Le sport de haut niveau, c’est un peu comme les soldes. Quand une occasion se présente, c’est rarement à la fin et mieux vaut ne pas la louper… Face au Pays d’Aix, les Irréductibles l’ont amèrement vérifié, manquant les moments clés d’une rencontre dans laquelle ils ont montré un tout autre visage qu’il y a une semaine à Chambéry. Rien à voir dans le contenu mais même écart au final, avec une seconde défaite en championnat de quatre buts.
Maté Sunjic au rendez-vous !
Ces moments clés, il y en a eu plusieurs dans cette partie enlevée, démarrée après avoir respecté une minute d’applaudissements à la mémoire de Jean-Michel Bagu, ancien président et trésorier du Kop Irréductibles, fidèle parmi les fidèles supporters cessonnais, disparu cette semaine. L’entame de match est favorable aux visiteurs, plus réalistes, qui parviennent même à se détacher (3-6, 6′) en faisant preuve d’une grosse efficacité tandis que Jozé Baznik de son côté, se rappelle au bon souvenir de son ancien club.
Un match se gagne par les gardiens et si la semaine passée n’avait pas été celle des portiers cessonnais, la soirée de Maté Sunjic, sa première à la Glaz Arena, va rapidement tourner du bon côté. Après avoir encaissé six buts, l’ancien portier d’Ivry va écœurer au fil des minutes les tireurs du PAUC et permettre aux siens de revenir dans la partie (8 arrêts en première période, 8 en seconde). Missile envoyés par Mathieu Salou (6 buts en première période) d’un côté, parades à gogo de l’autre et Cesson se permet même de passer devant (8-7, 14′).
Totalement dans le coup avec un plan de jeu agressif mais aussi énergivore, les Irréductibles manquent alors à la 18′ l’occasion du +2 par Ludwig Appolinaire qui ne trouve pas le cadre (10-9). Aix égalise dans la foulée et parvient même à reprendre la main avant la pause, en maintenant un tout petit but d’avance (13-14).
Une entame de seconde période fatale
Dans le coup, Cesson peut y croire ! Mais les joueurs de Sébastien Leriche, encore privé de Junior Tuzolana pour cette rencontre, vont totalement rater leur début de seconde période quand bien même la balle d’engagement devait permettre de repartir à zéro ! Là aussi, belle occasion de loupée et un 0-2 puis une accumulation de pertes de balle durant dix minutes rappelant la défaite amère à Chambéry. Impossible, à ce niveau, de ne pas être puni immédiatement et Gabriel Loesch notamment, en expérimenté qu’il est, ne se prive pas de donner de l’avance aux siens.
Cesson doit alors s’épuiser à courir après le score, face à des Aixois plus rigoureux et efficaces, à défaut d’être brillants. La faute à Maté Sunjic, toujours aussi bon lors du second acte mais cette fois-ci moins secondé de l’autre côté du terrain. Au fil des minutes, le PAUC augmente son avance mais pourtant, Cesson s’offre un dernier frisson lors du dernier quart d’heure, collant un 3-0 pour passer de 21-27 à 24-27…
L’espoir revient et un jet de sept mètres sifflé pour les Irréductibles donne à Axel Oppedisano la balle de -2, à cinq minutes de la fin, couplé à deux minutes contre Lonn. Hélas, la partie bascule définitivement avec l’arrêt du numéro 2 Banke et le but sur la relance pour repasser à +4, avance définitive pour les Sudistes à 4 minutes du terme.
Chartres et Istres pour se relancer et lancer la saison
Avec le mérite de ne jamais abandonner, Cesson termine malgré tout sans réussir à faire trembler Aix et perd une troisième fois de suite, coupe de France et championnat inclus (28-32). Pas de quoi pour autant s’alarmer ou paniquer, mais suffisamment pour constater que sans rotation aux ailes pour le moment, la faute aux blessures, avec un Robin Molinié diminué et encore quelques réglages à opérer dans son jeu, malgré beaucoup de bonne volonté et de travail, fait incontestable, il reste du pain sur la planche à Sébastien Leriche pour convertir tous les signaux très positifs montrés en préparation en mode compétition.
Le prochain déplacement à Chartres, en ce sens, avant la réception d’Istres, deux équipes plus « à portée », sur le papier, des Cessonnais, en diront beaucoup plus sur les réelles capacités et l’état de forme concret des bretons dans cette entame de championnat pour le moment très frustrante, à l’image de soldes où l’on aurait loupé la belle occasion… Pour ne pas laisser le doute s’installer, place aux bonnes affaires, sans pitié, et le plus rapidement possible.