Tennis de Table : Première rentrée pour la « Breizh Ping Academy » de Thorigné

Le TFTT ouvre son centre de formation.
Les membres de la Breizh Ping Academy. @Crédit photo : Breizh Ping Academy

Alors que le championnat de France de tennis de table reprend tout juste ses droits, la rentrée du Thorigné-Fouillard Tennis de Table a été marquée, fin août, par l’ouverture de son centre de formation. Sébastien Douaran, entraîneur de la Pro A et en charge du projet aux côtés de Nathanaël Duros, nous en dit plus sur la nouvelle pépinière thoréfoléenne.

Au sortir d’un été où le tennis de table est incontestablement l’un des grands gagnants des olympiades parisiennes, le TFTT, club réputé pour sa formation, a décidé d’emboiter le pas en se dotant de son propre centre de formation.

Paris 2024 n’a pas fait naître ce projet, le centre de formation étant déjà dans les cartons depuis un certain temps mais il y a fort à parier que cette première rentrée arrive à point nommé pour surfer sur une vague populaire et médiatique indéniable, avec la confirmation encore fin octobre du phénomène Félix Lebrun, vainqueur du WTT  de Montpellier, parmi les plus grands tournois du calendrier mondial, performance jamais réalisée par un Français auparavant.

Une suite logique également pour le club thoréfoléen, qui compte dans ses rangs un parfait symbole de son savoir-faire en formation en la personne de Jules Rolland, remplaçant en équipe de France ayant fait toutes ses armes au TFTT : « Nous avons toujours formé des jeunes et nous avons voulu officialiser cela avec une vraie structure. Cela va permettre aux jeunes de s’entrainer dans de bonnes conditions et d’avoir quelque chose de bien structuré, avec des horaires aménagés et un volume d’entraînement plus important », explique Sébastien Douaran.

Un planning aménagé

Pour permette aux jeunes de suivre ce double-projet, Thorigné a choisi deux établissements scolaires répondant aux exigences du haut niveau : le collège Bourgchevreuil et le lycée Sévigné à Cesson-Sévigné. L’entraîneur de la Pro A précise également avoir « un arrangement avec le collège Léontine Dolivet », également à Cesson.

Au programme, entre 8 et 15 heures d’entraînement par semaine avec un planning aménagé et le suivi allant avec : « Les entraînements ont lieu tous les soirs, du lundi au vendredi. Les premiers arrivés, en général vers 16h30, s‘entraînent d’abord individuellement, puis quand tout le monde est là, nous commençons l’entraînement collectif vers 18h. Il y a un encadrement d’expérience et nous avons sans doute l’une des plus belles salles du Grand Ouest.

Nous proposons aussi de la relance avec des sparring-partners, notamment avec des joueurs de l’équipe nationale (N2). Par exemple, nous avons un jeune Argentin qui vient d’arriver cette saison sur l’équipe 2 et à chaque fois que nous jouons en championnat, il arrive en milieu de semaine et il fait parfois de la relance avec les jeunes. Enfin, nous avons également un robot à disposition (avec la fonction d’envoi de balles, ndlr) et une salle de musculation ».

« En deux mois, nous ressentons déjà les effets »

Le suivi médical n’est pas oublié avec un médecin, Xavier Lebelle, et un kiné-ostéopathe, Damien Rodrigue. Un dispositif complet qui ne s’arrête pas uniquement aux entraînements avec, en parallèle, un accompagnement sur la performance : « Nous les accompagnons à l’entraînement, mais aussi sur les compétitions individuelles. Il y a les encadrants, des entraîneurs bénévoles, ainsi que deux services civiques du club qui sont pongistes et qui peuvent aussi accompagner sur les compétitions. Nous souhaitons intéresser des jeunes qui ont un niveau régional ou national, car il y a une certaine exigence », précise Sébastien Douaran.

L’objectif est simple, clairement désigné : former des jeunes pouvant alimenter les équipes du club. Si le nombre d’inscrits est pour le moment limité, les premiers résultats sont encourageants : « En deux mois, nous ressentons déjà les effets. Le travail paie pour les jeunes et nous avons obtenu quelques résultats sur les premières compétitions ». Si le centre de formation du TFTT s’adresse principalement à des collégien(ne)s et des lycéen(ne)s, des exceptions ont été faites pour deux jeunes primaires parmi les meilleurs de leur catégorie au niveau national, ainsi que pour un étudiant post-bac.

« À terme, nous pouvons raisonnablement envisager une petite vingtaine de jeunes, tout en conservant la qualité de l’accompagnement »

Pour autant, à l’avenir, pas question pour Thorigné de privilégier la quantité à la qualité. Le club souhaite bien s’ouvrir vers l’extérieur, même au-delà de la Bretagne, mais veut avant tout proposer un accompagnement personnalisé : « Nous avons aujourd’hui neuf permanents. À terme, nous pouvons raisonnablement envisager une petite vingtaine de jeunes, mais pas plus, car nous voulons conserver la qualité de l’accompagnement. Pour l’instant, nous sommes partis exclusivement avec des jeunes du club. Sur quelques périodes de stages, nous avons aussi des jeunes venant de l’extérieur et nous avons cette volonté de nous ouvrir sur toute la Bretagne et les régions limitrophes ».

Si le tarif pour une année varie entre 500 et 2000 euros, le club thoréfoléen propose plusieurs formules, le tout soumis à un entretien préalable : « Les jeunes de notre club paient 500€. Pour les extérieurs, ça va dépendre de différentes choses, dont le nombre de séances. Il y a plusieurs formules et les jeunes choisissent, et ça se fait lors d’une rencontre en entretien avec les parents ».

Une année où l’occasion sera aussi donnée d’échanger quelques balles avec les quatre joueurs de l’équipe de Pro A : « Jusque-là, les garçons avaient pas mal bougé car la saison n’avait pas recommencé, mais il y aura des moments d’échanges avec les joueurs, et même parfois de la relance », conclut Sébastien Douaran. Dans l’attente de découvrir le futur Jules Rolland, le Thorigné-Fouillard Tennis de Table continue son développement avec la formation comme épicentre et véritable ADN du club. La meilleure garantie de garder son identité et sa personnalité dans un championnat plus attendu que jamais.

Signature du journaliste.