Septièmes de D2F lors de l’exercice précédent, réalisant par la même occasion la deuxième meilleure saison du club après celle réalisée en 2016-17, les filles du SGRMH ont prouvé qu’elles avaient leur place dans l’antichambre de l’élite. Une huitième année à cet échelon qui n’empêche pas la prudence du côté d’Olivier Mantès, l’entraîneur des Grégoriennes.
L’intégration des nouvelles joueuses
Après les départs actés de six de ses joueuses en fin de saison dernière, Saint-Grégoire a dû remodeler, comme souvent, une partie de son effectif. Pour entamer ce nouvel exercice, les renforts se nomment Milica Trifunovic, Lila Päkel, Emilie Despiau, Soukaïna Benachour, Siham Ait Mouhou, Samaël Pajoul et Ceylenn Baptiste-Géran.
Si toutes n’évolueront pas tout de suite avec l’équipe première et feront d’abord leurs gammes en N2, l’entraîneur grégorien sait qu’il va devoir trouver de nouveaux automatismes : « L’intégration se passe bien pour les nouvelles joueuses et nous voyons tout de suite que les filles ont été bien accueillies. Ça discute bien et nous avons retrouvé des petites affinités. Là-dessus, il n’y a pas de soucis particuliers. Maintenant, c’est dans le jeu qu’il y a beaucoup de choses à voir et plus qu’on ne le croit.
« Il faut donc que nous arrivions à trouver des automatismes et parfois, ce n’est pas facile »
Contre le CPB Hand, nous avons joué avec un côté droit quasiment tout neuf. Il faut donc que nous arrivions à trouver des automatismes et parfois, ce n’est pas facile ». Des arrivées, mais aussi des retours de blessure pour Marie Guillevic, Louane Kergrohen et Laurine Honoré : « Ces joueuses qui reviennent sont nos premières recrues », affirmait déjà Olivier Mantès dans nos colonnes. Un autre retour, cette fois-ci dans les buts et après un heureux événement, celui de Marijana Markota.
La gardienne qui devrait reprendre l’entraînement fin septembre. Une doublette de premier choix avec Sarah Vukovac, mais là encore, un équilibre à trouver : « C’est bien, mais ce n’est pas forcément un confort non plus. Les duos ça peut bien fonctionner ou non, je ne sais pas. C’est aussi une gestion au quotidien qui, je pense, va être à faire. Encore une fois, nous avons beau avoir plein de forces dans l’équipe, il n’y en a que sept sur le terrain et à fortiori qu’une seule gardienne dans les buts ». Retrouver du liant sur le terrain et recréer une dynamique collective, voilà les enjeux du technicien breton à l’aube de cet exercice 2024-25.
Un calendrier qui s’est fait attendre
Il était temps… Après avoir fait la quasi-totalité de sa préparation en ne connaissant que son premier adversaire de la saison, en l’occurrence Le Havre, le 14 septembre à la Ricoquais, le SGRMH a dû attendre fin août pour connaître enfin son calendrier définitif. Une situation inconfortable pour le club, liée notamment à la liquidation judiciaire des Neptunes de Nantes. Le club ligérien qui a finalement été autorisé à évoluer en D2F par la commission nationale de contrôle de gestion de la fédération française de handball.
Un nouveau derby certes, mais avant tout un vrai casse-tête logistique pour Saint-Grégoire. Un problème évoqué avec Olivier Mantès : « Déjà pour la réservation de la salle, car nous ne sommes pas les seuls occupants et c’était problématique, puis pour tous les déplacements. Nous allons nous y mettre tout de suite et il faut que nous arrivions à nous organiser rapidement pour les premiers déplacements. Nous savons maintenant que nous allons à Lomme pour notre deuxième déplacement. »
Si Nantes sera donc bien au programme des « Noir et Rose » cette année, difficile d’appréhender cette future double confrontation : « Nous ne savons rien du tout. Nous ne savons pas si les joueuses qui étaient déjà là vont continuer et nous partons dans l’inconnu », conclut le coach grégorien.
Le maintien, toujours l’objectif numéro 1
Si la septième place acquise la saison passée peut ouvrir l’appétit, Olivier Mantès sait aussi que l’équilibre reste fragile. Et au moment d’aborder ce nouveau chapitre, pas question de déroger à la règle et à l’objectif maintien : « Les ambitions, elles sont forcément sur le maintien. Nous ne pouvons pas faire autrement. Tant que nous n’aurons pas la possibilité d’avoir un statut VAP, d’avoir une structuration plus importante et un financement également plus important, nous serons forcément toujours un peu limités.
Maintenant, la D2F est un championnat qui est quand même intéressant. Il faut arriver à jouer le maintien. Les équipes se sont renforcées et il y a de plus en plus de concurrence. Nous avons perdu la Stella qui était forcément favori en descendant de Première division, mais nous récupérons Nantes. Il y a Celles-sur-Belle qui est en train de refaire un projet pour pouvoir remonter. Il y a beaucoup d’ambitions dans la division et il faut que l’on arrive à exister à ce niveau-là ».
Fortes d’une saison réussie, les anciennes et les nouvelles « Noir et Rose» pourront de nouveau compter sur le soutien de la Ricoquais. Un public qui n’a pas été étranger au bon parcours à domicile la saison passée et qui sera, sans aucun doute, un nouveau facteur important dans la lutte au maintien, voire mieux… Car lui aussi s’est vite habitué à un milieu de tableau confortable et s’y verrait bien de nouveau le soir de la 26e journée.