Celle-ci pourrait bien faire mal aux têtes… Si les trois premières défaites de la saison pour les « Noir et Rose » avaient été concédés face à des formations au statut VAP avec de nombreux très bons passages à retenir contre Le Havre ou à Celles-sur-Belle notamment, la correction reçue en Gironde n’était pas du même acabit dans un match pourtant ciblé contre un adversaire légèrement moins armé que la saison passée censé être de niveau similaire aux Bretonnes. Force est de constater que le terrain a rendu un tout autre verdict !
A Pessac, les coéquipières d’Eden Dumoulin n’ont tout simplement pas vu le jour, jamais été dans le coup pour ramener au moins un petit point et sombré par séries négatives empilées tout au long d’un match à sens unique. Un 6-1 pour démarrer (8′), un retour à 6-5 grâce à une lourde infériorité numérique des locales avec trois buts marqués but vide puis un horrible trou noir avec un 7-0 sans appel menant Pessac à 14-6 à la 26’…
Il était dès lors impossible ensuite d’espérer quelque chose dans une première période bouclée néanmoins 16-9 avec un tout petit peu de mieux avant la pause… « Pessac nous a mis une pression à laquelle nous n’avons pas su répondre, du début à la fin ou presque, et leur victoire est incontestable. De notre côté, trop de choses n’ont pas fonctionné et je pense qu’il s’agit de notre plus mauvais match depuis très longtemps » concédait Olivier Mantès samedi soir.
6-0 d’entrée en seconde période…
Privé de Sarah Vukovac, en protocole commotion après un ballon reçu une semaine plus tôt en plein visage à l’entraînement, le coach a ainsi pu constater que la seconde période ne serait guère plus réjouissante. Un 6-0 d’entrée de jeu, en sept minutes, pour prolonger le cauchemar et amener la marque à 22-9… Saint-Grégoire n’y est pas du tout et Pessac, qui a déjà validé son succès, peut tranquillement gérer les temps de jeu dès la 37′.
Menées par Lila Päkel, meilleure marqueuse de la rencontre, les « Noir et Rose » vont bien essayer de réduire la note mais sans jamais emballer un match tué depuis longtemps. L’écart se maintient ainsi jusqu’au bout, et conduit au constat suivant du coach grégorien : « De notre côté, il y a eu trop d’erreurs, d’approximations ou de pertes de balles pour exister. Nous avons été trop facilement transpercées en défense et c’est surtout de manque d’agressivité et d’intensité au final qui me dérange le plus. A ce niveau-là, nous n’avons pas le droit. »
Avec cette quatrième défaite en cinq matchs, le SGRMH plonge dangereusement vers la zone rouge avant de recevoir Le Pouzin samedi prochain à la Ricoquais, un adversaire direct déclaré au maintien. Tout autre résultat qu’une victoire avant d’affronter Nantes puis de plonger dans la trêve international mi-novembre plomberait un peu plus la confiance et le moral des troupes.
Retrouver la confiance face au Pouzin
Un match très important, mais pas pour autant capital, la saison étant encore très longue : « Bien sûr que nous avons la pression face à un adversaire qui ne lâchera rien et contre lequel il faut gagner pour rattraper tous les points perdus à l’extérieur. Depuis plus d’un an, c’est un souci, nous n’avons gagné que deux fois loin de la Ricoquais. C’est trop peu et cela ajoute de la pression dès que nous évoluons à domicile.
Sur notre niveau actuel, il faut accepter que nous sommes à notre place par rapport à ce que nous avons réalisé et nous nous sommes peut-être vus un peu trop beau. Le ballon pèse plus lourd que lors de la préparation, les productions individuelles comme collectives ne sont pas les mêmes. Il va falloir améliorer pas mal de choses, d’autres fonctionnent et il faudra s’appuyer dessus, mais nous n’allons rien lâcher. Cela commence face au Pouzin. » Le rendez-vous est d’ores et déjà pris !