On le sait, la coupe de France de basket fait figure de « bonus » pour les clubs de Nationale 1. Avec très peu de surprises au final, la compétition offre surtout l’opportunité d’affronter des grosses écuries, comme ce fut le cas l’année dernière pour Rennes avec les réceptions de La Rochelle puis de Nancy, mais sans réelles ambitions (et possibilités) d’aller plus loin. L’année passée, en seizièmes de finale, l’URB était déjà le dernier représentant des clubs de NM1.
Pas de quoi brider un effectif compétiteur, mais une approche forcément différente : « Nous l’avons pris comme un match de présaison, même si nous jouons tous les matchs pour les gagner. Nous avons bien démarré et ils ont mal attaqué le match. Nous avons fait ce que nous savions faire, c’est-à-dire défendre, courir, avoir du jeu rapide, du jeu de transition et nous avons eu de l’adresse. Une bonne première période à l’image du match contre Angers.
La deuxième période a été un peu plus compliquée, car nous voulions aussi travailler nos différents types de zones. Ça fait toujours plaisir de gagner, même si c’est de la coupe de France et que nous savons que nous ne pourrons pas aller au bout. Avoir une petit affiche de gala au prochain tour, tout le monde serait content », explique Bastien Demeuré et nouvelle preuve, s’il en fallait une, de la manière d’aborder cette rencontre. Du bonus donc et un bon moyen de peaufiner les derniers réglages. Mais de match, il n’y en a pas vraiment eu et l’URB a dominé cette rencontre de la tête et des épaules.
21 points d’avance à la pause !
Un 7-0 pour démarrer après trois minutes, et une première soufflante du coach des Sables François Sence à ses joueurs, puis 27-9 à la fin du premier quart-temps. Les visiteurs sont dépassés et Rennes ne relâche pas l’étau. Si Lucas Fontaine, Kameronn Selebangue et Cheick Sekou Condé étaient ménagés pour différentes raisons, les joueurs présents ont tous participé à cette victoire collective. L’occasion également pour le jeune Hugo Kamdem de se montrer. À la pause, l’URB est déjà loin devant (48-27).
Dans un match assez proche, dans sa physionomie, de celui d’Angers, « le début de deuxième période a été le même », les Rennais, malgré un 5-10 d’entrée, parviennent à garder leur adversaire à distance : « C’était quand-même mieux dans l’état d’esprit, dans la gestion des émotions et des frustrations. Il faut continuer là-dessus », poursuit l’entraîneur bretillien.
Débarrassé de ses pépins physiques, Joffrey Sclear retrouve lui du rythme et termine meilleur marqueur de cette rencontre : « La préparation a été bonne. Il y a forcément eu un peu de gestion au début vu la saison dernière que j’ai eue ». Avec 16 points d’avance au moment d’entamer le dernier quart-temps, Rennes gère sa fin de match. Joris Bado en profite pour dégainer quatre tirs longues distances, mais juste de quoi réduire l’addition. Rennes s’impose sans trembler et se qualifie pour les 32e de finale de la coupe de France (89-79).
Une nouvelle prestation intéressante des joueurs de Bastien Demeuré avec un basket résolument porté sur le jeu rapide et sur le jeu de transition. Un succès d’autant plus impactant avec l’absence de plusieurs joueurs majeurs. Retour désormais aux affaires courantes ce vendredi avec un premier déplacement en championnat à Challans, club lui aussi qualifié pour le prochain de la coupe de France après un large succès contre Lorient.