Pour le soir d’Halloween, forcément, il fallait des frayeurs, de la peur ou un visage parfois méconnaissable. Face à l’un de ses concurrents directs au maintien, le CRMHB a eu un peu de tout cela, s’évitant le même sort fatidique contre Tremblay et s’offrant un petit bonbon à deux points avant la trêve internationale. Ouf !
» Bien sûr, il y a eu un peu de crainte que le match ne nous échappe quand Créteil est revenu à notre hauteur mais cette fois-ci, c’est passé. Nous devons apprendre à tuer les matchs quand nous en avons l’opportunité et ce soir, nous l’avions… » analysait après la rencontre Yann Lemaire » Il faut aussi que l’on gomme ce trop long trou d’air, que nous avons connu au même moment et de façon similaire face à Tremblay puis ce soir contre Créteil. Notre maturité passe aussi par là et il va falloir identifier les causes de tout cela, de cette adition de petites choses qui nous complique la vie. Nous allons y travailler dur « .
Un carton rouge pour Youenn Cardinal qui change tout
Soyons clairs, jamais dans cette partie, Cesson n’aurait du craindre de revivre le même scénario qu’une semaine plus tôt même endroit face aux autres banlieusards parisiens. Tout avait parfaitement démarré, avec un premier quart d’heure quasi parfait. D’abord accrochés par les Cristoliens en tout début de partie, avec 100 % d’efficacité de part et d’autres (4-4, 4′), Cesson va nettement se détacher avec un 4-0 porté par une grosse défense et à l’entrée en piste de Maté Sunjic, une nouvelle fois très bon dans les moments clés, avec en plus une belle prestation au final (9 arrêts à 28 %).
En phase ascendante, le collectif de Sébastien Leriche prend très clairement l’ascendant sur des visiteurs dépassés mais un fait de match fait tout basculer. Le premier échec au tir est pour Youenn Cardinal, sur jet de sept mètres mais surtout, le tir de l’ancien cristolien trouve le visage de Jandric sur sa tentative de chabala.
Carton rouge après visionnage vidéo et quelques minutes de flottement avec, qui permettent à Créteil de revenir en express dans le match (11-9, 21′) : » Il y a rouge, c’est le règlement et c’est vrai que cela a cassé la dynamique qui était alors très positive », constate le coach adjoint des Irréductibles.
Ceux-ci reprennent cependant la main assez vite, sous l’impulsion de Romain Briffe, une nouvelle fois très bon, et portent leur avance à +5 avant le repos. Entre des parades pour Maté Sunjic et deux buts signés Mathéo Briffe, l’affaire est en bonne voie et à la pause, comme face à Tremblay, Cesson semble avoir fait le plus dur (16-11).
Edgar aux mains d’argent
Pourtant, la seconde période est de nouveau d’une toute autre facture. S’ils marquent vite trois buts en 5 minutes, portant leur avance jusqu’à +6 (19-13), les Irréductibles vont de nouveau éteindre la lumière, assez inexplicablement, avec un trou d’air permettant à Créteil de revenir à deux petits buts en dix minutes (20-18, 45′) malgré l’exclusion en début de seconde période de Rémi Leventoux pour trois exclusions (32′).
Les attaques sont bien moins en réussite lors de ce second acte et Hansen sort les arrêts qui plongent Cesson dans le doute, jusqu’à être rejoint au score dans le money-Time (56′, 24-24). Si le jeune Emerick Gerard inscrit avec culot et assurance ses deux premiers buts chez les pros dans sa salle, c’est Edgar Dentz, pivot aux mains d’argent, qui sort de sa boite en sauvant la patrie, avec trois des quatre derniers buts cessonnais pour son compte.
Résultat, un match finalement bouclé à +2, non sans trembler…: « Je suis très content pour lui, il a su offrir à l’équipe la confiance et l’efficacité dont elle avait besoin au meilleur moment. Pour Emercik, nous sommes aussi très heureux pour lui, qu’il savoure même si bien sûr, le chemin est encore devant lui » souligne l’adjoint cessonnais.
Au final, pour le staff, voilà un scénario pas si simple à analyser, même si le dénouement reste très positif avec seulement 24 buts encaissés et deux nouveaux points : » Le souci n’est pas physique ou tactique, cela reste mental. Il y a eu moins de prise de risques sur le jeu rapide après les deux ou trois échecs ou perte de balle durant notre trou d’air et cela se ressent de suite. On finit à 26 buts mais je pense qu’on doit terminer un match comme celui-ci autour des 30, tout en gardant notre densité défensive.
Après, contre Ivry, Tremblay et Créteil, il nous fallait les points, que l’on passe par la porte ou la fenêtre. Le bilan d’octobre est presque parfait sur le plan comptable et nous allons pouvoir travailler dessus pour la suite. »
Les trois gros de Starligue lors des six prochains matchs
Avant d’ajouter : » Dans un championnat aussi dense que celui que nous vivons, chaque point est très précieux et aussi très compliqué à prendre. Nous faisons un 7/8 en octobre, avec en prime la très belle victoire contre Toulouse, c’est très bien et cela va permettre de vivre la trêve internationale sereinement mais n’oublions pas d’où nous revenons. Il y a un mois, nous n’étions vraiment pas bien et nous savons que nous n’avons pas de marge dès lors que tout le monde n’est pas à 100 %… »
Avec neuf points, Cesson a déjà fait mieux en neuf journées qu’en quinze la saison passée (8). De quoi nourrir les ambitions pour les cinq derniers matchs de la phase aller ? » L’objectif, c’est le maintien, le plus tôt possible, pour pouvoir vivre sur les six, sept derniers matchs de la saison du kif, jouer libérés et aller le plus haut possible mais pour cela, nous avons encore du boulot.
Nous ne nous interdisons rien dans les matchs à venir, où nous aurons les trois gros, Montpellier, Paris et Nantes, mais aussi des matchs où nous aurons notre mot à dire face à Limoges, Dunkerque et Nîmes. Mais pour l’heure, nous allons savourer et récupérer des forces. Nous sommes la tête dans le guidon depuis le 21 juillet et cette pause va faire du bien sur tous plans ».