À l’aube du dénouement de la saison et après deux mercatos décevants, les dirigeants du Stade Rennais planchent déjà sur la (re)construction d’un effectif compétitif. Des arrivées et des départs bien sûr, mais aussi des retours (ou pas). Tour d’horizon des joueurs prêtés par le SRFC.
Lorenz Assignon, prêté en janvier à Burnley. Tout dépend du maintien en Premier League…
Passé troisième dans la hiérarchie des arrières droits derrière Guéla Doulé et Alidu Seidu suite à l’arrivée de Julien Stéphan, Lorenz Assignon a dû se trouver un nouveau point de chute en février dernier. Prêté le dernier jour du mercato à Burnley en Premier League, le latéral s’est immédiatement illustré avec une passe décisive pour sa première avec les « Clarets ».
Depuis son arrivée outre-Manche, excepté lors d’une suspension après un carton rouge (deux cartons jaunes) reçu à Chelsea, le joueur de 23 ans a pris part à toutes les rencontres du club anglais. Reste maintenant à savoir la position de Burnley qui dispose d’une option d’achat à hauteur de 10 millions d’euros, mais qui se dirige également vers une descente en Championship, l’équipe entraînée par Vincent Kompany occupant actuellement la 19e place de Premier League (à 2 pts du 17e, à trois journées de la fin).
Dans le cas où l’option d’achat ne serait pas levée, il paraît tout de même difficile d’imaginer Lorenz Assignon continuer l’aventure en « Rouge et Noir ». Remplaçant désigné d’Hamari Traoré, la décision prise de le prêter à Burnley après seulement six mois en tant que titulaire semble clairement indiquer qu’il ne fait pas partie des plans du coach rennais prolongé jusqu’en 2026.
Matthis Abline, prêté l’été dernier à Nantes. Kombouaré est fan, mais…
Autre joueur prêté dont l’avenir semble incertain, Matthis Abline. Prêté à Nantes, l’attaquant a connu une année singulière avec trois entraîneurs et trois phases bien identifiées. En début de saison d’abord, avec du temps de jeu mais un seul but inscrit sous les ordres de Pierre Aristouy. Puis une mise au placard par Jocelyn Gourvennec avec des brides de matchs, le tout sans le moindre but.
Un faible temps de jeu qui avait d’ailleurs poussé le Stade Rennais à réfléchir à la possibilité de casser le prêt afin de le reprêter dans un autre club sur la deuxième partie de saison. Troisième phase, enfin, avec une remise en confiance sous Antoine Kombouaré, titularisations, buts et passes décisives à la clé. Pas suffisant pour envisager un retour en tant que titulaire chez les « Rouge et Noir ».
Là encore, le prêt est assorti d’une option d’achat (environ six millions), plutôt faible pour un jeune attaquant, mais le Stade Rennais garde une priorité de rachat en cas d’activation de la clause. Le joueur avait d’ailleurs prolongé son contrat d’une année supplémentaire avec le SRFC avant d’être prêté chez le voisin nantais. Si son prêt au Havre en 2022, alors en Ligue 2, avait été convaincant, Matthis Abline n’a depuis pas confirmé dans l’élite.
À tout juste 21 ans, l’attaquant doit maintenant changer de braquet pour retrouver la confiance qui va souvent de pair et prouver qu’il peut réussir dans l’élite. Le maintien du FCN en Ligue 1 – et son implication dans cet objectif – inciteront le FCN à le conserver, ce qui n’était pas gagné du tout, bien au contraire, il y a encore quatre mois… Kombouaré, fan du joueur, pèsera sûrement dans la balance.
Dogan Alemdar, prêté à Troyes en Ligue 2. Steve Mandanda prolongé, un nouveau prêt en vue ?
Arrivé à l’été 2021 en tant que troisième gardien du Stade Rennais (3,5 millions en provenance de Kayserispor), Dogan Alemdar devait, à terme, être emmené vers le poste de numéro un. Doublure de Steve Mandanda l’année passée, le prêt à Troyes cette saison paraissait la suite logique, d’autant plus avec l’arrivée de Gauthier Gallon dans le sens inverse.
Un rôle de titulaire dans une formation de Ligue 2 venant tout juste de descendre et pouvant légitiment prétendre à une remontée rapide ou en tout cas à une saison ambitieuse. Malheureusement, en plus d’une saison compliquée où les pensionnaires du Stade de l’Aube sont mal embarqués dans la zone de relégation (Troyes est 17e et premier reléguable, avec 4 points de retard), Dogan Alemdar souffle le chaud et le froid.
D’un côté, capable d’écœurer les attaquants du Stade Malherbe de Caen lors d’un 0-0 à Michel d’Ornano, mais aussi de l’autre, capable de boulettes comme lors du match à Auxerre avec une mauvaise relance directement dans les pieds de l’attaquant et immédiatement sanctionnée d’un but. Cette fois-ci, le prêt est sans option d’achat, mais avec la prolongation de Steve Mandanda, et dans un souci de continuité dans sa progression, il paraît peu probable de voir le jeune gardien turc de 21 ans, sous contrat jusqu’en 2026, revenir en tant que doublure (voire troisième avec la présence de Gauthier Gallon).
Un nouveau prêt pourrait être envisagé avant de prendre une décision définitive sur sa capacité à s’installer dans les cages bretonnes. Autre solution, un départ définitif dès juin prochain, mais il faudra reverser 20% de la somme à son ancien club, selon les termes du contrat décidé lors de sa venue.
Alfred Gomis, Jérémy Jacquet et Alan Do Marcolino (Lorient, Clermont et Quevilly Rouen Métropole)
Pour ces trois-là, beaucoup moins de temps de jeu. Pour Alfred Gomis, prêté sans option d’achat à Lorient, la donne est simple, le portier sénégalais n’a disputé aucune rencontre de championnat et n’a fait qu’une seule apparition en coupe de France, lors d’une piteuse élimination à Sochaux. Sous contrat avec le Stade Rennais jusqu’en 2025, il sera donc de retour à la fin de la saison et une porte de sortie devra vite être trouvée pour celui qui, pour rappel, avait été acheté 16 millions d’euros à Dijon en 2020.
Prêté en janvier à Clermont, Jérémy Jacquet (18 ans) a lui dû se contenter de miettes avec quelques entrées en jeu. Il devrait lui aussi être de retour en Bretagne cet été avant une réflexion sur son avenir. Un nouveau prêt, avec cette fois-ci du temps de jeu, pourrait être intéressant pour son développement. Enfin, la réflexion devrait être similaire pour l’attaquant Alan Do Marcolino (22 ans) et une saison passée à Quevilly Rouen Métropole, sans y avoir connu de succès, loin de là.