Légende de l’Avenir Rennes Basket dans les années 80, évoluant alors en Pro B, Apollo Cosmas était de passage dans la capitale bretonne pour donner le coup d’envoi fictif du derby entre l’URB et Quimper. L’occasion d’ouvrir la boîte à souvenirs et de prendre des nouvelles de l’ancien pivot rennais, depuis reparti chez lui, au Togo.
C’est un plaisir de vous revoir dans la capitale bretonne. A quelles occasions étiez-vous déjà revenu à Rennes ?
Rennes, c’est la première ville que j’ai connue quand je suis arrivé en France en 1975. Je dirais que c’est ma terre d’adoption. Le pays, c’est la France, mais ma terre d’adoption, c’est la Bretagne et Rennes. J’ai joué à Saint-Brieuc, à Fougères et donc à Rennes. On ne peut pas passer une trentaine d’années dans une ville sans y avoir des attaches et j’ai des attaches de famille. J’avais épousé une Rennaise et mes enfants sont nés à Rennes.
C’est le papa qui revient voir ses enfants et ses amis. Je souhaitais aussi passer le bonjour à Pascal Thibaud, qui était un jeune joueur de mon équipe à l’époque, et l’encourager, mais il m’a dit : « Apollo, je ne suis plus à l’URB, je suis à Lorient ! » (Rires). Mais Rennes, c’est Rennes, et c’est ici que j’ai fini ma carrière, dans la salle Papu, avec mon dernier match professionnel en 1989. C’était l’occasion de faire un petit tour, faire la tournée des popotes et puis assister à une belle rencontre.
Malgré la défaite, avez-vous apprécié le spectacle ?
Oui, c’était un très beau match, mais l’adversaire était fort. Ce qui est terrible dans le basket, ce sont les tirs à trois points. Quand l’adversaire a la main, c’est difficile de l’arrêter. Au moment où Rennes a commencé à planter des tirs à trois points, l’écart a rapidement réduit, mais ça n’a pas suffi. Ce soir, honnêtement, l’adversaire était d’une facture un peu au-dessus. Les locaux se sont bien débrouillés, mais dame victoire est partie dans l’autre camp.
Qu’avez-vous fait après le basket et votre arrêt en 1989 ?
Je suis rentré chez moi, au Togo. Ici, j’étais chef d’entreprise et j’avais un commerce d’articles de sports. Quand je suis retourné au Togo (à Lomé, ndlr), j’ai créé mes propres affaires. Maintenant, je suis à la retraite. Je suis dans les œuvres caritatives et j’aide les jeunes à progresser en basket, mais aussi dans la vie. On me sollicite aussi parfois pour donner un coup de main afin de trouver des sponsors pour améliorer des salles de classe. Il y a un côté social et éducatif. Et puis, je reviens de temps en temps en France pour voir la famille et les amis.