotations.

J’ai du par exemple, ménager Guillemette Cauly en vue des matchs à venir… Je serais inquiet si j’avais un effectif au complet, à 100 %, ce qui n’est pas le cas mais pour autant, j’attends beaucoup plus », détaille Olivier Mantès.

Avant d’ajouter, conscient que les matchs allers ne sont pas encore terminés : « Tout le monde doit apporter sa pierre à l’édifice et nous ne pouvons pas attendre de nos leaders qu’elles résolvent tous les problèmes. Quand chacune y va de son initiative en mettant le collectif de côté, ça ne peut pas fonctionner.

C’est le réflexe classique quand les choses ne tournent pas bien, chacun veut sauver les autres mais notre salut passera par une meilleure maîtrise collective et des temps faibles moins longs et moins impactant. »

Diminuée, Guillemette Cauly a été ménagée par son coach face à son ancien club @Crédit Photo JRS

Bergerac – SGRMH, malheur au vaincu…

De là à dire qu’une victoire à Bergerac devient indispensable et capitale pour la suite ? « Pour le moral et la dynamique du groupe, ce sera un match très important, oui. Le groupe reste très uni, je pense que tout le monde est tourné vers le même objectif, avec l’envie de réussir collectivement mais les scénarios comme les maux sont souvent les mêmes d’un match à l’autre.

Il faut réagir, rester lucide sur ce que l’on sait faire et ne se poser aucune question. A Bergerac, nous jouerons quelque part avec moins de calculs à faire et nos adversaires auront au moins autant de pression que nous. » Malheur cependant, samedi prochain, aux vaincues.

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.