L’aventure s’arrête donc là, aux portes de la finale pour les « Noir et Blanc ». En déplacement à Saint-Jean-d’Angély pour défier Langon (on admirera au passage la choix de la ville pour ce match de la part de la Fédé, initialement prévu à Niort. Le Breton est sans doute sympa et prêt à voyager…) le REC n’aura jamais réussi à imposer son jeu et a butté sur une mêlée adverse dominatrice. En finale, Langon, promu cette saison en N2 comme Salles, affrontera Marcq-en-Barœul. Dès l’entame de match, l’après-midi s’annonce difficile pour les avants récistes et les deux premières mêlées sont remportées par les Langonnais.
D’abord sans conséquence puisque Christel Bertrand loupe sa pénalité, mais un premier avertissement. Après un round d’observation, c’est pourtant Rennes qui trouve la faille au quart d’heure de jeu. En « filou », Baptiste Beaujouan est à la réception d’une touche jouée rapidement par Alexandre Fau et vient aplatir en coin. Pas aidés par le vent, les buteurs peinent à régler la mire et Quentin Lalarme rate lui aussi sa tentative de transformation en touchant la barre (16’, 5-0).
Langon dominateur en mêlée
Le Rec reste devant peu de temps et la réaction adverse est immédiate. Alors que les Rennais sont pénalisés en face des poteaux, Langon décide d’aller en touche. Un choix risqué mais payant. Sur la touche qui suit, le ballon est d’abord porté, avant un enchaînement de « Pick and Go » converti par Graa et transformé par Bertrand (19’, 5-7).
Une domination en mêlée qui va coûter cher aux Rennais, comme l’explique Quentin Dauvergne sur le Facebook de Langon qui assurait la diffusion : « Nous avons été pris sur certains secteurs et nous avons été pas mal pénalisés en mêlée. Nous avons eu du mal à lancer le jeu et nous n’avons pas réussi à tenir le ballon en première période. Nous nous sommes un peu manqués là-dessus ». Les Bretons qui vont concéder un deuxième essai pratiquement dans la foulée sur une percée en solitaire de Cardenau et conclut par Lartigue (23’, 5-12).
De nouveau pénalisé en mêlée et réduit à 14 suite au carton jaune de Baptiste Le Jallé, Rennes va d’abord tenir en encaissant une seule pénalité pendant son infériorité, mais va malheureusement céder juste avant la pause. Sur un nouveau ballon porté, Thomas Mendy aplati et met Langon à l’abri au moment de rentrer aux vestiaires (40’, 5-22).
Les « Noir et Blanc » reviennent avec de meilleures intentions en seconde période mais vont une nouvelle fois butter sur une grosse défense adverse. Si Quentin Lalarme récompense les efforts récistes sur pénalité dès l’entame, Bertrand lui répond quelques minutes plus tard. Les seuls points de cette seconde période.
Rennes ne parvient pas à forcer le verrou
Le REC va continuer d’essayer mais va se mettre à la faute dans les moments décisifs, à l’image de Beillot, idéalement placé et parfaitement servi au pied par Noble mais coupable d’en-avant à la réception du ballon : « À la fin, nous courons après le score et nous avons été pas mal indisciplinés. Sur les demi-finales, ça ne passe pas.
Nous sommes tombés sur un os en défense et nous n’avons pas réussi à passer derrière la ligne. Bravo à eux. Nous allons essayer de revenir plus fort l’année prochaine », admet Quentin Dauvergne. Dans une fin de match marquée par les accrochages, conséquence d’une frustration légitime côté rennais, le REC s’incline face à Langon et échoue en demi-finale (8-25).
Une défaite qui, en soit, ne souffre d’aucune contestation, mais qui va sans doute laisser des regrets au vu de la saison rennaise. Deuxième de sa poule et meilleure attaque de Nationale 2, le REC méritait mieux, mais subit aussi la loi des phases finales où tout se décide sur un match sec. Pas de quoi tout bouleverser néanmoins. Les Bretons se savaient attendus et ont tout de même répondu présents pendant la phase régulière et n’échouent qu’en demi-finale face à une très belle équipe de Langon, quasi à domicile… Fort des riches enseignements de la saison, le REC a d’ores et déjà pris rendez-vous pour l’année prochaine.
