De l’enjeu à la Glaz pour cette avant-dernière sortie de la saison oui, il y en avait, mais côté dijonnais. Dans l’obligation de faire un résultat en Bretagne, les Bourguignons faisaient face à des Cessonnais pour qui l’enjeu sera d’aller chercher la dixième voire neuvième place, pour égaler le résultat final des deux dernières saisons.
Quand Poletti rime avec pénalty…
Dans cette configuration et dans une salle une nouvelle fois bien garnie, les Bretons démarrent au petit trot, devant surtout faire face à de nombreux bobos et joueurs à gérer pas loin d’être dans le rouge sur le plan physique. Junior Tuzolana diminué, Arnaud Tabarand forfait mais sur la feuille de match, Sébastien Leriche n’a pas tous les atouts en mains pour offrir le meilleur à ses supporters. Les deux équipes prennent leurs marques et s’accrochent au score, avec un premier écart pour les Irréductibles à +2 au bout de cinq minutes de jeu (4-2).
Solides en défense, les Bretilliens sont jugés trop rugueux par un corps arbitral décidé à sévir. Résultat, lors du premier, acte, pas moins de sept jets de sept mètres donnés aux Bourguignons. Marc Poletti n’en demande pas tant et s’offre un 7/7 épatant, qui sauve la face de son équipe, pas vraiment dans le coup. Pour une équipe jouant sa survie, Dijon ne bouscule pas vraiment des Bretons appliqués mais fatigués…
Mathieu Salou en mode sulfateuse !
Car loin de faire son meilleur match de la saison, Cesson est sérieux. D’abord conduit par le duo Robin Molinié-Théophile Caussé (un très beau 5/6 à la clé), tout en efficacité, les locaux font la course en tête sans parvenir à se détacher, ce jusqu’à l’entrée tonitruante de Mathieu Salou. L’arrière droit morlaisien martyrise ainsi le pauvre Wassim Helal avec cinq buts, ou missiles, au choix, envoyés en l’espace de huit minutes.
Mal de tête garanti pour les « Bleu et Blanc » et voilà les Irréductibles avec une avance décisive obtenue sur le Money-Time en terminant à la pause avec trois buts d’avance, le plus grand écart du premier acte (17-14).
Robin Molinié soigne les stats
Après la pause, Cesson prend, avec quatre unités d’avance, une marge suffisante pour ne pas puiser encore plus dans des ressources déjà éprouvées (20-16, 38′). Sereins, Sylvain Hochet (auteur de trois jolis buts pour son avant-dernière sortie à domicile) et ses coéquipiers maîtrisent et passent même à +5 au quart d’heure de jeu (24-19, 45′).
Les rotations permettent de souffler et Robin Molinié, pendant ce temps là, soigne ses stats , terminant à un remarquable (9/11). Le meilleur buteur cessonnais (137 buts inscrits cette saison, douzième au classement des buteurs du championnat) est même mis au sol par Khermouche, expulsé, puis inscrit à la 57′ le but décisif pour la victoire alors que Dijon était revenu à deux unités.
Sylvain Hochet, Ludwig Appolinaire et Mathieu Salou (6/6) parachèvent le succès, une fois de plus validé, mine de rien, à plus de 30 buts inscrits et Cesson remporte ainsi sa dixième victoire de la saison (32-29). Dijon, en revanche, enterre ses derniers espoirs de maintien et évoluera la saison prochaine en Proligue, confirmant la difficulté pour un promu à se maintenir dans un championnat toujours plus exigeant.
Finale pour la dixième place vendredi prochain à Dunkerque
Pour Cesson, vendredi prochain, dernier déplacement dans le Nord pour défier l’USDK, deux points devant au classement. Un succès et les Cessonnais reviendraient à hauteur des hommes de Franck Maurice, avec un dernier match à jouer à la maison contre Créteil, qui sera probablement encore à la lutte pour se maintenir sur cet ultime épisode de la saison 2023-2024.
Si par hasard, Saint-Raphaël venait à se galvauder tout seul une nouvelle fois (battus 30-37 par les Cristoliens ce vendredi !), les joueurs de Benjamin Braux seraient alors à un petit point et donc, dépassables même si bénéficiant à priori d’un calendrier très favorable (déplacement à Dijon, réception de Chartres).
Une neuvième place pour la troisième année de suite ? Les probabilités sont minces mais existent, et comptez sur ce groupe là décidé à jouer tous ses matchs à fond jusqu’au bout pour tenter l’énorme performance d’aller la chercher. Vous aviez dit pas d’enjeu ? Ce serait mal connaître ces garçons là !